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Lorsque tout vient à manquer...
Echatt (El Tarf)
Publié dans Liberté le 12 - 04 - 2004

Située à une dizaine de kilomètres d’Annaba, mais faisant partie administrativement d’El-tarf, l’agglomération d’Echatt est une immense cité-dortoir appelée pourtant à bénéficier du statut de daïra.
Pour ce faire, il faudrait de nombreuses acrobaties pour pouvoir se hisser au rang de daïra bien que la municipalité compte aujourd’hui plus de 60 000 habitants et qu’elle soit dotée de toutes les infrastructures de base. Vu la conjoncture actuelle du pays (problèmes sociaux en particulier), on assiste souvent à des émeutes qui ne sont que le résultat d’une malvie de plus en plus chronique. Echatt fait face à d’innombrables problèmes structurels et environnementaux.
Dégradation de l’environnement
L’environnement connaît une dégradation qui ne dit pas son nom. Le temps presse et les immeubles continuent à pousser inexorablement, car l’essentiel c’est d’en finir, au plus vite, avec les bidonvilles et la menace de l’érosion du cordon dunaire vu l’exploitation sauvage de sa sablière.
Dans l’expectative, c’est le cas de le dire, toutes notions d’urbanisme conformes aux normes universelles ont été reléguées au second plan. Des logements pris en charge par des entrepreneurs ont été livrés avec leurs malfaçons mettant en péril la vie des nouveaux locataires. Les constructions illicites ont poussé un peu partout sur le territoire de la commune comme des champignons. Ainsi donc, cette négligence dans le contrôle a mis à jour de nombreuses malfaçons de logements récemment construits et ce sont, dans le sens le plus large du terme, les nouveaux locataires qui payent chèrement le résultat de la négligence. Des malfaçons pour lesquelles les habitants ont dû supporter les frais de réparation. Le pire, c’est que des immeubles présentent des fissures apparentes sur les façades extérieures sans compter les problèmes d’étanchéité qui favorisent la dégradation du bâti. Même les cités livrées récemment présentent les mêmes défauts. À Bouhadjar, une cité nouvellement livrée a vu l’ensemble de ses toits voler en éclats au premier soulèvement du vent. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’entreprise de réalisation ne s’en est même pas inquiétée.
En matière d’alimentation en eau potable, les pénuries inattendues sont monnaie courante. Dans un passé tout récent, les responsables avançaient que la municipalité serait branchée à la canalisation alimentant la grande métropole Annaba mais, depuis, rien n’a été fait ; le problème est une fois de plus remis sur le tapis, la station de traitement des eaux venant du barrage de Mexa est à Sidi-M’barek, une autre localité du bout du monde, bien qu’elle soit sur le CW109. Si par bonheur l’eau arrive dans les robinets, faute de pression ou encore de canalisations inadaptées, il n’y a que les foyers du rez-de-chaussée et à une exception près du 2e palier qui sont servis. Cette situation gênante a été maintes fois dénoncée dans ces colonnes.
La population repose ses espoirs sur le dessalement d’eau de mer bien que la source Bouglez, se trouvant à quelques encablures, soit entre les mains d’un privé qui en a fait une source d’eau minérale. Ceux des étages supérieurs continueront leur pénible besogne à courir pour s’alimenter.
Porlifération des décharges publiques
Côté assainissement, la nouvelle ville croupit inexorablement sous des tonnes et des tonnes d’ordures ménagères, la collecte n’étant pas toujours au rendez-vous, ce qui explique aussi — bien que le manque de civisme y soit pour beaucoup — la naissance de décharges sauvages dans tous les coins de la ville. Des décharges sauvages grossies sans commune mesure par les rejets de gravats et ferrailles provenant des chantiers de construction qui poussent comme des champignons de dernières pluies recrutant une main-d’œuvre à bon marché. La nuit venue, en l’absence d’hygiène, les chiens errants y trouvent un environnement favorable pour s’y multiplier et y trouver ripaille. Toujours dans ce registre, les eaux usées s’identifient à l’air libre.
où que l’on se trouve, dans cette cité, des égouts éventrés terminent leur course dans une vaste nappe d’eaux usées stagnantes à vous donner la nausée. Le réseau d’évacuation de ces eaux à défaut de raccordement se perd dans la nature au risque de polluer l’environnement, notamment les terres fertiles et céréalières de cette région, voire les éventuelles nappes phréatiques existantes qui, selon les analyses effectuées il y a quelques années, sont saumâtres.
À toutes ces nuisances qui gangrènent l’environnement immédiat, la santé publique risque d’être contaminée à plus forte raison lorsque les infrastructures sanitaires sont inexistantes si ce n’est des embryons de centres de soins qui n’arrivent pas à combler les besoins toujours pressants et nombreux.
Le projet d’hôpital en cours de réalisation dans la daïra de Besbès qui devrait en principe couvrir la demande n’est pas pour demain alors que le concept veut que tout réalisation urbanistique se doit d’abord de voir émerger ses infrastructures de base et structures d’accompagnement. La situation sanitaire des populations laisse à désirer. Pas d’encouragements palpables afin de pouvoir attirer les médecins spécialistes. Les personnes malades sont contraintes de se déplacer vers la daïra de Ben M’hidi ou Annaba pour avoir une véritable prise en charge.
L’alimentation en gaz naturel est effective pour certains, elle le sera pour d’autres sous peu et si tout se passe bien, le raccordement au foyer étant presque terminé, les habitants passeront le prochain hiver bien au chaud et n’auront plus à faire la queue pour s’arracher l’hypothétique bouteille de gaz butane qui accuse des pénuries durant la saison froide, résultant souvent des agissements des spéculateurs.
Le transport des voyageurs comme partout ailleurs demeure la préoccupation au quotidien des usagers. Entre Echatt et Annaba, la distance est de 10 km, et le transport est assuré par le privé. L’anarchie a pris le dessus en l’absence de contrôle et de suivi. Sinon, à quoi sert un plan de transport que l’on élabore chaque année s’il n’est pas appliqué dans toute sa rigueur ? Des exploitants irréductibles de cette ligne à l’instar des autres sont maîtres de la route. Ils font dans la complaisance sans se soucier de la sécurité des passagers, improvisant des arrêts là où bon leur semble et brûlant les arrêts là où bon leur semble. Pleins à craquer, les bus, tous des privés et vieillots, continuent de faire le plein et ne redémarrent que lorsque les portières ont du mal à se refermer.
Les passagers contraints de se rendre en ville sont mis à rude épreuve. Cette situation de transport qui ne cesse de causer du tort aux usagers ne semble pas trouver de remède salutaire. Pour tout dire, la commune d’Echatt n’apparaît pas, comme certains l’ont laissé entendre, une ville touristique bien qu’elle niche à deux mètres de la grande bleue. Bien au contraire, ses habitants et comités de quartier qui les représentent sont unanimes pour dénoncer l’anarchie et les mauvaises conditions de vie pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur la situation catastrophique qui y prévaut.
Règne de l’insécurité
Les agressions sont en nette recrudescence. là encore, les citoyens de cette cité se disent inquiets car le phénomène de la délinquance a tendance à s’aggraver. Il y a eu au cours de cette année, quatre crimes en moins de deux mois. D’ailleurs, plusieurs personnes ont été délestées de leur argent et bijoux et les femmes sont les plus vulnérables sous la menace d’armes blanches. C’est une municipalité considérée par les uns et les autres comme étant la plaque tournante de toutes les activités illicites. Plusieurs dealers sont tombés récemment dans les mailles du filet de la gendarmerie qui, de temps en temps, improvise des barrages.
Récemment, trois autres faussaires ont été épinglés par les services de sécurité. Plusieurs appartements ont été cambriolés de jour comme de nuit. Les voleurs opèrent souvent en toute quiétude...
T. B.
EL-KALA
Eau potable au compte-gouttes
Bien que la wilaya d’El-Tarf dispose en ce moment de potentialités hydriques importantes, plusieurs localités souffrent le martyre en matière d’alimentation en eau potable. La ville balnéaire d’El-Kala connaît en cette période des restrictions dans la distribution d’eau potable. Avoir l’eau 24h/24 comme cela était chanté à tue-tête en octobre 2002 (date-butoir) n’est que chimère. À El-Kala, pour ne parler que de cette agglomération, l’eau manque et les habitants de plusieurs quartiers ne savent plus où donner de la tête pour satisfaire leurs besoins quotidiens. Pourtant, tout le monde avait espéré en cette nouvelle année une distribution plus rationnelle, plus régulière, mais il n’en est rien ; les habitants sont soumis, été comme hiver, aux restrictions et les factures ne cessent de pleuvoir, les clients payent, nous dit-on, “l’air�.
Rien n’est venu confirmer les nombreuses promesses faites par les directeurs de l’hydraulique qui se sont succédé, confirmées lors des différentes visites d’inspection par le ministre de tutelle. “Une distribution rationnelle de ce liquide précieux n’est pas pour demain�, nous dira un citoyen qui, chaque jour, se rend jusqu’à Aïn El-Assel pour s’approvisionner. Lui a au moins son transport personnel mais quel est le sort des autres qui, lorsque l’eau est lâchée, la reçoivent douteuse?. Pourtant, il a plu à satiété aux mois de novembre et décembre. la wilaya dispose de deux barrages des plus importants, Bounamoussa et Mexa, totalisant 226 millions de mètres cubes d’eau, mais les populations sont privées de cet élément vital.
En tout état de cause, le calvaire a tendance à continuer, du moment que plusieurs localités à travers la wilaya d’El-Tarf n’ont pas reçu d’eau depuis un peu plus d’une semaine à l’image de Zitouna, Aïn Kerma et El-Ayoun. Dans cette dernière localité, la situation est endémique et aucune solutionne n’est encore envisagée pour répondre aux nombreuses préoccupations des habitants.
L’eau à profusion, comme cela a été promis pour les habitants d’El-Kala, cette ville balnéaire, n’est pas pour demain.
T. B.
Bloc opératoire : malades sur liste d’attente
La santé du citoyen à travers la wilaya d’El Tarf ne cesse de se dégrader au fil des ans. Après le manque de médicaments au niveau des différents centres de soins et des hôpitaux, voilà que les malades pâtissent d’une autre situation : en effet, plusieurs patients venus de différentes localités de la wilaya d’El tarf attendent depuis des mois leur tour pour subir une intervention chirurgicale. Ces opérations urgentes, étant donné l’état de santé du patient, ne peuvent se faire, apprend-on, faute d’équipements appropriés.
Par ailleurs, il est à noter que les aménagements du bloc opératoire prévus pour un an, n‘ont été achevés qu’après deux ans, nous signale-t-on. Le bloc opératoire a été inauguré au cours du dernier trimestre de l’année écoulée. Le réaménagement du bloc opératoire a contraint les responsables sanitaires de l’hôpital d’El Kala à procéder à un transfert des malades vers celui d’El Tarf (120 lits). Cette situation n’a pas l’air d’avancer d’un iota et plusieurs malades attendent impatiemment de passer sur le billard alors que leur cas exige une prise en charge immédiate. Leur nombre atteint presque les 400.
T. B.


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