Cosider : le chiffre d’affaires en progression

Infrastructures

Le groupe Cosider a célébré, dimanche dernier, la réalisation d’un important projet, que les responsables du groupe ont présenté à la presse comme étant une performance. Il s’agit, en fait, de l’oléoduc OZ II Haoudh El-Hamra — Arzew, long de 800 kilomètres et dont le lot Haoudh El-Hamra- Laghouat, 418,5 kilomètres a été confié justement au groupement Cosider — Brown and Root Condor.
La performance réside dans le respect du cahier des charges et des clauses contractuelles qui le composent et des délais. Aucun avenant n’est venu se greffer au marché “malgré les contraintes qui sont apparues durant les travaux, notamment la présence de roches sur le tracé et ce sur près de 40%, soit une longueur totale de 170 kilomètres�.
À travers cette cérémonie, les responsables du groupe, à leur tête M. Lakhdar Rekhroukh, président-directeur général, veulent donner une image d’un groupe solide, techniquement et financièrement. Organisé en 9 filiales — la filiale canalisation a été mise en place en janvier 2004 — Cosider en 2003 a réalisé 20 milliards de dinars de chiffres d’affaires pour un effectif de 16 000 agents. M. Rekhroukh affirme que le groupe possède un plan de charge évalué à 40 milliards de dinars. Dans son carnet de commande sont inscrits une partie importante du programme de l’AADL, des aménagements d’aéroports, de barrages et d’autoroutes et aujourd’hui, dans les canalisations aussi bien hydrauliques que dans le transport des hydrocarbures. “La fameuse usine Fatia, de Tiaret, a été construite par Cosider�, tient à préciser M. Rekhroukh. Selon lui, les filiales du groupe maîtrisent parfaitement leur domaine. M. Rekhroukh soutient que le groupe est capable de rivaliser avec les autres entreprises étrangères, mais pas les Chinois, pour plusieurs paramètres, en lançant, comme une boutade : “il faut que les règles de jeu soient les mêmes, en termes de salaires, de conditions de travail…�.
Du coup, le Pdg de Cosider rejette les accusations “des retards� au niveau de la réalisation des logements AADL et du métro d’Alger. Il reconnaît ces retards. Mais il les explique, pour l’AADL, par la rupture, pendant un certain temps de l’approvisionnement en matériaux de construction et l’envolée de leur prix. Pour le métro, il s’agit d’un problème de financement. Concernant l’AADL, M. Rekhroukh souligne qu’une partie sera livrée “bientôt�, le reste pour le mois de juillet. S’agissant du métro, Cosider a contracté un partenariat avec une firme allemande pour achever la partie restante, dans un délai de 30 mois.
M. R.