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Pourra-t-il déconstruire le système mafieux pakistanais ?
Nawaz Sharif hérite d'un pays assis sur plusieurs volcans
Publié dans Liberté le 14 - 05 - 2013

Vainqueur des élections au Pakistan, l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif a lancé des consultations en vue de former un gouvernement qui aura la tâche impossible de résoudre les graves problèmes sécuritaires, économiques et sociétaux d'un pays assis sur plusieurs volcans en activité. Pour le moment Sharif n'est animé que par son esprit de revanche et sa ténacité. Le Premier ministre, un vieux baron de la classe politique pakistanaise qui a goûté autant les ors du pouvoir que les affres de l'opposition, a gardé l'amertume de son éviction des affaires en 1999. Il a été déposé par le coup d'état du général Pervez Musharraf, pour vivre en exil. Après la chute du général-président, il est revenu dans son pays pour se reconstruire patiemment dans l'opposition. Et voilà qu'il redevient le premier responsable pakistanais une troisième fois. “Nous devons remercier Dieu d'avoir donné à la Ligue musulmane (PML-N) une autre chance de servir le Pakistan", a-t-il déclaré en annonçant sur un ton très conciliant sa victoire à ses supporteurs rassemblés à Lahore. Sharif va succéder au pouvoir au grand perdant du scrutin, le Parti du peuple (PPP) du président Asif Ali Zardari, plombé par son mauvais bilan sécuritaire et économique pendant ses cinq ans au pouvoir. Outre le discrédit du PPP, un parti dynastique des Bhutto dont l'égérie Benazir assassinée lors de l'avant-dernière campagne électorale, un crime pour lequel Musharraf doit rendre des comptes, Sharif a gagné grâce à de solides bases électorales, notamment dans sa province du Pendjab, un grand gisement en termes de voix. Son parti n'a toutefois pas obtenu la majorité absolue à l'Assemblée nationale et aura besoin des indépendants, avec lesquels Sharif a ouvert des discussions. En attendant les résultats définitifs, les télévisions locales pronostiquaient pour les troupes de Sharif plus de 115 sièges sur les 272 députés élus directement. Suivent le Mouvement pour la justice (PTI) d'Imran Khan et le PPP, au coude-à-coude, avec une trentaine de sièges. Mais, ce scrutin était historique car il doit permettre à un gouvernement civil de passer la main à un autre après avoir achevé un mandat complet de cinq ans : une première dans ce pays à l'histoire jalonnée de coups d'Etat militaires. En outre, son déroulement a marqué le recul de l'islamisme radical violent. Bien que 150 personnes aient été tuées dans des violences liées à ces élections depuis un mois, les menaces d'attaques des rebelles talibans n'ont pas entamé l'enthousiasme des Pakistanais pour ces élections, avec une forte participation, proche des 60 %, du jamais vu depuis les élections de... 1977. Les femmes ont aussi massivement participé. Sharif a reçu les félicitations de son voisin, le président afghan Hamid Karzaï, qui lui a demandé de l'aider à amener les rebelles taliban afghans, historiquement proches du Pakistan, à négocier la paix. Le président des Etats-Unis Barack Obama s'est quant à lui dit prêt à travailler avec le Pakistan entre “partenaires égaux". Se dressent désormais face à Sharif les immenses problèmes du Pakistan, instable géant de 180 millions d'habitants et seul pays musulman doté de l'arme nucléaire.
Sur le front économique, il devra résoudre la grave crise énergétique, notamment les pénuries d'électricité, qui empoisonnent la vie de la population et minent la croissance. Au niveau budgétaire, nombre d'analystes estiment que le Pakistan devra demander sous peu un nouveau prêt au Fonds monétaire international (FMI). Côté sécuritaire, Sharif hérite d'un pays miné par l'insurrection des islamistes radicaux et dont la stabilité dépend aussi de la pacification de l'Afghanistan voisin. Mais avant tout cela, le nouveau Premier ministre pakistanais doit s'accorder avec l'armée et avec Washington, premier bailleur de fonds du Pakistan. Une satisfaction pour lui, son ennemi le général Musharraf, assailli par la justice depuis son récent retour d'exil, est confiné par les autorités dans sa maison d'Islamabad. L'inverse de 1999, lorsque le général-président le déposa et le plaça en résidence surveillée.
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