En librairie en France, depuis le 3 octobre dernier, le Petit Nicolas, de René Goscinny et Jean-Jacques Sempé, a été traduit vers l'arabe maghrébin "langue de France" –langue de France parce que l'arabe maghrébin a été reconnu comme une des langues de France, en 1999, lors de la signature par la France de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires du Conseil de l'Europe. L'arabe maghrébin est classé parmi les "langues non territoriales", au côté notamment du berbère–. C'est la première fois qu'est publié, en France, un livre en graphie arabe et en transcription latine. En effet, afin de rendre ce livre accessible à un plus large public, et en l'absence d'une orthographe officielle, les initiateurs de ce projet ont décidé de publier cette traduction dans une double graphie : la graphie arabe adapté à l'arabe maghrébin ; une transcription phonétique en graphie latine inspirée des pratiques des nouvelles technologies (langage SMS, Internet, etc.). Sur les neuf histoires qui forment l'ouvrage le petit Nicolas (articulé autour de 200 pages), trois ont été traduites en algérien, trois en tunisien et trois en marocain. Par ailleurs, ce livre destiné à la jeunesse a été traduit sous la direction de Dominique Caubet, professeure des universités d'arabe maghrébin à l'Inalco (Institut national des langues et des civilisations orientales), par Abdelwahid Fayala, professeur certifié à l'Inalco, Amine Hamma, traducteur de scénarii de films documentaires, de reportages, et qui a obtenu en 2007 un master Culture et Communication à Paris-XIII, ainsi que Jihane Madouni-Lapeyre, maître de conférences à l'Inalco. R. C. Nom Adresse email