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Alors que l'opération Serval montre ses limites
La question touareg divise Paris et Bamako
Publié dans Liberté le 14 - 02 - 2013

Le courant n'est plus fluide entre Paris et Bamako. Les djihadistes repoussés vers l'extrême nord du Mali, resurgit la question touareg, qui divise les deux capitales.
Le MNLA, mouvement indépendantiste des touareg, a annoncé l'arrestation de ses membres par l'armée malienne qui a repris la ville de Menaka d'où le MNLA avait chassé le Mujao dans la foulée de l'opération française dite Serval et déclenchée sous le couvert d'un appel des autorités de Bamako et de résolutions internationales pour débarrasser le Nord-Mali de ses djihadistes. Cette question est au cœur de la grave crise malienne qui a failli provoquer son éclatement et embraser tout le Sahel.
Et voilà que l'on parle de nouveau de la manipulation de la cause touareg. Dans un communiqué, le mouvement indépendantiste touareg a accusé la France de lui “avoir tendu un piège" en livrant aux soldats maliens ses représentants, invités par elle pour discuter de la situation à Menaka, cette ville du nord-est du Mali, contrôlée par le MNLA depuis le départ des djihadistes. Dans son communiqué, le mouvement parle d'un “grave abus de confiance" de la part des militaires français qui travaillent pourtant avec le MNLA sur le terrain pour faire la chasse aux terroristes. De son côté, l'armée française est restée silencieuse, même sur la désapprobation par le MNLA de la présence de l'armée malienne sur le territoire de l'Azawad. La position française est en effet ambiguë sur cette question touareg.
Pourtant, après l'entrée en guerre de la France au Mali et la prise des villes du Nord, des personnalités politiques françaises, Laurent Fabius et Elisabeth Guigou en tête, ont mis en avant les revendications du MNLA et l'autonomie du nord du pays. Le ministre français des Affaires étrangères n'a pas cessé de déclarer qu'“il revient aux autorités maliennes de préparer des élections et d'engager sans plus attendre des discussions avec les représentants légitimes des populations du Nord (élus locaux, société civile) et les groupes armés non terroristes qui reconnaissent l'intégrité territoriale du Mali", persuadé que “seul un dialogue Nord-Sud permettra de préparer le retour de l'Etat malien dans la région Nord". Elisabeth Guigou, députée, présidente de la commission de l'Assemblée nationale française des affaires étrangères, a déclaré à son tour, le 2 février, qu'“il faut qu'un plan d'autonomie pour le Nord-Mali soit mis en place parce que c'est demandé depuis très longtemps par les Touareg en particulier, mais pas seulement". Tout portait à croire que la classe politique française semble plutôt assez unanime sur la question, d'autant que le MNLA s'est dissocié d'Ansar Eddine, au lendemain de l'intervention française de janvier 2013, pour retourner ses armes contre les djihadistes et appeler à “une solution politique", déclarant que “beaucoup d'entre les Touareg se battent depuis des décennies, non pour imposer la charia, mais pour faire valoir leurs droits". “Nous avons affirmé notre détermination à garantir l'intégrité territoriale du Mali, et c'est un principe fondamental, dans le cadre de solutions de décentralisation poussée, voire d'autonomie", vient de rappeler le MNLA. A Bamako, l'argumentaire touareg est resté le même.
En outre, les Touareg, plaide la capitale malienne, ne sont même pas majoritaires en nombre, Peuls, Songhaï, Arabes, Bamanan étant complètement oubliés.
En sus, le MNLA est considéré comme équivoque depuis son alliance avec l'Aqmi et le Mujao et la naissance au sein même des Touareg d'une nébuleuse djihadiste, Ansar Eddine. L'idée que le MNLA combatte aujourd'hui ses ex-alliés n'est pas crédible, ni au sein de la classe politique de Bamako ni parmi les populations du sud du Mali. L'ONU redoute une spirale de violence catastrophique dans le nord du Mali. La haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, a lancé un appel solennel à tous les protagonistes du conflit pour qu'ils “empêchent les représailles". Pour les autorités de transition maliennes, il n'y a pas réellement d'interlocuteurs touareg en ce moment, d'où leur refus d'organiser une table-ronde de conciliation. Pourtant, il faudra bien faire établir une véritable base de développement socioéconomique pour les populations du Nord afin d'instaurer le mieux-vivre entre elles et les populations du Sud.
Il est à relever que les différents accords intermaliens signés par la rébellion des années 1990, qui ont permis, entre autres, d'intégrer de nombreux Touareg et Arabes du Nord dans l'armée et dans l'administration depuis vingt ans, ne sont plus cités ! Pas même par les Azawadiens qui ont apparemment eux aussi évacué de leur esprit les accords d'Alger dont les compromis, acceptés par toutes les parties, favorisent le développement dans le Nord-Mali et, par ricochet, la paix et la sécurité dans la zone saharo-sahélienne.
D. B


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