Rupture du dialogue

Sharon-Palestiniens

Le Premier ministre d'Israël Ariel Sharon a exclu, lundi, tout dialogue avec les Palestiniens au lendemain du double attentat sanglant d'Ashdod, auquel l'armée a proposé une riposte “d'une ampleur exceptionnelle�. L'Autorité palestinienne de Yasser Arafat a condamné les propos de M. Sharon, qualifiant son refus de négocier avec elle d'“inacceptable�. “Le seul moyen (pour Israël) de parvenir à la paix est de négocier avec les Palestiniens�, a dit le ministre chargé des négociations, Saâb Erakat. M. Sharon s'expliquait devant le Parlement sur son plan de séparation d'avec les Palestiniens prévoyant l'évacuation de 17 des 21 colonies de Gaza et de certaines implantations isolées en Cisjordanie, ce qui conduira à l'annexion de facto de larges secteurs de ce territoire à la faveur d'une barrière controversée en cours de construction. Selon un sondage publié lundi, 56% des juifs israéliens approuvent le plan de séparation, qui est contesté par plusieurs ministres de son parti, le Likoud, et les ultras du cabinet. Le numéro deux du gouvernement, Ehud Olmert, a justifié ce plan et le report sine die par M. Sharon d'un sommet avec son homologue palestinien Ahmad Qoreï prévu hier. Pour leur part, les États-Unis ont exprimé, par la voix du porte-parole adjoint du département d'État, leur compréhension face au report de la rencontre Sharon Qoreï, après l'attentat. Israël a aussi interdit l'accès de son territoire aux Palestiniens de Gaza et la police a été placée en état d'alerte maximale. C'était la première fois qu'une cible de nature stratégique était frappée en Israël et que ses deux auteurs venaient de la bande de Gaza, signifiant qu'ils étaient parvenus à franchir la clôture de sécurité entourant ce territoire.