Plus qu'un simple ouvrage, c'est un outil pédagogique, une référence désormais incontournable pour le professionnel, l'enseignant et l'étudiant en journalisme que Belkacem Mostefaoui est venu dédicacer, hier, à la librairie Chikh de Tizi Ouzou où il était attendu par un large public composé d'enseignants, de journalistes, d'étudiants et des lecteurs anonymes. Dans ce nouveau-né du journalisme, fruit d'un travail de documentation et de réflexion, le professeur à l'Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'information d'Alger nous livre une analyse sans complaisance de l'évolution des médias et de la liberté de la presse en Algérie depuis les années de plomb et de la propagande hégémoniste de l'Etat/FLN, jusqu'aux dernières velléités de régulation par les pouvoirs publics. Au fil des chapitres, le Dr Mostefaoui a passé en revue les caractéristiques de la presse du temps de "la pensée unique" avant d'analyser les deux décennies de presse écrite de droit privé, établissant chaque fois une corrélation entre les évolutions des médias et les événements majeurs qu'a connus l'Algérie. L'ancien étudiant puis enseignant de l'université Panthéon Assas-Paris II a passé au peigne fin le code pénal, la mamelle de publicité de l'agence ANEP, et l'imprimerie d'Etat avant d'aborder le déficit chronique des capacités d'organisation professionnelles des journalistes, la tentation du journalisme de promotion, la télévision algérienne comme média de monopole d'Etat, propagandiste et sous logique de marchandisation qui s'est poursuivie, a-t-il souligné, même sous la concurrence qui a donné lieu à une série de canaux clones de l'ENTV. Mostefaoui ne range pas sa plume avant de placer son ouvrage au cœur de l'actualité en posant les véritables questionnements et surtout les plus déterminants pour l'avenir des médias en Algérie. Il s'agit de la dernière loi sur l'information qui pose la dialectique de l'ouverture et du verrouillage, de l'entrée de la société algérienne dans les médias électroniques, et le rôle des réseaux sociaux et les bouquets de TV offshore qui pose le problème de l'apport de la plus-value de communication. S. L Nom Adresse email
