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NADIA AIT ZAI ET fADHILA bOUMENDJEL-CHITOUR, HIER, AU FORUM DE "LIBERTE"
"Le code de la famille est la première violence institutionnelle"
Publié dans Liberté le 11 - 09 - 2014

"Le foyer ne peut rester une zone de non-droit", a martelé la directrice du Ciddef, rappelant que 267 femmes sont mortes sous les coups de leur époux, en 2012.
Le Forum de Liberté a été consacré, hier, aux dernières lois adoptées en Conseil des ministres et soumises à l'APN. Il s'agit surtout des projets de loi portant amendement du code pénal, création d'un fonds de pension alimentaire et protection de l'enfant. Des textes marqués par "des insuffisances" mais salués, à la veille de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, pour leur souci de protéger "des catégories vulnérables", par les deux invitées du quotidien, à savoir : Nadia Aït Zaï et Fadhila Boumendjel-Chitour, respectivement juriste et directrice du Centre d'information sur les droits de l'enfant et de la femme (Ciddef), et médecin spécialiste et membre fondateur du réseau Wassila d'aide aux femmes et aux enfants victimes de violences.
D'emblée, Me Aït Zaï a relevé que l'équipe gouvernementale "est consciente des problèmes existants dans la société algérienne et des nouveaux faits sociaux". Sans omettre d'observer que les principales dispositions de ces textes obéissent au souci d'harmoniser la législation nationale avec la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (Cedaw), ratifiée par notre pays, ainsi qu'avec d'autres textes, à l'exemple du code de la nationalité et de la Convention des droits politiques des femmes. Tout en estimant que "ces harmonisations ne sont pas tout à fait au point", l'avocate a reconnu, cependant, que désormais "le processus est engagé" en Algérie. Dans son analyse du projet de loi sur le code pénal, Nadia Aït Zaï tiendra à signaler que les modifications apportées sont "conformes à l'esprit que veut véhiculer le code de la famille".
Par ailleurs, elle a relevé qu'en ce qui concerne le projet de loi sur le code du travail, celui-ci "ne protège pas la victime du harcèlement sexuel et ne précise pas que ce harcèlement peut être une faute lourde professionnelle". "Il faut remettre de l'équilibre dans la protection des victimes et dire que le harcèlement sexuel constitue une faute lourde professionnelle", a déclaré l'invitée du forum. Sur le registre des violences conjugales, elle a interpellé "la responsabilité de l'Etat" qui, énoncera-t-elle, ne doit pas se limiter à la promulgation de lois, mais à un engagement à travers "plus de protection des femmes victimes de ces violences" et "plus d'infrastructures d'accueil". La responsabilité de l'Etat est, en outre, située dans "le changement des mentalités" et "le combat contre les stéréotypes". De son côté, le Dr Chitour a mis l'accent sur la disposition relative au pardon de la victime, dans le cas des violences conjugales, en jugeant que celui-ci "ne peut intervenir que lorsque justice a été faite", avant de s'interroger sur "le devenir" du projet de loi sur la criminalisation de la discrimination, déposé en 2012 par le mouvement associatif, à l'APN. "Le foyer ne peut rester une zone de non-droit", a-t-elle martelé, rappelant que 267 femmes sont mortes sous les coups de leur époux, en 2012. Selon l'intervenante, la clause du pardon est le signe de "la faillite de l'Etat et de la société". "L'Etat est au pied du mur : soit il continuera à légitimer la violence, soit la loi servira à poser la pierre dans la construction d'un Etat de droit", a-elle assuré. Lors du débat, "l'incohérence autour des lois" a été réitérée et des précisions ont été apportées, telles que la non-prise en compte de violence sexuelle dans la violence conjugale. Il a aussi été question des enfants nés hors mariage, "sujets des discriminations", ainsi que "du fossé entre les lois et leur application" et de "l'absence de volonté politique" des gouvernants, à aller vers une véritable élimination des discriminations à l'égard des femmes. Dans leurs interventions, invitées et participants ont admis que le code de la famille est "la première violence institutionnelle".
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