La grande explication entre la famille Sadi et l'ex-député, Smaïl Mira, qui a accusé le père de l'ancien président du RCD d'avoir été un traitre pendant la guerre de Libération, n'a finalement pas eu lieu. Le tribunal d'Hussein-Dey a reporté de nouveau, hier, le procès opposant les deux parties au 4 mars prochain. Contrairement au 24 décembre de l'année dernière, cette affaire a été la première à être traitée par le tribunal. Dès 9h, les plaignants et leurs témoins ont été appelés à la barre. La partie adverse, Smaïl Mira et ses avocats, était absente. En un laps de temps, le juge a prononcé le renvoi de l'affaire. "C'est le procureur qui a demandé un délai supplémentaire. C'est de son droit de le faire", a indiqué Me Chaïb, un des avocats de la famille Sadi. "Le procès peut se tenir sans la présence de l'incriminé. Le report du procès a ceci de bon qu'il nous permettra d'avoir un débat contradictoire", explique-t-il. N'y aurait-il pas risque de voir l'affaire reportée de nouveau, le 4 mars prochain ? "Logiquement, le tribunal ne peut pas aller au-delà de trois renvois. Auquel cas, on s'opposera avec force, car deux renvois, c'est déjà beaucoup", assène Me Chaïb. Cela dit, les avocats de la famille Sadi ont mal apprécié l'absence de Smaïl Mira et de ses avocats à l'audience. "C'est un non-respect à la justice. Des gens ont fait plusieurs kilomètres pour venir assister au procès", peste l'un d'eux. En effet, nombre de citoyens d'Aghribs sont venus, cette fois-ci encore, à Alger pour assister au procès. Ce n'est qu'une quinzaine de minutes après la levée de l'audience que Smaïl Mira, flanqué de ses avocats et de proches, arrive au tribunal. Interpellé sur son absence et celle de son mandant à l'audience, Me Ould Hocine Chelli Nora, avocate de M. Mira, explique : "Nous n'étions pas absents. Nous étions là à 8h20. L'affaire est inscrite à la 11e position au rôle. Il se trouve qu'on l'a passée en premier. Cela dit, si le procès s'était tenu, des collègues nous auraient appelés." Son mandant, lui, sollicité par Liberté, s'est refusé à toute déclaration. Pour rappel, le 24 décembre 2013, le tribunal avait décidé d'ajourner le procès suite à la présentation, par les avocats de Smaïl Mira, d'un certificat médical attestant de l'impossibilité pour ce dernier d'assister à l'audience. Nom Adresse email