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Coup de pouce parisien à “la normalisation� en Algérie
Le “partenariat d’exception� de Chirac
Publié dans Liberté le 17 - 04 - 2004

Elle était “impromptue� aux yeux des uns, “inopportune� ou carrément “mystérieuse� pour d’autres : la visite éclair du président Jacques Chirac à Alger, lorsqu’elle était annoncée deux jours à peine après le plébiscite de M. Bouteflika, était considérée, pour le moins, “suspecte�. Des deux côtés de la Méditerranée. Il était donc intéressant d’écouter d’une oreille attentive, le discours qu’allait tenir le patron de l’Élysée dans la capitale algérienne aux murs encore tapissés d’affiches électorales. Le moins que l’on puisse dire, après coup, est que la montagne n’a pas accouché d’une souris, loin s’en faut. Le président français a eu, en effet, des mots qui en disent long sur ses “intentions algériennes�. Et d’abord, ceux-ci : “nous voulons avec l’Algérie un partenariat d’exception.�
On le sait, une telle ambition va forcément au-delà du renforcement et de l’intensification de la coopération économique et des échanges commerciaux. Un partenariat “exceptionnel�, dès lors qu’il engage une puissance économique du Nord et un pays du Sud à l’économie déstructurée et rongée par l’indécrottable modèle rentier, n’implique-t-il pas nécessairement un asservissement politique du second à la première ? Les exemples, de nos jours, sont assez nombreux, et notamment en Afrique, pour nous convaincre qu’il en est souvent ainsi. Pour autant, on ne peut valablement accuser le pouvoir d’Alger de ne faire qu’accepter, à travers un tel projet de partenariat, de laisser la décision politique algérienne à l’initiative et à l’appréciation de Paris : la politique de M. Bouteflika, telle qu’éprouvée depuis cinq ans, et son plébiscite du 8 avril ont de quoi rassurer l’Élysée quant à l’entière prédisposition d’Alger à agir, en toute autonomie et par conviction propre, dans le sens d’une normalisation interne qui n’aurait rien à envier à celles dont l’Hexagone a eu toute latitude de vérifier, ailleurs, l’efficacité quant à la sauvegarde de ses intérêts stratégiques. En d’autres termes, la politique intérieure de Bouteflika agrée parfaitement — jusqu’à en faire le lit — la politique algérienne de la droite française.
La caution de M. Chirac à la réélection d’Abdelaziz Bouteflika, conjuguée à cette nouvelle forme d’ingérence qu’est la dénonciation publique de l’opposition algérienne qui a crié à la fraude électorale au lendemain du 8 avril, n’est rien d’autre qu’un quitus avoué à une telle normalisation. Du reste, le président français a achevé de nous en convaincre, jeudi, lorsqu’il a clairement laissé entendre que les algériens ne sont pas demandeurs de la même démocratie que celle dont jouissent les citoyens de son pays. C’est pourquoi, il ne voit aucun inconvénient ni empêchement à un “partenariat d’exception� entre un pays, le sien, qui se refuse, au nom de la démocratie, à “toute tractation avec les terroristes� et un autre, le nôtre, qui, sous l’impulsion de M. Abdelaziz Bouteflika, a poussé à la réconciliation avec les islamistes jusqu’à l’alliance électorale avec les chefs de ses anciens groupes armés devenus fréquentables par la grâce… de la grâce amnistiante.
Décidément, on avait raison, d’un côté comme de l’autre de la méditerranée, d’attendre beaucoup de cette virée chiraquienne à Alger. Le patron de l’Élysée mérite bien qu’on lui lance un… “je vous ai compris�.
S. C.


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