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TOMBER DE RIDEAU du FESTIVAL NATIONAL DE LA CREATION FEMININE
Happy end
Publié dans Liberté le 09 - 03 - 2013

C'est le spectacle “Maya", du Théâtre Mosaïque de Sidi Bel-Abbès, qui a décroché le Grand prix du Festival. Ce seul-en-scène traite de l'émigration clandestine, avec audace et un optimisme à toute épreuve.
La deuxième édition du Festival national de la création féminine a pris fin jeudi soir, au Théâtre régional Azzeddine-Medjoubi. Le jury, présidé par Brahim Noual (et composé de Rim Hamida, Samira Sahraoui, Bouziane Benachour, Mohamed Guechoud, Abderrahmane Zaâboubi, Dalila Meftahi), a rendu public son verdict. Un verdict qui n'a pas fait beaucoup de malheureux, puisque presque tous les participants ont été récompensés. Le Grand prix “Keltoum" du Festival a été attribué à “Maya", un spectacle produit par le Théâtre Mosaïque de Sidi Bel-Abbès, porté par la prestation époustouflante de la comédienne Souad Janati. Une véritable performance alliant chant, danse et comédie. Le personnage central de la pièce Maya a partagé ses déboires, en racontant son périple et son ambition qui l'a mené jusqu'en Espagne pour vivre sa passion pour le flamenco. Mais ses jolis rêves se sont heurtés à une réalité complexe. Sans papiers, sans ressources, Maya n'a pas pour autant renoncé à ses rêves ni à sa passion. Une belle leçon de courage et d'espoir, et une nouvelle manière d'approcher le thème de l'émigration clandestine. Par ce spectacle, le thème sort enfin de la légende ! La pièce “Nissa bila malameh" a obtenu quatre prix : meilleure interprétation masculine, meilleure scénographie, meilleure chorégraphie, ainsi que le prix spécial du jury pour les trois comédiennes qui ont incarné, avec brio, leur rôle. La pièce traduit avec courage et intelligence le sort de trois femmes, ayant subi des viols, se retrouvant internées et surveillées par un monstrueux personnage, qui les violente et les martyrise. Mohamed Abbas Islam, le metteur en scène, a enfin trouvé le texte qui lui a permis de concrétiser toutes les belles idées qui lui trottaient dans la tête.
Plus d'heureux que de malheureux
Le jury a attribué le prix d'interprétation féminine à Halima Ben Brahim qui n'a plus à prouver son talent, pour son rôle de Daïkha, dans le spectacle “Bouzenzel". Une pièce sans originalité, ni dans le propos ni dans la mise en scène, qui raconte l'histoire d'un homme qui a épousé deux femmes. D'ailleurs, la prestation des comédiens était impressionnante, mais la pièce n'était pas à la mesure de leur talent. Le prix d'interprétation masculine est revenu à Mohamed Medah, jeune comédien prometteur qui n'a pas démérité dans son rôle dans “Nissa bila malameh". Même si le rôle était un peu trop complexe et demandait une grande maîtrise, Mohamed Medah a fait correctement son travail, sans luminosité pour autant, puisqu'il a joué sur le même ton, du début à la fin, alors qu'il aurait, sans doute, fallu nuancer le personnage. Tounes Ait Ali a obtenu le prix de la meilleure mise en scène, pour la pièce “Kherdjet", du Théâtre régional Mahmoud-Triki de Guelma. Ce prix suscite tout de même une interrogation : qu'est-ce qu'une mise en scène ? Une mise en place ou la traduction d'une pensée, d'un concept, d'un point de vue sur scène ? La question demeure en suspens, mais il faudrait tout de même relever que “Kherdjet" est l'un des rares spectacles présentés, où il y a eu des propositions, à tous les niveaux. Dans ses recommandations, le jury a souhaité la création d'un site internet dédié au théâtre féminin, tout en appelant à une diversification des thèmes. En effet, presque tous les spectacles – à part quelques brillantes idées – portaient sur les relations de couple, et le rapport des femmes à l'homme. Bien sûr que l'homme et la femme sont complémentaires dans la vie. Mais l'homme n'est pas uniquement le mari qui trahit, qui violente ou qui opprime sa femme. Des débats d'arrière-garde qu'il faut vite évacuer de notre théâtre, pour ne pas tomber dans la répétition. L'homme peut être le père, le frère ou l'ami. Les femmes ont également d'autres préoccupations dans le monde d'aujourd'hui, et qu'il faut impérativement prendre en ligne de compte. Il faudrait, toutefois, souligner que c'est la manière de traiter d'un sujet qui détermine son intérêt et son éclat. Les membres du jury ont également souhaité que l'on se limite, à l'avenir, à une des tâches (ou métiers) dans une production, ainsi que d'élever le niveau des pièces en désignant un jury de sélection.
Une cérémonie émouvante
Auparavant, et avant l'annonce du palmarès, le public (très nombreux) et les invités du Festival ont assisté à une cérémonie émouvante, marquée par des hommages. Le bal a été ouvert par la prestation des “Fekiret Annaba" qui ont mis le feu à la salle du Théâtre régional. Le public n'a pas résisté aux rythmes du bendir, ponctuant ses danses de youyous et d'applaudissements nourris. Place ensuite à l'émotion avec un hommage à quatre comédiennes, notamment Douja Achachi, Bahia Rachedi, Hamida Ait El-Hadj et Soumia Derghal (une technicienne du théâtre régional de Annaba). Emue aux larmes, Hamida Ait El-Hadj a déclaré : “Vous n'imaginez pas combien on l'attendait ce festival !" De son côté, Bahia Rachedi a rendu hommage aux femmes et à Annaba, tout en estimant que la relève est assurée. L'Onda (Office national des droits d'auteur et des droits voisins) a également été honoré par le Festival. La troupe Sarab de danse moderne a dispensé une belle prestation de danse, avant de céder la scène à la troupe Top Farah qui, avec la collaboration du Théâtre régional Azzeddine-Medjoubi de Annaba, a offert un petit spectacle sous forme d'une comédie musicale intitulé “Rihlet Hob". Une occasion de revenir avec un ton léger, et tout en musique, sur les relations hommes/femmes. Un voyage musical dans la tradition musicale [(algérienne, arabe et occidentale), avec “A Vava inouva" d'Idir, “Aâtini nay wa ghani" de Fayrouz, “Elle est d'ailleurs" de Pierre Bachelet], mais avec une touche de modernité, avec des morceaux comme “C'est chelou" de Zahou, “Gachitili ma vie" de Kader Japonais... et la liste est encore longue. Et c'est ainsi que se clôt la deuxième édition du Festival national de la création féminine. Un festival qui est monté et a grandi petit à petit, mais qui devrait, dorénavant, avoir une exigence de qualité, pour que la programmation soit à la hauteur de l'organisation et des ambitions.
Grand prix : “Maya" du Théâtre Mosaïque de Sidi Bel-Abbès.
Meilleure mise en scène : Tounes Ait Ali pour “Kherdjet"
(Théâtre régional Mahmoud-Triki de Guelma).
Meilleure scénographie : “Nissa bila malameh"
Meilleure interprétation féminine : Halima Ben Brahim
(“Bouzenzel" du Théâtre régional de Batna).
Meilleure interprétation masculine : Mohamed Medah
(“Nissa bila malameh" de l'association En-Nawares de Blida).
Meilleur texte : Omar Fetmouche (“Arfia fi samt ellil" du Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa).
Meilleure musique : “Arfia fi samt ellil".
Meilleurs costumes : “Essoura tahki" de la troupe Top Farah d'Oran.
Meilleure chorégraphie : Samar Daoued (“Nissa bila malameh").
Prix spéciale du jury : “Nissa bila malameh" (les trois comédiennes de la pièce).
S. K.


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