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Le prix de la manipulation
Le parti d’Aznar perd les élections législatives
Publié dans Liberté le 16 - 03 - 2004

José-Maria Aznar quitte le pouvoir par la plus petite des portes, alors que son bilan de gestion des affaires de l’État pendant ses deux mandats est jugé satisfaisant. Son parti cède la place à l’éternel rival, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) qui a profité du vote sanction du peuple espagnol, qui n’a pas pardonné au gouvernement Aznar sa tentative de manipulation de l’opinion publique dans l’affaire des attentats terroristes de Madrid.
Les résultats du scrutin, 42,64%, en faveur du PSOE, qui se traduisent par 164 sièges au Parlement contre 37,64% soit 148 sièges, montrent que les Espagnols ne font plus confiance au patron du Parti populaire (PP). D’ailleurs, l’accomplissement du devoir électoral par Aznar et son successeur annoncé à la tête du PP, Mariano Rajoy, a été marqué par un chahut dans les bureaux de vote. En effet, nombreux étaient les électeurs qui ont traité les deux hommes de “menteurs� ou de “manipulateurs�. Il a suffi que la nébuleuse Al-Qaïda réitère sa revendication du carnage de la capitale espagnole pour que l’opinion publique se retourne contre le Parti populaire, dont la victoire dans ces élections ne faisait pas l’ombre d’un doute chez les observateurs de la scène espagnole.
La seconde revendication d’Al-Qaïda, par le biais d’une cassette vidéo, a confirmé la piste islamiste d’un côté et a lavé de tout soupçon l’organisation terroriste basque ETA. Le choc du massacre de jeudi, qui n’est en fin de compte que la facture de l’alignement de l’Espagne sur les États-Unis dans l’invasion armée de l’Irak, a renversé la vapeur dans ce scrutin en faveur du PSOE. C’est un véritable don du ciel pour cette formation politique qui n’avait pratiquement aucune chance de gagner. Aux voix des pacifistes opposés à la guerre en l’Irak sont venues s’ajouter celles des Espagnols en colère contre Aznar pour sa tentative de tromper tout un peuple dans une affaire aussi importante que la sécurité nationale.
C’était l’erreur à ne pas commettre. José Maria Aznar a fait preuve dans cette histoire d’un manque de maturité politique chronique, qui ne cadre guère avec sa stature de gestionnaire avisé qui a bien dirigé pendant huit ans l’Espagne. En cherchant à cacher une vérité trop flagrante aux Espagnols, dans le but de laisser son parti au pouvoir, Aznar a tout perdu. Non seulement, il offre le gouvernement aux socialistes sur un plateau d’argent, mais il sort la tête bien basse.
Nombreux étaient ceux qui sont descendus dans la rue pour exiger la vérité sur les attentats de Madrid avant d’aller voter. Malgré cette pression le Chef du gouvernement espagnol a persisté dans son attitude consistant à faire de l’ETA, l’auteur des attentats de Madrid, alors qu’Al-Qaïda revendiquait et les indices confirmaient cette revendication. Enfin pour montrer qu’il est déterminé à tenir ses engagements vis-à -vis des pacifistes, José Luis Rodriguez Zapatero, le patron du PSOE et futur Chef du gouvernement a d’ores et déjà annoncé le retrait des militaires espagnols présents en Irak sauf fait exceptionnel d’ici le 30 juin, date de transfert de la souveraineté aux Irakiens.
Vainqueurs surprise des élections, les socialistes tenteront de profiter de cette aubaine pour redorer le blason terni de leur parti en faisant preuve de bonne gouvernance.
K. A.


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