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il propose une transition négociée avec l'implication de l'armée
Hamrouche : "le système est dans l'impasse"
Publié dans Liberté le 01 - 03 - 2014

Mouloud Hamrouche ne sera pas candidat à la présidentielle de 2014 et sa dernière sortie médiatique n'avait rien d'une offre de service.
L'homme est venu jeudi s'expliquer devant la presse pour dire les raisons qui l'ont poussé à s'exprimer et surtout celles qui l'empêchent de se porter candidat. Entouré de ses fidèles partisans, de quelques cadres du FFF, dans une salle où le portrait du président Bouteflika ne trônait pas.
Applaudi à son entrée, il entonnera l'hymne national entier avant d'affronter la presse.
Plus qu'une simple mise au point ou une correction de tir, c'est un procès sans appel contre le système en place que l'ancien Premier ministre fait. Mais c'est aussi une feuille de route qu'il préconise en vue de sortir de ces "impasses", de ces blocages.
Mouloud Hamrouche tire la sonnette d'alarme et voit le danger venir. "Je persiste à dire que les facteurs de blocage sont toujours là avec ou sans renouvellement de mandat. Ces blocages sont des risques sérieux. Ce sont des impasses qui recèlent de graves menaces, exacerbent les facteurs de division, paralysent les institutions et soumettent les hommes à des pressions impossibles. Jusqu'à quand l'encadrement de nos forces de défense, de sécurité, nos cadres et acteurs économiques resteront-ils soumis, à chaque échéance présidentielle et à chaque changement de responsables, à d'intolérables pressions, interrogations et examen de conscience ?".
L'homme évitera de parler du 4e mandat et ne citera que rarement le président Bouteflika. En fait, pour lui, que ce soit Bouteflika qui rempile ou un autre candidat du pouvoir, le problème restera entier. Pour lui, "le système actuel est dépassé par le temps, par la société et l'évolution politique interne et externe". Et d'affirmer que ce système "ne peut plus continuer à gérer un pays de la taille, de la nature et de la grandeur de l'Algérie. Il ne peut plus assurer les intérêts et la sécurité du pays".
L'ancien Premier ministre revient sur sa déclaration du 17 février dernier et des interprétations qui en ont résultées. "On l'a interprété comme une offre de service. Tout le monde connaît mes penchants pour l'armée étant donné que je suis un ancien militaire. J'ai déjà évoqué le sujet par le passé et je disais que toute solution consensuelle avait besoin de l'appui et de la contribution de l'institution militaire. La défense du pays ne concerne pas uniquement le territoire mais aussi le peuple." Pour Mouloud Hamrouche, "ce système n'est plus valable pour l'Algérie" et d'en appeler à "l'institution la plus forte et la plus organisée" qui est l'armée. Tout en réfutant l'idée de l'homme providentiel pour sauver l'Algérie, Hamrouche estimera indispensable un consensus national, en présence des institutions, de tous les acteurs politiques et de l'armée pour établir une feuille de route pouvant aboutir au changement de système.
Estimant que le mécanisme électoral actuel ne mènerait pas au changement, il préconise une solution consensuelle, une action pacifique, plutôt que d'aller vers l'affrontement.
Hamrouche ne partage pas l'avis des autres hommes politiques qui se sont déjà exprimés sur la présidentielle. Ni boycott ni soutien, "vous me demandez de remettre en cause ma propre lecture du mécanisme électoral", lancera-t-il à leur adresse.
Plus grave, selon lui, l'impasse est tellement inquiétante qu'au niveau des chefs militaires, "on est en train de chercher comment faire passer quelque chose qui ne marche plus".
Préférant le dialogue à l'affrontement, aux divisions, Hamrouche reviendra une nouvelle fois sur sa déclaration du 17 février dans laquelle il évoquait les intérêts de groupes, de régions. Pour lui, "nous sommes tous des Algériens. Il y a 50 ans, chacun avait une identité locale. Il faut que les droits de tous les Algériens, de toutes les régions, de tous les groupes, soient reconnus. Je n'appelle pas à partager l'Algérie".
Et de marteler : "L'heure est grave. Il faut faire appel à la raison, à la sagesse et à la responsabilité." Pour lui, il n'y a pas de conflit entre deux ou plusieurs partis, "il y a la fin d'un système, qui est en déliquescence, qui est improductif. Je veux éviter cette chute, avec sagesse". Hamrouche ne veut pas de chute brutale du régime. "Je la veux de façon calme, responsable et avec la participation de tout le monde." Pour lui, "il est temps de tourner la page". L'ancien Premier ministre et ancien candidat à la présidentielle de 1999 persiste et signe : "Il n'y a aucune chance d'élaboration d'un système démocratique sans l'aval et le soutien actif de l'armée", avant de préciser sa pensée : "Je ne demande pas à l'armée d'interdire à Bouteflika de se présenter. Il faut éviter à notre pays une autre catastrophe. Ce qui s'est passé dans notre région, il y a deux ans, est suffisamment clair pour nous alerter." Et de conclure que la situation du pays est beaucoup plus compliquée qu'une histoire de 4e mandat et que le mécontentement populaire est là, avant et après cette histoire de 4e mandat. La question est, selon lui, comment éviter toute grande surprise. Mouloud Hamrouche, en disant tout cela, se met au-dessus de la mêlée, se préservant, peut-être, pour une autre destinée, au cas où les choses tourneraient mal et que la recherche d'une solution consensuelle viendrait à l'esprit des décideurs.
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