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Le tampon et le pouvoir
Publié dans Liberté le 30 - 12 - 2013

Il était une fois, un vieux paysan de chez nous nommé Gourar. Gourar s'appliquait en particulier à tresser le doum pour fabriquer des couffins. Un jour, bien avant la guerre, il fut approché par un commerçant gaouri (européen). Celui-ci lui proposa de lui acheter périodiquement toute sa production de paniers à la seule condition qu'il puisse établir des factures avec cachet.
Le "tampon" étant, dans la représentation populaire de l'époque, un attribut d'autorité que ne pouvaient se permettre que la puissance d'Etat coloniale et ceux qui se partageaient les attributs de puissance publique, tels le maire, le juge ou le gendarme, Gourar ne pouvait s'imaginer qu'il pouvait s'offrir un sceau rien qu'en se déclarant fabricant de couffins. Au bout d'une procédure de déclaration, il obtint donc le droit de se faire fabriquer un tampon. La nouvelle ne mit pas beaucoup de temps à se propager dans les djemaâ d'alentour. Cette distinction fut alors encollée à son nom. Depuis, et jusqu'à sa mort, on l'appela Gourar moul tampon (Gourar, l'homme au tampon).
Ce qui n'était pas rien. Aujourd'hui, si vous ne pouvez rien faire qui légitime, chez vous, le droit de disposer de ce sésame qui symbolise votre prérogative de décider, celle de vous engager et de prendre des responsabilités dans un domaine particulier, créez un parti.
Vous pouvez lire, par exemple, que l'URN, le PVA, le Fnal, le MNTA et le FDL se sont réunis et ont pris l'initiative d'appeler à la candidature de Bouteflika et d'apporter leur soutien à un quatrième mandat... Que la décision, qui n'est donc pas improvisée, "a couronné de larges consultations"... Que "la coalition consensuelle", comme ils se font appeler, a pris soin de dénoncer les partis "qui axent leurs discours et leurs critiques sur les personnes, et non pas sur les programmes et les visions politiques"...
Et vous pourriez, comme les chroniqueurs, ignorer l'existence de l'URN, du PVA, du Fnal, du MNTA et du FDL et être tentés de réagir par ce genre de réflexe : "Qui sont-ils pour se prendre pour une ‘coalition' politique ?" Il s'agit pourtant d'organisations légales détenant agrément qui leur octroient le statut de parti politique.
Et ils peuvent faire en sorte que la presse puisse titrer : "Une coalition de cinq partis appelle à la candidature de Bouteflika." Les tampons qui ornent le communiqué faisant foi.
Vous connaissez sûrement AHD 54. Il se rappelle à vous à chaque échéance présidentielle. Et pour la cinquième ou sixième fois, il nous présente son candidat. Mais, pour rester dans l'actualité du jour, vous ne connaissez peut-être pas le PEA. Et pourtant, depuis hier, son leader est candidat à la présidentielle. Du moins, il l'a déclaré. D'ailleurs, ils sont légion à l'avoir déclaré. Mais la plupart font si peu pour faire preuve de crédibilité. Et que peuvent-ils faire ?
C'est justement fait pour qu'en dehors de la volonté unique, rien de sérieux ne puisse se faire. Ceux qui sont près de la source le savent et entonnent en chœur le chant du candidat unique. Les plus qualifiés du personnel du sérail vous l'expliquent à longueur de médias : nous ne pouvons être que des supports. Ou rien. Et tous ceux qui se voient dans la peau d'un président ne sont que des rêveurs ou des complaisants. Les tampons, il y en a pour tout le monde. Le pouvoir, pour un seul.
M. H.
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