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Une foule nombreuse l'a accompagné à sa dernière demeure
Emouvantes obsèques d'Amirouche Mebrek
Publié dans Liberté le 01 - 02 - 2014

"Il faut un châtiment exemplaire pour les assassins. La peine de mort n'est pas de trop pour ce genre de monstres, la société n'a pas besoin d'eux", revendique un habitant du village les yeux en larmes.
Ils étaient venus par milliers, ils étaient venus de partout, ils convergeaient tous vers Oumadhen, ce village endeuillé de Béni Zmenzer où devait être inhumé Amirouche Mebrek, ce jeune de 38 ans, enlevé vendredi dernier puis retrouvé, mercredi, assassiné par une bande de monstres sans cœur ni âme.
11h. Des cris stridents de femmes déchiraient le ciel et les cœurs à l'intérieur de la demeure des Mebrek. La levée du corps venait d'avoir lieu. La marrée humaine, qui attendait silencieuse à l'extérieur, prend alors le départ du cimetière. Parmi la foule, aucun officiel. Seuls le président de l'APW et le P/APC de Béni Zmenzer étaient aux côtés de ces milliers d'anonymes.
Sur le chemin du cimetière, seuls des bruits de pas et de temps en temps des sonneries de portables venaient rompre ce silence d'église qui en disait long sur la profonde douleur ressentie. Devant le cercueil posé par terre, les villageois, qui faisaient le tour, préféraient baisser la tête. Partout les regards s'évitaient pour cacher les yeux larmoyants. Les gorges sont nouées et les langues ne se délient presque plus. À Oumadhen, l'on étouffe silencieusement sous le poids de la tristesse. Ne dit-on pas que les plus grosses douleurs sont les plus muettes ?
Les rares voix qui rompent le silence pesant d'Oumadhen, c'est pour naturellement condamner les auteurs de cette sauvagerie qui s'offre aux yeux. Amirouche a été complètement défiguré. Horriblement mutilé. "Amirouche n'a pas été sauvé. Le pire n'a pas été évité. Nous réclamons alors qu'au moins justice soit rendue", nous dit un membre du comité de village. "Il faut un châtiment exemplaire pour les assassins. La peine de mort n'est pas de trop pour ce genre de monstres, la société n'a pas besoin d'eux", revendique un habitant du village les yeux en larmes. "Nous ne comprenons pas pourquoi tuer de cette manière un père de famille aussi estimé et qui travaille aussi durement pour faire vivre sa famille", s'interroge un sexagénaire.
À Béni Zmenzer, tout comme partout en Kabylie, cette question revient sur toutes les lèvres : pourquoi Amirouche a-t-il été tué alors qu'il est à la richesse ce que le jour est à la nuit ? Il est, en effet, devenu chose courante que lorsque la victime connaît, ou reconnaît, ses ravisseurs, ces derniers chercheraient en premier lieu à se débarrasser de lui pour tenter d'effacer toute preuve et trace. Mais aucun crime n'a jamais été parfait et aucune vérité n'a jamais été étouffée éternellement. Rien qu'à Tizi Ouzou, ceci a été déjà vérifié à maintes reprises ces dernières années.
Une première fois, lors de l'assassinat, le 14 novembre 2010 à Aghribs, de l'entrepreneur Hand Slimana, dont les ravisseurs n'étaient que des malfaiteurs du village mitoyen au sien, puis lors de la sauvage liquidation, en octobre 2012, de Ghilès Hadjou à Azeffoun, par ses propres amis qui ont tenté d'inscrire leur ignoble acte au registre du terrorisme islamiste, puis encore lors de l'élimination du jeune de Tala Khelil, Ali Laceuk, par ses propres connaissances qui ont tenté, eux aussi, de cacher le corps au fond d'un puits qui s'était avéré peu profond pour enfouir une telle sauvagerie. Deux mois plus tard, le corps est remonté à la surface pour crier justice. Amirouche Mebrek est, donc, la quatrième victime du même genre et, dans son cas, l'auteur a été identifié avant même que le corps ne soit retrouvé. C'est le commandant de secteur de la gendarmerie à Tizi Ouzou, le colonel Djilali Doual, qui l'a affirmé en conférence de presse, mardi dernier. Il a même précisé que "l'enlèvement de Mebrek Amirouche n'a rien à avoir avec le terrorisme". À l'arrivée des gendarmes, Amirouche n'était déjà plus en vie.
A-t-il été assassiné juste après son enlèvement ? Si c'est le cas, pourquoi donc une rançon de 300 millions de centimes a-t-elle été exigée à sa famille ? Les assassins se sont-ils débarrassés d'Amirouche une fois qu'ils se sont sentis cernés par les gendarmes qui ont fini par les localiser ? Les réponses relèvent, certes, de l'enquête ouverte depuis le dépôt de la plainte par les parents de la victime.
Hier encore, chuchotements, rumeurs et soupçons allaient bon train. Un individu, que les gendarmes étaient venus chercher la veille, est en fuite, dit-on. Rien d'officiel mais, à Oumadhen, on soutient que l'individu en question aurait été présent à la mobilisation populaire qui a suivi l'enlèvement d'Amirouche.
Mais quand bien même l'affaire sera élucidée, et quand bien même la peine de mort sera appliquée aux auteurs, rien ne pourra consoler la mère éplorée, l'épouse veuve à son âge et l'enfant qui n'aura même pas encore l'âge de garder une image vivante de son père.
En tout cas, au village Oumadhen, où les habitants, tout comme toute la population de Béni Zmenzer, se sentent abandonnés par l'Etat, une assemblée générale des villageois est programmée pour hier après l'enterrement pour, nous explique un membre du comité de village, décider des suites à donner en commun accord avec la coordination des comités de villages de la région.
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