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toujours dans l'attente de son officialisation
Tamazight : du déni total à la renaissance d'une cause
Publié dans Liberté le 03 - 12 - 2013

C'était presque le combat du pot de terre contre le pot de fer. Armés de leurs seules convictions, les militants de l'Amazighité, ayant rarement, pour ne pas dire jamais, les moyens de leur politique, ont mené une longue, implacable et périlleuse lutte pour la reconnaissance de leur identité. Dans le mouvement national déjà, les militants berbéristes, comme Rachid Ali Yahia, Bennaï Ouali et Mohand Idir Aït Amrane avaient dû faire face à une véritable levée de boucliers quand ils s'étaient opposés à la vision uniciste de la nation algérienne portée par un Messali Hadj au faîte de sa gloire. Ces pionniers du combat amazigh ont été alors bannis, exclus de leur parti, le PPA-MTLD. Même Hocine Aït Ahmed, pas trop attaché pourtant aux thèses défendues par ses camarades, avait fait les frais de cette chasse aux sorcières, contraint à céder la présidence de l'OS à Ahmed Ben Bella. Certains comme Amar Aït Hammouda et Bennaï Ouali l'ont payé de leur vie. Les sacrifices de cette première génération de militants n'ont pas été vains. Quelques années plus tard, la graine semée va éclore. De jeunes militants universitaires (Saïd Sadi, Ferhat Mhenni, Mouloud Louanouci, etc), plus outillés intellectuellement et libérés des pesanteurs du mouvement national, vont reprendre le flambeau.
Ils s'étaient adonnés à un activisme débordant, dans les universités notamment, pour rallumer la flamme et sensibiliser les étudiants et les Algériens en général à la justesse du combat pour l'identité amazighe. Le génie de cette deuxième génération de militants amazighs est d'avoir couplé le combat pour l'Amazighité à celui de la démocratie. Les fruits de ce travail ont été récoltés en avril 1980 quand des jeunes, à Tizi Ouzou comme à Alger, sont descendus dans la rue pour dénoncer le déni identitaire. C'est un des plus grand mérite du combat amazigh : celui d'avoir démystifié le pouvoir de l'époque et surtout brisé le mur de la peur. Quelques années plus tard, le pays connaîtra bien des remous, à Oran puis à Constantine avant de connaître la révolte d'Octobre 1988.
Avec l'ouverture démocratique, le combat pour tamazight est assumé ouvertement et certains partis démocrates comme le RCD, le FFS et bien d'autres, ont réservé une bonne place à cette question dans leur programme. Mais ce n'est qu'en 1995, après la fameuse grève du cartable observée durant une année par les élèves de Kabylie, que le combat pour l'amazighité enregistrera l'un de ses acquis les plus concrets : la création du Haut-Commissariat à l'Amazighité (HCA). Mieux, à partir de cette date, tamazight sera enseignée dans beaucoup d'écoles algériennes, notamment en Kabylie, cœur battant du combat identitaire.
Mais le plus grand acquis engrangé par cette cause a été incontestablement la reconnaissance, en 2002, de tamazight comme langue nationale, rendue possible grâce aux sacrifices de plus de 120 jeunes, tués en Kabylie dans des affrontements avec des éléments de la gendarmerie.
S'ensuivront alors d'autres conquêtes comme la création d'une Académie de la langue amazighe et d'un Conseil supérieur de la langue amazighe en 2007 et le lancement d'une chaîne amazigh, TV4, en 2011. Reste maintenant, l'officialisation de tamazight, le rêve de générations de militants. Cette revendication portée à bras le corps par une bonne partie de la population algérienne sera-t-elle satisfaite dans la prochaine Constitution ? L'espoir est permis.
A. C.
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