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Le choix de Menasra et nos jérémiades
Publié dans Liberté le 24 - 06 - 2014

Abdelmadjid Menasra a ému quelques confrères et consœurs en déclarant avoir indiqué à Ouyahia que "la parité entre homme et femme au sein de la famille est une atteinte aux constantes de la société algérienne". Certains accusent le dirigeant islamiste de "dérives", parce qu'il prétend que la parité homme-femme est incompatible avec la religion.
Pourtant, l'ex-cadre du Hamas et actuel président du Front du changement est, de ce point de vue, en parfaite cohérence avec les convictions qui ont soutenu sa carrière et celles de ses camarades activant comme dirigeants politiques ou "personnalités nationales". C'est l'acharnement capitulaire des "démocrates" qui voudraient qu'il y ait du républicanisme dans l'islamisme. Pour, donc, ne pas avoir à le combattre, ils consentent à se mentir.
Chez l'islamiste, quand il est sincère, le militant, le fidèle et le citoyen ne font qu'un. C'est en face, dans le prétendu camp démocrate, qu'à la clarté des concepts et des positions l'on préfère la confusion. Quand, chez le militant islamiste, le fidèle englobe le citoyen jusqu'à l'absorber, dans une claire hiérarchie des statuts, chez le militant "démocrate", la citoyenneté n'est assumée que dans la mesure où elle ne vient pas contrarier le statut de fidèle que la société - s'exprimant à travers l'activisme islamiste - lui impose.
Ainsi, quand on lui parle de laïcité, il s'effarouche et vous invite à trouver un autre vocable pour nommer la séparation du champ religieux du champ politique. Parce que cela froisserait la sensibilité des intégristes. Va pour la modernité, la démocratie, la citoyenneté de la femme et tutti quanti, mais "dans le respect des constantes nationales" ou "dans le respect des valeurs culturelles"... Or, ce ne sont ni les valeurs en vigueur ni les "constantes" qui ont fait avancer les sociétés, mais bien leur remise en cause.
Si, aujourd'hui, la vie politique est peuplée d'"ovnis" dépourvus d'identités idéologiques, de projets de société ou de programmes politiques, c'est justement parce que tout le monde s'est mis, qui par ruse, qui par peur, à avancer à visage masqué. La vraie dérive, c'est la fin des convictions. Et celle du courage qui va avec.
Alors quand, parfois, une ambition se déclare pour ce qu'elle est, cela devrait rassurer ses adversaires, en ce qu'ils peuvent plus aisément faire le choix de l'affronter ou de renoncer. Même si Madame Aït Zaï se réfugie derrière la connotation électorale du concept de parité pour relativiser la déclaration de Menasra, celui-ci parle bien d'égalité ou, plus exactement, d'inégalité entre homme et femme, telle(s) que stipulée(s) par la doctrine islamiste.
L'on pourra toujours se consoler de ce que dans l'esprit de l'Islam, la femme serait l'égale de l'homme. Mais dans le débat, ainsi posé en termes religieux, c'est celui qui s'exprime au nom de la religion qui l'emporte en termes de légitimité.
Il n'y a pas de salut pour l'égalité citoyenne en dehors de la laïcité politique. On ne peut pas cultiver que la primauté de la norme religieuse régisse le droit général et se plaindre de ses effets. Les pseudo-démocrates n'ont pas fait leur choix ; Menasra et consorts, eux, l'ont fait.
M. H.
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