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Changer le système ou changer la fraude ?
Publié dans Liberté le 13 - 01 - 2004

“Si demain il y a fraude, il faudrait le mettre sur le dos des partis, du moment que les bureaux de vote seront contrôlés et surveillés par les représentants des candidats.” Le ministre de l'Intérieur refuse, dès à présent, le fait même d'assumer un éventuel trucage. La falsification ne relève, au demeurant, pas de l'éventualité, et c'est parce qu'elle procède de l'ordre des choses du régime que Zerhouni anticipe sur la parade contre de futures accusations.
Le ministre n'ignore pas que les scrutins sont régulièrement manipulés et que l'existence des partis n'a pas réussi à transformer leur nature préfabriquée.
Volontairement ou pas, Zerhouni pose la vraie question : peut-on attendre d'élections forcément préfabriquées qu'elles matérialisent la démocratie ou qu'elles nous y propulsent ? à l'évidence, le pouvoir, qui s'apprête à organiser la prochaine présidentielle, n'est pas dupe de l'état d'esprit général. Il y a comme un consensus national sur le fait que le vote n'est non seulement pas neutre, mais qu'il ne doit pas l'être non plus. Le déficit politique rend illusoire l'attente d'une évolution démocratique par la voie de l'urne, puisque l'islamisme constitue encore la seule catégorie massivement agissante et qu'en face ne se manifestent que les catégories opportunistes prêtes à toutes les compromissions pour conserver ou accéder aux privilèges de notre régime rentier. En 1991, ce furent les groupes les plus progressistes qui ont eu à assumer la rupture du processus électoral et remettre en selle, à leur corps défendant et au prix du sacrifice du père de la Révolution, le système par lequel l'intégrisme a pu prendre racine dans l'état et la société jusqu'à les phagocyter.
La rupture du processus électoral de 1991, qui allait remettre en cause le principe républicain, suspendu depuis l'invalidation sanglante du Congrès de la Soummam par l'assassinat de Abane, n'a pas servi à relancer le projet révolutionnaire de la “république démocratique et sociale” ; il a juste donné le temps et les moyens au régime de se restaurer.
Jamais la fraude n'a été aussi ostensible que depuis qu'on s'est permis de “sauver la démocratie”. Il est pénible d'assumer le sauvetage d'une république virtuelle, sauvetage qui s'est transformé en renaissance d'un système autocratique.
En 1995 comme en 1999, la fraude s'est faite de manière vulgaire au point où des corps constitués, par nature interdits d'activisme politique, ont été engagés dans la réalisation physique du résultat.
Ils sont toujours, prétendants à la délivrance de la démocratie, les adeptes des élections apprêtés d'hier. La culture du fait accompli a la vie longue. Elle s'accompagne naturellement des vaines protestations de rigueur. Le citoyen n'y prête plus attention.
L'Algérie, a-t-elle besoin d'un autre président, seulement parce que l'actuel a abusé et déçu ?
N'aurait-elle pas plutôt besoin d'un système où, ni les idéologies sectaires qui hypothèquent la démocratie, ni le clientélisme rentier qui seul rend la dictature possible, n'ont place ?
Dans les conditions actuelles, la fraude n'est pas un risque, c'est une nécessité. C'est une fois qu'on a conçu ceci, qu'on saura peut-être ce qu'il faut changer.
M. H.


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