Cette bibliothèque ambulante compte un total de 5000 ouvrages, imprimés dans le cadre de la deuxième édition du festival panafricain, et environ 200 livres édités durant la manifestation “Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011". Cette initiative a permis aux habitants des zones recluses de la wilaya et d'autres villes algériennes de redécouvrir le livre. Les habitants des zones rurales et recluses de la wilaya de Batna voyaient passer de grands camions bariolés, après l'indépendance. “C'était le camion cinéma ‘drive in', il sillonnait les villages, douars et dechras pour diffuser aux habitants des zones déshéritées des films et des documentaires à la gloire de la guerre de libération", indique un paysan. Cinquante ans plus tard, il ne s'agit plus de cinéma, mais plutôt de bibliothèque et de lecture. La direction de la wilaya de Batna ainsi que neuf autres wilayas ont pu acquérir un bibliobus depuis 2011. Ce cadeau du ministère de la Culture contient un total de cinq mille ouvrages imprimés dans le cadre du festival panafricain, nous a confié Mechâla Redouane, chef de bureau de la culture publique et du livre à la direction de la culture de Batna. A l'occasion de la manifestation “Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011", un total de deux cents livres dans les deux langues (français et arabe) ont été ajoutés aux rayons de ce bibliobus. “Si vous ne venez pas vers le livre, le livre vient vers vous", tel est le leitmotiv de l'équipe chargée du programme de déplacement du camion, notamment le directeur de la culture, M. Bougandoura, qui estime que lire est un droit pour tous. Et d'ajouter : “Notre siècle va métamorphoser ce droit en devoir, vu les moyens de diffusion et support." Le rôle du bibliobus ressemble à “un brise-glace", mais sans la mer, nous dit le jeune chef de bureau. Ce bibliobus “nous permet d'emmener notre précieux bagage (livres), afin d'offrir aux citoyens (des zones recluses) le plaisir de toucher ou palper une encyclopédie flambant neuve", a-t-il expliqué. “Et faire aussi plaisir aux tout-petits en leur donnant l'occasion de pouvoir lire une histoire où un conte." Le bibliobus était présent lors de différentes manifestations “Lecture en fête". Il est aussi passé par les communes de Chemora, M'doukel, Aïn Djasser, T'kout, et ce passage a attiré un rush sans précédent. “Nous devons aussi enrichir nos rayons, le livre en tamazight fait une timide incursion", nous signale-t-on. Apprendre à lire, reprendre à lire, vulgariser le savoir et la science, faire connaissance avec le livre et bien d'autres approches et objectifs restent à atteindre. Avec l'arrivée de gadgets sophistiqués, le livre ne risque-t-il pas de paraître obsolète ? Pour M. Bougandoura, “la magie du livre n'a rien à voir avec la passivité du tactile". La semaine passée, un accord a été conclu entre le ministère de la Culture et celui des Collectivités locales, pour que la gestion des bibliothèques (des communes à l'échelle nationale) relève désormais des compétences des directions de la culture. R H Nom Adresse email
