Maxi Rodriguez, milieu de terrain de l'Argentine, a indiqué, jeudi, que l'Albiceleste a "la responsabilité d'être championne" demain en finale du Mondial-2014 au Maracana contre l'Allemagne. "Nous savons que nous avons la responsabilité d'être champions", a exposé le joueur en conférence de presse. "La finale, le plus important, c'est de la gagner. Si tu peux bien jouer, c'est mieux. C'est le match dont nous rêvons tous depuis que nous sommes partis de Buenos Aires pour venir au Brésil", a poursuivi le joueur des Newells Old Boys (Argentine). "L'Allemagne est un rival très difficile, ils ont un jeu très agressif. Mais si nous sommes bien en place, nous pouvons battre n'importe quelle équipe", a-t-il affirmé. Et de détailler les atouts dont dispose sa sélection : "Nous nous améliorons comme équipe. On est passé de moins à plus, et c'est très important à ce stade. Et nous avons un as, Leo (Messi), et nous sommes tous derrière lui. Il a fait un Mondial impressionnant." "Une finale, c'est tout ou rien. Si tu perds, ça ne sert à rien d'analyser ensuite", a-t-il insisté "Le plus important pour ce groupe était de passer cette barrière des quarts de finale, les plus anciens du groupe venaient avec cette rage-là", a encore souligné Maxi Rodriguez. L'Argentine avait été éliminée en quart de finale en 2006 et 2010 par l'Allemagne. "Nous sommes des privilégiés, nous devons donner de la joie au peuple argentin", a-t-il conclu. L'énigme Higuain L'attaquant argentin Gonzalo Higuain joue les intermittents du spectacle durant cette Coupe du monde et toute la question est de savoir quel visage il offrira lors de la finale de demain face à l'Allemagne, alors que le rétablissement de Sergio Agüero pourrait menacer sa place dans le onze de départ. Un tout petit but, c'est pour le moment le maigre bilan affiché par le joueur de Naples dans le tournoi. C'est dire si son rendement est décevant au regard de son statut et de son pedigree. Si le secteur offensif albiceleste dépend autant des coups de génie de la star Lionel Messi, l'incapacité du n°9 argentin à se montrer décisif y est sans doute pour beaucoup. Le quart de finale contre la Belgique (1-0) et sa réalisation en tout début de la rencontre (8e) avait donné des signes d'espoir au sélectionneur Alejandro Sabella. "Un attaquant ne vit que pour le but", avait-il déclaré, certain d'avoir enfin trouvé le déclic qui lancerait son Mondial. Assistait-on enfin au réveil de Higuain après quatre matches ternes et indigestes ? Le technicien a dû fortement déchanter à l'issue de la demi-finale contre les Pays-Bas (0-0, 4-2 t.a.b) à voir son avant-centre, certes sevré de bons ballons, incapable de trouver la faille. Son raté à un quart d'heure du terme du temps réglementaire a montré qu'il avait encore la tête dans le sac.Pour le moment, Higuain ne parvient pas à être pour Messi ce que Jorge Valdano avait été pour Diego Maradona en 1986. À l'époque, le talent du "Pibe de oro" avait trouvé son complément idéal avec l'avant-centre du Real Madrid, auteur de 4 buts au Mexique dont l'un en finale. Higuain est très loin du compte, quatre ans après avoir rendu une copie honorable en Afrique du Sud (4 réalisations). Le natif de Brest a des circonstances atténuantes. Sa préparation a été tronquée par une blessure à la cheville durant le mois de mai, alors qu'il sortait d'une première saison assez réussie avec le Napoli (17 buts en Championnat et une victoire en Coupe d'Italie). Ses statistiques enviables en sélection (22 buts en 38 capes dont 9 en 11 rencontres lors des qualifications de la zone Amsud) l'ont pour l'instant protégé. Mais Sabella va peut-être devoir trancher entre lui et Aguero si l'attaquant de Manchester City est totalement rétabli de sa blessure à la jambe gauche pour la finale. Agüero n'a pas non plus été épargné par les pépins physiques. Ses adducteurs l'ont fait souffrir jusqu'à début mai et lui aussi n'a visiblement pas attaqué le Mondial en pleine possession de ses moyens avant de rechuter en cours d'épreuve. Sera-t-il capable de tenir la cadence en finale ? C'est ce que va devoir sonder le sélectionneur argentin, qui l'a relancé en fin de match en demi-finale durant une quarantaine de minutes. Sans plus de réussite. "Quand vous revenez de blessure, celle-ci reste toujours dans un coin de votre tête et vous vous demandez toujours si elle ne va pas revenir", a reconnu Agüero, jeudi. Avec un Higuain en manque de confiance et un Agüero diminué, Sabella est en tout cas confronté à un sacré dilemme. Nom Adresse email