Benachenhou ou le degré zéro de la communication

Le commentaire

Mourad Benachenhou devra apprendre à Abdellatif Benachenhou le sens de la communication. Comme à son habitude, l’actuel ministre des Finances a exclu des titres importants de la presse nationale d’assister à un séminaire organisé, hier, regroupant des universitaires européens, les banques et des institutions financières nationales, privant ainsi les lecteurs et par ricochet, une frange significative de la population d’informations sur l’évolution de la réforme financière.
À la comparaison, l’écart est énorme. Autant le premier s’efforçait de communiquer à la presse les informations sur le secteur, autant le second s’illustre par son peu de souci pour la transparence à l’ère soi-disant d’ouverture économique de l’Algérie.
A-t-il peur que les citoyens découvrent que rien de significatif n’a été effectué en matière de modernisation des banques au cours de sa gestion du ministère, que les établissements publics qui dominent le marché obéissent toujours aux injonctions et aux coups de téléphone d’en haut ? L’argentier du pays est ainsi le ministre d’une autre époque qui, à l’instar d’autres conseillers du chef de l’état, veulent faire croire aux Algériens que rien de positif n’a été réalisé avant eux.
Non et non, l’ouverture du commerce extérieur ce n’est pas vous, la maîtrise de l’inflation, c'est-à -dire la hausse des prix, c’est pas vous, le redressement des équilibres financiers, ce n’est pas vous, la baisse de la dette extérieure, c’est pas vous.
Un responsable qui ne fait pas de l’autocritique et qui se glorifie que les revenus des ménages aient augmenté alors que tout le monde sait que la quasi-totalité des Algériens se sont appauvris au cours de ces dernières années, ça s’appelle de l’incompétence. Car nul n’ignore en Algérie que nous avons un système statistique déficient et guère indépendant !
N. R.