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Du rôle de la figuration électorale
Publié dans Liberté le 28 - 02 - 2004

“Une grande suspicion de fraude et de manipulation plane sur cette échéance…�. C’est ainsi que Ali Benflis redécouvre, à partir de Bruxelles, le système politique national.
Avec près d’une dizaine de candidatures qui toutes semblent engagées à se maintenir, si elles sont retenues par le Conseil constitutionnel, la prochaine élection présidentielle aura bien plus de crédibilité que la précédente. Tous les candidats redoutent le truquage des résultats électoraux du 8 avril prochain par le président sortant, mais tous énoncent qu’il est possible de la battre. On ne connaîtra donc jamais leur conviction sur l’honnêteté de ce scrutin présidentiel.
Le “candidat du consensus� de 1999 a vu tous ses concurrents se retirer en pleine campagne électorale. Le discrédit infligé par ce décrochement consensuel des candidats a dû être compensé par une adhésion massive des partis politiques à son programme. La légitimité qu’il n’a pas obtenue par l’élection, il l’eut le lendemain par l’afflux massif des formations politiques actives à la coalition présidentielle. La leçon semble avoir été retenue : excepté Ghozali, étrangement convaincu à la dernière minute qu’il est impératif qu’il aille cette fois-ci “jusqu’au bout�, aucun des candidats, parmi ceux qui se sont repliés en 1999, qui voulaient se présenter cette fois-ci, n’a obtenu le nombre de signatures citoyennes exigé par la loi. Certains d’entre eux ont renoncé à concourir avant même d’aller au bout de l’épreuve des signatures de soutien. Il y a peu de chance que la surprise de 1999 soit rééditée.
Le système s’en est prémuni. La formalité des signatures d’approbation a retrouvé sa véritable vocation : celle d’être plutôt conçue comme un test de présélection que comme un concours visant à vérifier les minima de popularité des aspirants candidats. Participer à la compétition présidentielle, c’est d’abord participer à sa crédibilisation, si par ailleurs on est convaincu de sa malhonnêteté, ou si même on est incertain de son honnêteté. L’insistance de nos candidats opposants quant à l’irréversibilité de leur engagement électoral, dans ce contexte, intrigue encore plus : cela ne rassure que… Bouteflika et ses éventuels sponsors.
C’est à se demander à quel objectif correspond cette fonction de figuration. Dans des conditions démocratiques, la finalité politique d’une participation peut se concevoir, y compris quand les chances du postulant sont inexistantes. Les retombées d’une participation sur la personne, sur sa formation politique, voire sur sa cause, peuvent s’apprécier. Mais elles ne peuvent être avancées comme finalité quand, en même temps, le candidat déclare sa déconsidération morale pour l’élection dans laquelle il s’inscrit.
Prendre part à l’élection présidentielle est le secours attendu par le candidat-Président de ses adversaires. Il ne servirait pas beaucoup de s’offusquer de la fraude passée quand, au lendemain du 8 avril, les jeux — des uns et des autres — seront faits. Un peu comme Sidi Saïd qui assume son soutien à Bouteflika devant dix millions de téléspectateurs et qui joue les invités surprises — et surpris — pour les quelques lecteurs de quotidiens.
Même si le prochain mandat de Bouteflika devrait souffrir d’un déficit de soutien politique, son élection aura été crédibilisée par la présence de ses futurs opposants. Situation inverse, mais tout aussi avantageuse, à celle de 1999.
M. H.


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