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Abdelatif Benachenhou, ancien ministre des Finances
“Le Président a plus de courtisans que de partisans"
Publié dans Liberté le 19 - 02 - 2013

“J'ai toujours dit au président, Monsieur le président, vous avez plus de courtisans que de partisans", a révélé, hier, l'ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, qui a animé un petit-déjeuner débat sur “l'évaluation des politiques publiques" organisé par le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (Care), à l'hôtel Hilton d'Alger.
Poursuivant ses confidences, l'ancien ministre des Finances est revenu sur son départ à deux reprises du gouvernement. “J'ai quitté à deux reprises le gouvernement. La première fois, en désaccord avec Ali Benflis sur la loi sur la monnaie et le crédit, qui, pour moi, est une loi essentielle dans la conduite de la politique économique, et la deuxième fois parce que je me suis opposé fermement au financement totalement public de l'autoroute Est-Ouest", a-t-il affirmé. Le professeur Benachenhou indique que l'évaluation des politiques publiques en Algérie “n'est pas un sport national". En matière d'acteurs de l'évaluation, en dehors des institutions publiques, la scène est quasiment vide.
Les acteurs administratifs d'évaluation sont évanescents et la classe politique, telle qu'elle est, n'est pas préparée pour faire de l'évaluation des politiques publiques. Dans la sphère publique, l'ancien ministre des Finances a insisté sur deux paritaires. Selon lui, il faut regarder très sérieusement le financement de l'éducation. Sur les dix dernières années, l'enseignement supérieur a pris plus que sa part. Parce que sa taille a explosé et parce que la présence politique de l'étudiant est, par définition, plus importante que la présence politique de l'écolier qui, dans certaines régions, parcourt des kilomètres à pied, sous la neige, pour étudier. L'ancien ministre des Finances considère que “la taille de l'enseignement supérieur est excessive et l'organisation insuffisante". L'autre dossier prioritaire important pour Abdelatif Benachenhou concerne le financement des hôpitaux. “Le financement public représente actuellement 82% du financement global des hôpitaux", relève l'ancien grand argentier du pays, expliquant qu'il y a deux sources de financement des hôpitaux : le budget et les cotisations d'assurance sociale. “La situation, sur les dix dernières années, s'est dégradée. On est passé de 50% de financement public des hôpitaux lorsque je suis arrivé ministère des Finances à 82% actuellement. Après une période de croissance dont on nous dit que le taux de chômage a diminué", a-t-il constaté. Si le taux de chômage a diminué et les salaires ont augmenté, pourquoi les cotisations ne suivent pas ? s'interroge, à juste titre, le professeur Benachenhou. L'action de sociale l'Etat, c'est-à-dire les subventions implicite et explicite pour les différents prix est évaluée à 13%, soit environ
10 à 11 milliards de dollars. Sans les anciens moudjahidine et le financement des hôpitaux, l'action de sociale l'Etat est estimée entre 5 et 6% du PIB, pour les prix de sept produits subventionnés. Selon l'ancien ministre des Finances, “10% de la population algérienne bénéficie de 40% de la subvention". “Je vous promets que je suis très modeste", a-t-il affirmé. Sonatrach, indique le professeur Benachenhou, perd chaque année environs 6 milliards de dollars.
Dans la sphère économique, Abdelatif Benachenhou évoque la lutte contre l'inflation, “une première urgence de la politique économique". “Avons-nous une bonne politique, programmes et projets pour lutter contre l'inflation ?" s'interroge l'ancien ministre des Finances. Il revient, également, sur la situation et les perspectives du secteur des hydrocarbures. La thèse de M. Benachenhou, “depuis 2002" que l'Algérie fait trop de gaz et pas assez de pétrole.
Les clients de l'Algérie pour le gaz, notamment l'Italie et l'Espagne actuellement malades, vont demander une baisse des prix ou ils chercheront d'autres fournisseurs.
L'ancien ministre des Finances souligne aussi la nécessité de regarder “l'efficacité des politiques de l'emploi". L'intervention économique de l'Etat coûte 6% du PIB.
“C'est énorme", juge Abdelatif Benachenhou, critiquant, entre autres, “la défiscalisation outrancière de l'agriculture". Le professeur Benachenhou ne parle pas de produits de base. Il a raconté qu'il lui est arrivé une fois de rentrer chez certains, “la chambre froide était pleine d'argent". En outre, l'Andi et l'Ansej représentent 90 milliards de dinars de dépenses fiscales en 2011.
M R


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