Sans clôture ni gardiens, ces biens immobiliers continuent de faire les frais d'actes de vandalisme. Les vitres sont cassées, la tuyauterie sanitaire volée, le réseau électrique dévasté. Le tout, sous le regard des pouvoirs publics en charge de préserver les biens de l'Etat. A Hassi Delaa, une commune à 130 km au sud-est de Laghouat, plusieurs projets censés améliorer l'état des lieux et donner à la population locale des espaces pour s'adonner à la pratique sportive, culturelle, éducative et scientifique ne sont toujours pas achevés, au grand dam des citoyens. A commencer par le projet portant réalisation du siège de l'unité de la Protection civile au chef-lieu. L'implantation de ce projet est prévue au quartier du 1er-Novembre sur le tronçon reliant Hassi Delaa à Ksar El-Hirane. Le choix du terrain d'assiette y afférant étant fait depuis le début de l'année écoulée, les travaux de réalisation n'ont pas encore vu le jour. Hassi Delaa est traversé par un important réseau routier menant vers Biskra, Touggourt, Djelfa, en passant par Messâad. Cela, en plus de la RW 232 la reliant à la commune à Hassi R'mel. Des voies de communication ayant connu plusieurs accidents de la route ces dernières années. Pourtant, pour une commune de 15 000 âmes, en une superficie de 4 774 km2, nous avons appris que l'unité de la Protection civile la plus proche de cette localité est située à Hassi R'mel, à 74 kilomètres du chef-lieu de Hassi Delaa. Le même sort semble avoir “frappé" le projet de réalisation d'un établissement public de santé de proximité (EPSP) au quartier Mohamed-Ababsa, dont le terrain d'assiette a été choisi depuis le début de l'année 2012. Pour l'heure, l'EPSP a élu domicile dans un ancien local d'une association culturelle au centre-ville. Une demeure qui ne répond à aucune norme d'une infrastructure hospitalière. Le projet d'extension du lycée Ben Harzellah Grinat par la réalisation de 8 classes supplémentaires a connu un avancement des travaux avoisinant 50%. Malheureusement, pour des raisons inexpliquées, ce projet est lui aussi à l'arrêt. Ce qui n'est pas sans conséquence sur la rentrée scolaire 2013-2014. Dans ce même registre, Hassi Delaa vient de bénéficier d'un projet de réalisation d'un nouveau lycée de 800 places pédagogiques, dont les travaux sont encore au stade des procédures administratives, nous indique-t-on. Un centre de formation flamboyant est réalisé à 100% au quartier Mohamed-Ababsa, à l'entrée sud de la localité. Malheureusement, quoique rongés par les affres du chômage et du désœuvrement, les jeunes victimes des déperditions scolaires sont à ce jour privées du droit à une formation qui leur garantira une vie active. Pour cause, l'édifice est à 65% doté en équipement pédagogique. Il est question d'équiper les ateliers. Les jeunes que nous avons rencontrés au chef-lieu regretteront : “Cet édifice est une aubaine pour nous. Nous l'attendons depuis des années pour enfin avoir la chance de nous lancer dans des formations professionnelles et nous aider à la vie active. Hélas notre attente s'éternise et nos peines aussi." Sur un autre registre, à savoir celui des logements destinés au secteur de l'éducation, le constat n'est pas meilleur. En effet, une vingtaine de logements sociaux, dont une partie est réalisée au quartier El-Bachir El-Ibrahimi à proximité du CEM 18-Février et une autre implantée en face de l'école primaire Chrigui-Belhout, sont réalisés mais laissés à l'abandon. Sans clôture ni gardiens, ces biens immobiliers continuent de faire les frais d'actes de vandalisme. Les vitres sont cassées, la plomberie sanitaire volée, le réseau électrique dévasté. Le tout sous les yeux des pouvoirs publics en charge de préserver les biens de l'Etat. B A