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“Benflis peut conduire le changement�
Mohamed Mechati, membre des “22�
Publié dans Liberté le 03 - 04 - 2004

La crise majeure qui frappe l’Algérie dure depuis longtemps. Elle est davantage d’ordre moral que politique, économique et social. Ses origines remontent aux divergences qui avaient durement affecté le mouvement national et avaient conduit, sous l’effet de la confrontation Messali-comité central, à l’implosion du PPA-MTLD et à la rupture de la confiance et de la cohésion de ses militants.
Lié à l’avènement du CRUA, le déclenchement de la lutte armée qui a suivi la réunion dite des “22�, avait été le moment fort de dépassement des contradictions et de l’immobilisme du mouvement national. L’ensemble des patriotes du PPA/MTLD, de l’UDMA, du PCA et des oulémas, s’étaient rassemblés autour du FLN pour la seule initiative qui valait la peine et allait conduire le peuple algérien à la libération. Si ce saut qualitatif a fait se réaliser l’objectif principal que s’étaient assignés les patriotes, l’amorce de l’étape d’édification de l’état de droit et de justice auquel aspiraient les Algériens allait durablement se heurter aux luttes de pouvoir, féroces et sans principes qui mettent aux prises des dirigeants incapables d’enterrer leurs divergences pour faire prévaloir un projet d’état et de développement à la mesure des sacrifices immenses du peuple. Ces affrontements entre les leaders de la Révolution avaient été lamentablement illustrés par le congrès de Tripoli au cours duquel Ahmed Ben Bella, par la grossièreté de ses propos, scandalisa l’assistance et fit échouer la réunion. Indigne comportement en public qui renseigne surtout sur la férocité des luttes de pouvoir, parfois sanglantes, qui allaient parsemer et ternir l’histoire de l’Algérie indépendante. La course effrénée au pouvoir allait donner lieu au coup d’état contre le GPRA, fomenté par le groupe dit “d’Oujda�, noyau d’usurpateurs appuyés par Ben Bella pour assouvir ses seules ambitions. Souvenons-nous des conséquences, aux premiers jours de l’indépendance, de ce coup de force contre la légitimité qui entraîna des confrontations fratricides et meurtrières entre combattants à peine sortis des maquis, aspirant, après l’enthousiasme de la victoire, à s’engager vers l’étape nouvelle de l’édification de la nation.
Depuis lors, les Algériens, abasourdis, écœurés et frustrés, allaient vivre dans un dévoiement de valeurs marqué par l’entrée en scène d’individus avides de pouvoir, les artisans et les précurseurs de Novembre étant écartés, pourchassés, réprimés, voire même liquidés pour faire place à la dictature, la rapine, le clientélisme, le régionalisme, en appui sur une cohorte de faussaires. Le pays a été littéralement razzié, livré à leurs inextinguibles appétits ; possessions immenses et fortunes colossales constituent le socle de leur arrogance.
En résumé, c’est sur ces pratiques dévastatrices et ce mépris du peuple, du bien et du juste que repose le système honni, de 1962 à ce jour, système qui doit être impérativement et absolument éradiqué pour que le pays puisse enfin se redresser. L’élection présidentielle du 8 avril prochain en constitue-t-elle alors le moyen ?
Oui, je le crois, car même si la confiance a été régulièrement sapée lors des consultations populaires précédentes — parce que combinées pour le maintien du pouvoir en place — et même si, en outre, le FLN a fait partie de l’armature du-dit système, l’heure est trop grave et l’on ne doit surtout pas se tromper d’ennemi. L’homme Benflis, arcbouté sur sa carrière d’homme de loi et de membre fondateur de la Ligue des droits de l’homme, est, dans le rapport de forces et des enjeux actuels, celui là seul qui peut conduire le virage du changement plus que nécessaire, vital.
M. M.


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