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Les exclus crient au complot
Présidentielle 2004
Publié dans Liberté le 03 - 03 - 2004

Ils sont les trois malheureux prétendants qui n’auront pas passer l’épreuve du Conseil constitutionnel. Sid Ahmed Ghozali, Ahmed Taleb Ibrahimi et Moussa Touati considèrent qu’ils viennent de faire les frais d’une décision politique à laquelle se serait soumise l’instance de Mohamed Bedjaoui.
Tous les trois jugent leur disqualification comme le prélude à une élection présidentielle dénuée de crédibilité.
Sid Ahmed Ghozali : “Une nouvelle confiscation de la volonté populaire�
Sid Ahmed Ghozali reçoit la nouvelle de son éviction de la course à la présidence avec philosophie. Hier, il ne semblait pas surpris outre mesure par le verdict. Sans cacher sa déception, il préfère insister sur celle de son entourage et des citoyens qui lui ont fait confiance en lui offrant leur signature. Les motivations du Conseil constitutionnel, Sid Ahmed Ghozali les ignoraient encore, hier, puisque rien d’officiel ne lui a été encore notifié. Il commente avec détachement et sérénité : “le tort qui vient de m’être causé à moi-même et à tous ceux qui avaient signé pour moi n’est rien, comparé à celui que les responsables de cette décision ont fait à eux-mêmes et au pays�.
L’ancien chef de gouvernement n’ira pas par quatre chemins pour fustiger le régime et l’actuel président-candidat Abdelaziz Bouteflika : “Nous nous dirigeons vers une nouvelle confiscation de la volonté populaire car cette élimination s’inscrit dans le droit fil de la politique de l’exclusion appliquée par ce pouvoir tyrannique qui pèse sur le pays depuis 1999. Je suis à ma troisième exclusion et ce sont toujours les mêmes qui sont derrière, ceux-là mêmes qui m’ont écarté de la présidentielle de 1999 et qui, jusqu’à présent, empêchent l’existence légale de mon parti, le Front démocratique (FD) qui, au demeurant, est accepté par la loi mais interdit par le gouvernement�.
Sid Ahmed Ghozali estime que son éviction se présente comme une nouvelle marque de la manière dont le pouvoir traite le problème des Algériens.
“C’est un régime qui ne veut pas changer et cela suscite en moi une véritable crainte de plus en plus fondée quant à l’avenir du pays. À force de refuser le changement, on finira par le subir mais, cette fois-là , dans le désordre�.
Et si, à propos des candidats en course et le travail du conseil constitutionnel, S.A.G préfère s’abstenir de tout commentaire, il ne s’embarrassera pas, cependant, de qualifier le scrutin du 8 avril prochain “d’élection préfabriquée�.
Il persiste et signe : “J’ai été éliminé dans le cadre d’une politique d’exclusion qui ne date pas d’hier, qui ne veut pas qu’il y ait compétition à proprement parler et qui fera que celui qui est déjà en place y reste�.
Sid Ahmed Ghozali s’était engagé malgré tout dans la course parce qu’il n’est pas question, pour lui, de demeurer dans l’expectative devant des échéances ou des évènements importants du pays.
“J’ai toujours réfuté l’idée que nous allions vers le désastre parce que le pire, nous y sommes déjà et ce n’est pas de cette manière-là que nous allons nous en sortir�, dira-t-il, allusion faite à l’élection et la manière dont elle est préparée. Ghozali avait déjà dénoncé “les entraves� le jour même du dépôt de son dossier de candidature. Aujourd’hui, il revient sur ce qu’il considère comme une “violation outrancière de la loi�.
Loin de se décourager, il promet de sillonner le pays pour remercier tous ceux qui l’ont soutenu et leur dire que leurs efforts ne seront pas vains. Il compte, également, se battre encore pour la reconnaissance de son parti dont “le dossier, estime-t-il, n’est pas clos, contrairement à ce que dit Zerhouni�.
Nabila Saïdoun
Ahmed Taleb Ibrahimi : “C’est une décision politique�
Crédité d’un poids politique certain en dépit de l’absence de structure politique pouvant constituer un socle à sa candidature, la disqualification de Ahmed Taleb Ibrahimi de la course à la présidentielle aura surpris plus d’un observateur.
Et lui-même ne prend pas pour argent comptant les arguments avancés par la structure présidée par Mohamed Bedjaoui.
Dans un communiqué rendu public hier, l’ex-ministre des Affaires étrangères n’en estime pas moins que l’invalidation de sa candidature obéit à des considérations politiques. “La décision du Conseil constitutionnel d’invalider ma candidature à la prochaine élection présidentielle est une décision politique qui traduit l’entêtement du pouvoir de persévérer dans la voie de l’exclusion pour empêcher le peuple de choisir son candidat à la magistrature suprême�, note le premier responsable du parti Wafa, non agréé. Taleb Ibrahimi soutient que ses “déboires� ont une seule source : Abdelaziz Bouteflika qu’il accuse “d’avoir choisi lui-même ses adversaires�. “Les motivations politiques flagrantes qui se cachent derrière la décision du Conseil constitutionnel nous mettent tous, aujourd’hui, devant une situation inédite dans l’histoire de la pratique démocratique à travers le monde. À savoir que le Président-candidat ne se contente plus, dans sa préparation du coup de force électoral, de disposer des moyens de l’État et d’asservir ses institutions, mais vient de franchir un autre pas dans ce comportement provocateur en contradiction avec les règles minimales de la démocratie, en s’arrogeant le droit de choisir lui-même ses adversaires, sans aucun égard pour les sentiments du peuple et ses aspirations�, écrit-il encore.
L’ex-ministre des Affaires étrangères ne se prive pas, dans la foulée, de brandir un avertissement. “Ce grave précédent, prévient-il, met toutes les institutions de l’État devant leurs responsabilités historiques quant aux risques qui découleraient de cette insistance à mépriser le peuple et à se jouer de son destin�. Taleb rappelle, cependant, que cette disqualification n’entamera en rien sa détermination à continuer le combat. “Pour ma part, la décision du Conseil constitutionnel, de par ses arrière-pensées politiques évidentes, n’entamera en rien ma détermination à poursuivre le combat�. “Bien au contraire, poursuit-il enfin, elle ne fera que renforcer plus que jamais ma détermination à contribuer à faire cesser les injustices et à jeter les bases de l’Algérie des libertés, de la démocratie et de la fraternité, dans le cadre de Wafa et avec les hommes sincères de notre pays�.
Il est à noter, par ailleurs, qu’Ahmed Taleb Ibrahimi animera, dans les tout prochains jours, une conférence de presse.
Synthèse KARIM KÉBIR
Moussa Touati : “J’ai plus de 80 000 signatures�
Éliminé de la course à la présidentielle du 8 avril, le président du Front national algérien, M. Moussa Touati, ne semblait guère inquiet, hier, encore moins perplexe, suite au verdict prononcé par le président du Conseil constitutionnel, Mohamed Bedjaoui. Le patron du jeune Front national algérien (FNA), M. Touati, clame haut et fort qu’il vient de faire, une nouvelle fois, les frais d’“un pouvoir administratif�. “La décision de notre élimination par le conseil constitutionnel est beaucoup plus d’ordre politique que juridique ou constitutionnel. Mohamed Bedjaoui a été poussé à annoncer de tels résultats. En revoyant les séquences du JT de 20 heures de lundi et avec du recul, j’ai l’impression que Bedjaoui avait lu, en live, un verdict à contrecœur. Cela dit, on ne peut rien faire devant l’avis du conseil constitutionnel qui est sans appel�, se désole-t-il. Et de poursuivre avec un optimisme mesuré : “Nous avons déposé plus de 80 000 signatures de citoyens et 443 autres d’élus sur 35 wilayas. Notre disqualification ne peut donc se justifier sous un motif juridique. Une chose est sûre : le FNA fait vraiment peur aux décideurs “informels�, mais il faut savoir que l’avenir appartient au Front national algérien�. À ses détracteurs, il répond : “je ne suis pas un enfant du système, la meilleure preuve est notre élimination de la présidentielle.�
C’est ainsi que Touati fait sa propre lecture des probables résultats du scrutin du 8 avril, avec une conclusion qui ne diffère en rien de celle de Mouloud Hamrouche qui avait, rappelons-le, déclaré que “l’armée a cédé�.
Pour Touati : “Avec le schéma de la compétition tel que décidé par le conseil constitutionnel, je dirai que Bouteflika est quasiment assuré d’obtenir son deuxième mandat.�
En attendant 2009, Moussa Touati ne donne pas l’impression d’un responsable politique qui concède facilement du terrain, notamment durant la campagne électorale. Le leader du FNA affirme être résolu à  “poursuivre son combat politique�. Il estime que l’appel au boycott de l’élection est une erreur. Il compte, quant à lui, mener des actions de sensibilisation à travers les 48 wilayas en direction des algériens pour aller, le 8 avril prochain, mettre dans l’urne des bulletins nuls. “Ils verront bien combien de bulletins blancs seront comptabilisés le soir du 8 avril. Je suis convaincu que les bulletins blancs seront plus nombreux que ceux exprimés�, ajoute-t-il, sans craindre d’être pris en flagrant délit d’exagération. Touati annonce, enfin, une réunion du bureau national de son parti, jeudi, qui sera suivie d’une conférence de presse.
Rafik Hamou
Benflis dénonce l’ENTV et l’institution de Mohamed Bedjaoui
“La neutralité du Conseil constitutionnel est un slogan vide�
L’annonce dans le journal télévisé de lundi dernier de la liste des candidats à la présidentielle par Mohamed Bedjaoui s’est faite “en suivant une méthode empreinte de partialité, alors que le devoir de neutralité lui imposait de citer la liste des candidats retenus dans l’ordre alphabétique en langue nationale ou d’après l’ordre chronologique de la date de dépôt des dossiers, qui sont les critères objectifs usités en la matière�, dénonce le secrétaire général du FLN dans un communiqué rendu public hier. L’Entv est une autre cible des critiques de Benflis pour avoir présenté, le même jour, les biographies des candidats d’“une manière orientée et trompeuse�. Benflis reproche à l’Unique d’avoir mis l’accent sur sa qualité de “candidat libre, suggérant à l’opinion publique qu’il existe différentes catégories de candidats, alors que la loi électorale n’opère pas ce type de distinction et considère tous les candidats comme étant libres�. L’arrière-pensé politique de l’Entv étant d’“occulter une vérité connue de tous nos concitoyens, en l’occurrence le fait que je bénéficie du soutien des instances légitimes FLN et de ses militants�, ajoute Benflis. Ce qui lui fait dire qu’en définitive, “la neutralité du Conseil constitutionnel est un slogan vide�. Dans un autre communiqué, le leader du FLN dénonce la confusion qu’entretient Bouteflika entre sa qualité de candidat et sa fonction de chef de l’État, lors de ses “tournées électoralistes� à l’intérieur du pays. Ali Benflis estime que “l’instruction relative à la neutralité de l’administration promulguée par le Président-candidat n’est, en réalité, qu’un alibi qui a pour objectif de masquer sa véritable intention d’accaparement et de monopolisation des services publics pour la confiscation de la volonté populaire�.
N. M.


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