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Bouteflika-ANP : le syndrome d’Å'dipe
Publié dans Liberté le 04 - 04 - 2004

Les éclairages scientifiques sur notre réalité manquent. Il est réjouissant de pouvoir, à l’occasion, profiter de leur rare secours.
Ainsi en va-t-il de cette interview du sociologue Liess Boukra, publiée dans ce même numéro de notre journal.
On y comprend pourquoi Bouteflika, au lieu d’être comblé par le retrait de l’armée de la scène politique, s’en trouve visiblement contrarié, lui qui “a amorcé ses assauts contre l’armée dès le lendemain de son élection�, comme le rappelle l’universitaire.
C’est qu’apparemment, celui qui ne voulait pas être “un trois-quarts� Président n’est pas encore arrivé au bout de son mandat, au terme de son plan. Pour éviter son courroux, il fallait, paradoxalement, que l’armée acceptât de le reconduire pour une seconde mandature et lui permît ainsi à finaliser : renvoyer l’armée à sa fonction strictement militaire pour la remplacer, dans sa fonction politique, par l’administration et la police, dans la logique du modèle tunisien qu’il évoquait un jour comme son idéal… démocratique.
Le Président n’a pas eu le temps de retoucher l’ensemble des institutions et dans toutes les administrations qu’il a tenté d’embrigader à la hâte se sont manifestées des résistances républicaines.
On peut être dubitatif devant les engagements les plus solennels de la hiérarchie militaire, mais son serment de neutralité a semé l’idée que la fraude n’est pas une fatalité. L’impartialité annoncée de l’ANP remet le candidat Bouteflika, naguère “candidat du consensus�, c’est-à -dire président désigné, au rang de simple concurrent. Mais qui s’obstine à se donner ses propres moyens de manipulation.
La télévision occupée, la “justice de nuit�, un service des impôts sommé d’exercer ses pressions à la manière d’une police politique contre les entreprises et les notables qui refusent leur soutien…Voilà l’alternative à la prééminence militaire.
Bouteflika “a raté l’occasion de se mettre à la tête de la nation, l’armée étant à son service�, explique Boukra. Et pour cause : pour réduire les espaces politiques et de liberté, il fallait se débarrasser politiquement d’une institution harcelée par les reproches et qui tient, de ce fait, aux attributs de démocratie acquis jusqu’ici. Il a préféré à l’ascendant militaire et à la gêne d’une démocratie naissante, le confort d’un sérail “fait d’opportunistes, de généraux à la retraite en mal de revanche et de personnalités en quête de recyclage�.
Si l’armée maintient son option d’impartialité, les équilibres se feront, désormais, sur la base de contrats entre forces politiques sans qu’aucune partie puisse jouir de la caution supposée ou réelle des militaires. Les profils politiques qui s’inviteront sur la scène publique s’en trouveraient passablement renouvelés. On ne vient pas à la bagarre comme on vient à la soupe.
En ratant son quinquennat et en amenant l’ANP à s’en tenir littéralement à ses prérogatives constitutionnelles actuelles, Bouteflika a fait peut-être faire un saut qualitatif au mouvement politique national. Mais le point ne sera transformé que dans la mesure où la phase suivante de sa démarche — les sangles administratives qu’il tente de nouer autour de la société — échoue.
D’où l’exigence historique d’un changement, un changement qui ne peut souffrir aucun délai, sous peine de compromettre cette nouvelle chance.
M. H.


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