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Les citoyens partagent l'avis de l'opposition sur la question
4e mandat : les raisons d'un rejet
Publié dans Liberté le 03 - 03 - 2014

C'est davantage l'état de santé de Bouteflika et son cramponnement à son fauteuil présidentiel qui suscitent colère et indignation que l'idée même d'un 4e mandat.
L'ambition du président Bouteflika à rester, contre vents et marées, à la tête du pays pour cinq autres années a, à l'évidence, davantage indigné l'opinion publique nationale et une bonne partie de la classe politique que la révision constitutionnelle de novembre 2008 qui avait fait sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels à deux et permis à Bouteflika de prolonger son règne. Le "coup d'Etat constitutionnel" pour reprendre la belle formule du RCD dont les députés avaient voté contre le fameux amendement, est-il moins grave que le passage en force que s'apprête à accomplir l'actuel chef de l'Etat ? Assurément non.
Car, sans le triturage de la Constitution en 2008, la question du 4e mandat ne se poserait même pas aujourd'hui. Lors de son passage au Forum de Liberté, Saïd Sadi, ancien candidat aux élections présidentielles, en 1995 et en 2004, a remarqué à juste titre : "On entend aujourd'hui une multitude de voix s'élever contre le 4e mandat auquel postule l'actuel chef de l'Etat ; tous le trouvent humiliant, inadmissible et dangereux. Aucune de ces voix ne s'était élevée le jour où l'organe qui leur ordonne aujourd'hui de s'indigner de cette candidature avait fait violer la Constitution pour rendre possible ce qu'on leur enjoint de décrier sans discernement actuellement." "Qu'il postule pour un 4e mandat ne me gêne pas, puisqu'on a levé la limitation des mandats. Si on l'empêche, lui, donc, cela pourra être possible pour un autre", a-t-il expliqué.
Au vrai, c'est le grave état de santé de Bouteflika et son cramponnement à son fauteuil présidentiel qui suscitent colère et indignation que sa volonté de briguer un 4e mandat. Et les railleries des médias étrangers, français notamment, qui passent leur temps à gloser sur un président malade mais qui s'accroche à son trône n'ont fait que rajouter au sentiment d'humiliation qui étouffe les Algériens. "Ce qu'ils sont en train de faire est dangereux, c'est fait contre les institutions et contre le peuple. On assiste à un véritable renversement de la République", s'est exclamé Soufiane Djilali, le 1er mars, à l'annonce du retrait de sa candidature pour la présidentielle. "On est devenu la risée du monde ; aujourd'hui, on a dépassé la dilapidation, on assiste carrément au vol d'un pays !", s'est-il encore indigné. Le général à la retraite, Hocine Benhadid, n'en dit pas moins, dans l'entretien qu'il a accordé, le 12 février, au journal El Watan. Pour lui, un 4e mandat pour l'actuel chef de l'Etat est "impossible". "Bouteflika ne peut ni parler ni se mettre debout. Ce serait un scandale vis-à-vis de l'opinion nationale et internationale. L'Algérie serait la risée des nations", s'est-il élevé.
Analysant la situation à froid, d'autres opposants à Bouteflika, le RCD, comme le vieux militant des droits de l'Homme, Ali Yahia Abdenour, estiment nécessaire un avis médical défavorable pour empêcher Bouteflika de briguer un autre mandat. "Bouteflika ne peut être candidat à l'élection présidentielle du 17 avril 2014 que s'il présente au Conseil constitutionnel un certificat médical attestant que son état physique lui permet d'assurer sa fonction", a expliqué Me Ali Yahia dans un entretien accordé récemment à Liberté. Mieux, il estime que l'article 88 de la Constitution aurait dû être appliqué il y a plusieurs mois. "Il aurait fallu appliquer l'article 88 de la Constitution qui dit que si la maladie du Président est grave et durable et qu'elle dépasse 45 jours, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit et demande aux deux Chambres du Parlement de voter l'empêchement. Dans le cas de Bouteflika, tout le monde sait que l'empêchement a été de 80 jours. Mais le président du Conseil constitutionnel, qui va devenir par la suite ministre de l'Intérieur, décide de ne pas appliquer cet article, violant ainsi la Constitution. C'est une trahison !", s'est-il insurgé.
En plus de son état de santé, l'actuel chef de l'Etat est attaqué aussi sur son bilan de 15 ans de règne que ses détracteurs qualifient de désastreux et qui, de leur avis, ne l'autorise pas, du point de vue éthique du moins, à solliciter à nouveau les suffrages des Algériens pour un autre mandat. Il s'est souvent vu reprocher une tribalisation outrancière de l'Etat, la dévitalisation des institutions (APN, Conseil de la nation, etc.), le broiement des partis politiques d'opposition, la remise en cause des acquis d'Octobre 88, etc. Sans parler de la corruption qui a atteint des proportions alarmantes et l'absence d'un réel développement économique alors que des sommes astronomiques (plus de 600 milliards de dollars) ont été déboursées.
Il est vrai que ses partisans, eux, ne l'entendent pas de cette oreille. Pour eux, l'état de santé du chef de l'Etat n'est pas un argument valable pour lui dénier le droit de postuler à une autre mandature, surtout que "son cerveau fonctionne mieux que celui de tous les Algériens", dixit Amara Benyounès.
Leur forcing en faveur d'un 4e mandat pour leur mentor repose uniquement sur un mot d'ordre à leurs yeux imparable, mais qui ne convainc pas grand monde : il faut préserver une stabilité chèrement acquise.
A. C.
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