Un dispositif tant décrié par les nombreux chefs d'entreprise, en particulier ceux du bâtiment, qui ont été sérieusement pénalisés puisque de nombreux projets portant sur la réalisation de logements de différents programmes souffraient de l'absence de main-d'œuvre qualifiée et non qualifiée. Un tel échec a obligé les pouvoirs publics à revoir cette politique en mettant fin à de nombreux contrats de jeunes chômeurs qui encaissaient les 12 000 DA sans jamais fournir un effort puisque l'indemnité en question fut assimilée tout simplement à une part de la rente pétrolière. ‘ ‘Un droit'' revendiqué et affiché par de nombreux jeunes qui le disent à qui "veut les entendre". Il est donc devenu nécessaire de recourir à une main-d'œuvre étrangère. Lors de la présentation de la situation en matière d'emploi, à Mohamed Ghazi, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale au cours de sa visite de travail effectuée lundi dernier dans la wilaya de Aïn Témouchent, les chiffres présentés par Acimi Abdelatif, directeur de l'emploi de la wilaya de Aïn Témouchent, étaient édifiants à plus d'un titre.En effet, selon les sources de la DEW, sur les 23 entreprises étrangères qui exercent au niveau de la wilaya, 681 travailleurs étrangers se sont vu délivrer des permis de travail qui sont en cours de validité dont 208 travailleurs dans le secteur industriel et 464 travailleurs dans le secteur du bâtiment. Parmi ces travailleurs étrangers qui font marcher les chantiers,456 sont d'origine chinoise, 118 d'origine égyptienne, 61 d'origine indienne et les reste sont constitués d'autres nationalité (pakistanaise, espagnole ainsi que des Marocains dont le conjoint est algérien et bien d'autres nationalités). Au niveau de l'Anem, 3 585 jeunes chômeurs ont été placés hors DAIP depuis le début de l'année 2013 jusqu'au 31 juillet 2014, dont 784 emplois permanents et 2801 emplois temporaires contre un nombre de demandes estimé à 8 063 étalé sur la même période. Le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) compte 864 postes d'emploi offerts de janvier 2103 à juillet 2014. Selon les chiffres présentés par le responsable de la Cnac, un dispositif destiné aux personnes âgées entre 30 et 50 ans, 415 projets ont été financés depuis le début de l'année jusqu'au 31 juillet dans le cadre de l'Ansej dont 188 dans le secteur agricole, alors que la Cnac a financé 149 projets dont 65 destinés aux services et 39 au transport de marchandise. Le BTPH reste le parent pauvre de ces projets. Enfin, sur les 2667 locaux du président de la République qui ont été distribués aux jeunes chômeurs, 884 locaux étaient destinés dans le cadre de l'Ansej, 126 dans le cadre de la Cnac et 1059 dans le cadre de l'Angem alors que les 618 autres ont été distribués pour d'autres activités. Rappelons qu'au cours de sa visite, le ministre a inauguré le nouveau siège de l'agence Cnas de la wilaya présentant une architecture moderne. Un chef d'œuvre qui a été retenu par le ministre comme prototype pour être généralisé à d'autres wilayas.
