Le terrorisme perdure

Situation sécuritaire

Après une accalmie, le terro-risme semble reprendre du poil de la bête, surtout ces trois derniers mois, où on a enregistré, presque chaque semaine, sur tout le territoire national, des attentats. La semaine dernière, les forces de l’ANP ont récupéré un véritable arsenal de guerre, lors d’une opération menée avec succès dans l’extrême sud du pays. Des armes lourdes, des munitions et un matériel de transmission moderne ont été récupérés. Ces armes étaient destinées aux maquis du Nord, et auraient, inévitablement, renforcé les capacités de nuisance des terroristes et causé encore plus de victimes au sein de la population si elles n’étaient pas récupérées.
Avec la multiplication des attaques contre les citoyens sans défense et les embuscades aux forces de sécurité, leurs auteurs veulent, certainement, montrer qu’ils restent les maîtres du terrain. Novembre dernier, à Collo, des terroristes, en nombre d’une dizaine, ont mitraillé une voiture blessant grièvement ses quatre occupants. Le même scénario s’est reproduit, en décembre dernier, à Tadmaït, dans la wilaya de Tizi Ouzou, où deux gardes communaux et un civil ont été blessés. Les assaillants qui circulaient à bord d’un véhicule ont ouvert le feu sur les vigiles qui étaient postés devant l’entrée du campement de la police communale de cette localité. Au courant du même mois, deux militaires et un patriote ont été sérieusement blessés à Sidi Bel Abbès, dans d’une explosion d’une bombe de fabrication artisanale. Cinq militaires ont été gravement blessés suite à un accrochage, en novembre dernier, entre les éléments de l’ANP et un groupe armé à Sendjas, dans l’extrême sud de Chlef.
Même la capitale, qu’on croyait pourtant nettoyée de ces sanguinaires, a connu, ces derniers temps, un regain de violence inquiétant ayant souvent pour cibles des policiers, et ce, en plein jour et à des heures de grande affluence. Le renforcement de la sécurité par des milliers de policiers, dans la wilaya, n’a pu empêcher que ces actes barbares soient commis.
L’attentat spectaculaire qui a ciblé deux policiers au cœur de la capitale, à Belouizdad, la veille du nouvel an, les touchant mortellement, est là pour rappeler que le terrorisme est loin d’être éradiqué. Rappelons que plusieurs attentats ont été commis avant.
Le 20 février de l’année dernière, un agent de police a été tué d’une balle de calibre 7,65 à la rue Khelifa-Boukhalfa, au centre d’Alger. Quelques jours plus tard, un autre policier avait été assassiné d’une balle de 9 mm à El-Harrach, à l’est d’Alger. Au début du mois de mars 2003, une bombe artisanale a été désamorcée aux environs de 17h, à l’entrée de la cité des Filles de Ben-Aknoun.
Tous ces attentats le confirment : le terrorisme est encore là .
M. B.