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Les limites politiques de la lutte contre la corruption
Publié dans Liberté le 10 - 02 - 2013

En Italie, l'enquête sur la corruption dans l'entreprise Saipem, filiale de l'ENI, évoque, en plus des protagonistes locaux, les noms de Khelil et de Bedjaoui. Ce n'est pas le cas, en Algérie, dans l'affaire Sonatrach, qui lui est pendante.
Dans notre pays, les enquêtes sur la corruption semblent se circonscrire à un niveau qui doit épargner la sphère politique. En février 2010, alors que le scandale Sonatrach venait d'éclater, Ouyahia s'empressait de rappeler, dans une conférence de presse organisée à l'issue d'un sommet de l'alliance de gouvernement, que “tant que la justice ne s'est pas prononcée, il y a la présomption d'innocence".
Tayeb Belaïz avait pourtant auparavant fait cas de quatre mille affaires de corruption prises en charge par la justice entre 2006 et 2009, quatre mille affaires sans qu'aucune d'entre elles n'impliquât un responsable politique. Aussi, au cours de la même conférence de presse, Ouyahia rejetait-il toute insinuation quant à la responsabilité du ministre de l'Energie et des Mines dans le scandale naissant, proclamant : “La responsabilité politique n'est pas établie."
Les indiscrétions rapportées, ces derniers temps, par la presse italienne laissent penser que la justice milanaise n'est pas de cet avis. Celle-ci a notamment établi que le patron de l'ENI, Paolo Scaroni, et son adjoint pour l'Afrique du Nord, ont rencontré à cinq reprises un certain Farid Bedjaoui Noureddine, neveu de l'ancien ministre des Affaires étrangères et président du Conseil constitutionnel, dans un hôtel à Paris, dont une fois en compagnie de Chakib Khelil. En même temps, des montants chiffrés sur les pots-de-vin versés par la firme pétrolière sont annoncés.
Nos polices, d'habitude très efficaces quand il s'agit de localiser les opposants et de leurs mouvements, semblent avoir du mal à déceler les douteux agissements des hommes du pouvoir. Trop occupées à surveiller ceux qui contestent la gestion patrimoniale des ressources nationales, elles n'ont peut-être pas le temps de remarquer la manière dont ces ressources sont détournées. Et l'Observatoire national de lutte contre la corruption, opportunément annoncé à cette conférence post-scandale, n'est pas assez haut situé pour relever les rendez-vous suspects des hôtels de Paris, Genève ou Dubaï.
Le procès Khalifa avait déjà, en son temps, dessiné les limites de la lutte contre la dilapidation des deniers publics quand il s'agit de cantonner cette lutte à la répression des méfaits des gestionnaires directs et de s'interdire de se poser la question de la responsabilité politique, dans cette cascade d'opérations de malversations qui est en train de saigner l'économie nationale. Même l'éviction de Chakib Khelil, en mai 2010, parce que la situation devenait intenable, avait dû être enrobée dans un remaniement ministériel global et relativisée par la mention “appelé à d'autres fonctions", histoire de conjurer le soupçon.
Il y a, dans notre système, comme une frontière hiérarchique, qui immunise contre les contraintes légales et institutionnelles et, surtout, contre la sanction. Cette immunité est renforcée par l'appartenance clanique. Cette immunité de caste découle du fondement historique et politique même du système : la répartition clanique de la rente pétrolière.
M. H.
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