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Conseil français du culte musulman
Une instance dans l'impasse
Publié dans Liberté le 24 - 06 - 2013

C'est une pièce à multiples rebondissements qui se joue au sein du Conseil français du culte musulman (CFCM), avec dans le rôle de la vedette le recteur de la Grande-Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur.
Samedi, il a interrompu ses vacances au Touquet (nord), heureux de se faire adouber dans les fonctions de président du CFCM qu'il avait pourtant refusées en milieu de semaine. Quelques heures après, dimanche matin, la GMP claquait la porte du Conseil d'administration réuni pour le proclamer officiellement. La réunion convoquée pour sortir d'une crise persistante n'a fait que confirmer l'impasse.
Retour sur un feuilleton de deux semaines. Le 8 juin, le CFCM organise des élections pour adopter une réforme qu'il a laborieusement mise en place sous la surveillance du gouvernement français.
Il s'agissait de sortir de la crise parce que l'instance représentative de l'islam de France était boycottée par deux importantes fédérations : la GMP et l'Union des organisations islamiques de France (UOIF, proche des Frères musulmans) et contrôlée par le Rassemblement des musulmans de France (RMF, Marocains).
Après de multiples tractations, entamées sous la droite et poursuivies avec le retour de la gauche, Dalil a donné son accord à une réforme prévoyant une présidence collégiale et tournante à condition d'être le premier à la diriger durant les deux premières années d'un mandat de six ans.
Mais les élections du 8 juin ont révélé les faiblesses de sa fédération malgré le prestige de sa mosquée, plus ancienne institution musulmane de France. La Grande-Mosquée de Paris n'a conquis que 8 sièges contre 25 pour les Marocains et 8 pour les Turcs qui, en termes numériques, pèsent dix fois moins que les Algériens. l'UOIF a boycotté.
Déçu par son score et inquiet d'être un président aux poings liés, Dalil Boubakeur décide de renoncer à son ambition.
Il informe alors les autorités algériennes en suggérant deux noms pour le remplacer: l'avocat de la mosquée et de l'ambassade, Chems Eddine Hafiz, et Abdelkader Aoussedj, de la fédération de Lille. C'est Me Hafiz qui emporte l'adhésion des autorités algériennes. Et celle du ministère français de l'Intérieur. Mais la candidature de l'avocat provoque l'ire des Marocains parce qu'il défend le Front Polisario. Du coup, le RMF lui demande de se déconstituer publiquement dans le dossier du Polisario. Me Hafiz est aussi contesté par les Turcs à qui il avait fermé les portes de l'émission "Vivre l'islam", et par les Africains qui lui reprochent d'avoir tenu à leur encontre des propos racistes. Face à cette opposition, la GMP a refusé de désigner un autre candidat. Le nom du médiatique Abdallah Zekri, président de l'observatoire de l'islamophobie, avait émergé. Il avait l'assentiment des autres fédérations mais il ne pouvait pas se déclarer sans le soutien officiel de l'Algérie. Finalement, la GMP a préféré faire bloc autour de Me Hafiz.
Une réunion s'est même tenue mercredi à la mosquée. Verdict : si Me Hafiz n'est pas accepté, la GMP se retire du CFCM. Dalil est parti en vacances avec ce message. L'impasse se profilait. Difficile d'organiser le culte musulman, en l'absence de représentants de la communauté algérienne, la plus importante parmi les musulmans de France.
Samedi 22 juin : en fin de journée et à quelques heures de l'ouverture du Conseil d'administration, un accord était trouvé. Dalil Boubakeur acceptait de prendre la présidence. La GMP prenait trois postes dans la présidence collégiale. Abdallah Zekri était nommé au poste de financier du CFCM.
Dimanche 23 juin : le CA se réunit pour sceller cet accord et la réforme dans son ensemble. Tout de suite, la GMP claque la porte. "Nous avons quitté la réunion du Conseil d'administration parce qu'on s'est aperçu qu'il y a eu une alliance stratégique entre Marocains et Turcs contre la Grande-Mosquée de Paris, remettant en cause un accord que nous avons conclu hier pour sortir de l'impasse vers laquelle le CFCM se dirigeait", a déclaré Abdallah Zekri. "À la réunion d'aujourd'hui, les Marocains et les Turcs ont demandé plus de postes que prévu dans l'accord d'hier au sein de la direction collégiale", a encore expliqué Abdallah Zekri qui a dénoncé, quelques heures après, la présence d'un commandant de la police dans la salle de réunion. "Les problèmes des musulmans doivent être réglés par eux. Nous ne voulons pas d'un islam colonial, d'un islam sous surveillance", s'est-il indigné.
Du Qatar où il se trouvait avec le président François Hollande, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a téléphoné aux protagonistes de la crise. Mais à la mosquée de Paris on veillait contre un éventuel retournement de situation. Il n'était pas question pour le recteur de revenir sans le respect de l'accord conclu samedi. Avec cette réforme avortée, les musulmans vont laisser la trace d'une communauté incapable de s'organiser. La semaine dernière déjà, de grandes mosquées comme celles de Lyon ont dénoncé le CFCM. Lors de sa création en 2003, sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy, la vision sécuritaire semblait dominer. Le monde vivait alors dans le traumatisme post -11 Septembre 2001.
Avec l'AKP en Turquie et le PJD au Maroc, les deux pays veulent plus d'influence en France. Le CFCM semble être un instrument convoité. À la diplomatie algérienne de rechercher les raisons de son échec. Pourquoi la GMP n'a pas gagné les élections alors qu'elle est censée représenter la communauté musulmane la plus importante de France et qu'elle constitue la mosquée la plus prestigieuse de l'Hexagone?
A. O
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