Le CHU de Blida se lance dans un programme de réalisation de nouvelles structures, de renovation et d'acquisition de nouveaux équipements pour pouvoir faire face au grand flux de malades qui viennent de plusieurs wilayas du pays. Rachid LounasParmi ces projets, on note la réalisation d'un pavillon de médecine interne qui devra être lancé bientôt. Selon Abdelhamid Bouchlouche, directeur du CHU, cette nouvelle structure sanitaire a pour objectif d'alléger la tension sur les autres services de spécialité car, explique-t-il, «les malades devront être consultés d'abord dans ce service pour obtenir un diagnostic et puis orientés vers les services spécialisés». Le service d'ophtalmologie, un autres service important a fermé ses portes, il y a plus d'une année pour une opération d'aménagement et de rénovation – car la structure qui date de l'ère coloniale ne tient plus debout et nécessite en urgence une rénovation. Pour le responsable du CHU, la fermeture de ce service était imminente devant la gravité dans laquelle se trouve la structure. «Cela ne nous a pas empêche de prendre en charge les malades en matière de consultation. Nous allons bientôt réceptionner le service d'ophtalmologie complètement rénové et nous allons l'aménager pour l'ouvrir avec de nouveaux équipements de dernières technologies», annonce le responsable. Mais, ce dernier, centralise ses efforts beaucoup plus sur le service des urgences qui semble débordé par le flux de victimes d'accidents de la circulation, d'agressions ou autres malades qui nécessite une prise en charge en urgence. Pour une meilleure prise en charge des malades, Abdelhamid Bouchelouche, entame une opération d'extension de la salle d'attente du pavillon des urgences afin d'éviter la tension que provoque les accompagnateurs des malades sur les médecins urgentistes. «Une personne victime d'accident de circulation est souvent accompagnée par deux ou trois personnes qui veulent intervenir auprès des médecins pour que la victime d'accident soit rapidement consultée. Cette situation devient intolérable pour le personnel médical qui fait tous pour prendre en charge le malade dans les meilleures conditions possibles. Hors, cette pression décourage le personnel médical qui souvent est agressé verbalement et physiquement par les accompagnateurs du malade», explique le responsable, qui prévoit dans son programme d'aménagement de réaliser une extension de la salle d'attente pour éviter que des personnes s'agglutinent devant le bureau de consultation du médecin. 150 examens de scanner effectués par 24h Mais pour le responsable, tout repose sur la disponibilité des équipements, car selon lui, un service sans équipements, «c'est la paralysie». A ce sujet, il abordé le sujet de la panne du scanner du pavillon des urgences et qui suscite souvent le courroux des malades, car ils sont contraints d'effectuer un scanner à l'extérieur de l'hôpital. «Je comprends la colère des malades lorsqu'ils viennent dans le service des urgences et trouvent le scanner en panne. Mais ils doivent comprendre aussi que nous effectuons plus de 150 scanner par 24h00. Un nombre qui dépasse totalement la norme du nombre de scanner préconisé par le constructeur. Entre deux scanners effectués, le constructeur impose un arrêt de temps pour éviter la saturation du scanner. Devant le nombre important de malades qui nécessitent un scanner, nous ne respectons même pas les consignes de sécurité du constructeur», fait savoir encore le responsable, en expliquant que la panne est venue du tube du scanner, une pièce maîtresse de cet équipement qui coûte plus d'un milliard de centime». Dans son plan de restructuration et de rénovation, Abdelhamid Bouchlouche a entamé l'opération de la rénovation graduelle de tous les lits de l'ensemble des services qui datent de plus de deux décennies. Des acquisitions de nouveaux équipements tels que l'échographe de dernière génération destiné plus particulièrement au service de gynécologie qui, durant longtemps, manquait de ce matériel important. Le service de radiologie connait lui aussi une opération de renouvellement des équipement, car selon Abdelhamid Bouchlouche, tous les services vont être connectés l'un à l'autre pour une meilleure organisation. «Avec cette plateforme d'interconnexion, nous allons bientôt supprimer totalement le cliché utilisé dans la radiologie. Le malade effectue une radio qui sera transmise directement par image à son médecin consultant. Nous allons gagner du temps et de l'argent», a souligné le responsable, qui se plaint du manque de radiologues. «Tout repose sur la disponibilité des équipements, car un radiologue ou un cardiologue qui ne dispose pas des équipements nécessaires, ne peut pas être utile», a fait remarquer Abdelhamid Bouchlouche, qui tente tant bien que mal de faire en sorte que le CHU de Blida offre une meilleur prise en charge aux malades.