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Irak: Comment Bush a préparé sa guerre
Publié dans Liberté le 22 - 04 - 2004

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C’était l’une des priorités de Bush
En novembre 2001, alors que les forces américaines étaient sur le front en Afghanistan, George Bush donne l’ordre à ses stratèges militaires de préparer un plan de guerre contre l’Irak.
À un peu plus de six mois de l’élection présidentielle, qui aura lieu le 4 novembre prochain, la stratégie du président des États-Unis est au centre d’un grand débat public. C’est surtout la politique extérieure de l’Amérique qui est remise en cause. En effet, à peine onze mois après sa prise de fonction et alors que les États-Unis étaient engagés dans la guerre contre le régime des talibans en Afghanistan, George Bush a donné l’instruction de préparer les plans d’un autre conflit armé.
Il suffit de lire ses confidences à l’auteur du livre qui dévoile tout ce qui s’est tramé tout au long des seize mois ayant précédé l’invasion de l’Irak pour s’en convaincre. “Je savais ce qui allait se passer si les gens apprenaient que nous préparions un plan de guerre potentiel pour l’Irak�, avait dit Bush à Bob Woodward, avant d’ajouter : “À ce moment-là , il y avait des enjeux et on aurait pensé que j’avais hâte d’aller en guerre.� Tout indique que le patron de la Maison-Blanche avait déjà pris sa décision d’attaquer l’Irak et qu’il n’a attendu que le moment propice pour passer à l’action, dans l’unique objectif de ne pas passer aux yeux de l’opinion publique pour un “va-t-en-guerre�. Bob Woodward, le journaliste du Washington Post qui a précipité le départ du président Richard Nixon en 1973 du bureau ovale, après avoir révélé l’affaire du Watergate un an auparavant, donne dans son livre Plan of Attack (plan d’attaque) des faits et des détails sur la préparation de l’invasion de l’Irak durant les 16 mois ayant précédé le 20 mars 2003, date du déclenchement de l’offensive militaire.
Condoleeza Rice lâche le morceau
Les démentis de George Bush et de ses hommes de main ont convaincu peu de monde. Pis, la confirmation de l’information est venue dimanche dernier par la conseillère de George Bush à la sécurité nationale, Condoleeza Rice. Elle reconnut que le président américain avait demandé à cette date-là des “options� aux militaires dans la perspective d’une guerre contre l’Irak. “Le président a apparemment parlé avec Rumsfeld et lui a dit : “ “J’ai besoin de savoir quelles sont mes options pour l’Irak��, a déclaré Rice à la chaîne de télévision Fox News. Condoleeza Rice devient la troisième personne, après l’ex-conseiller présidentiel pour la lutte antiterroriste, Richard Clarke, et l’ancien secrétaire d’État au Trésor, Paul O’Neill, à confirmer que George Bush était décidé dès le début à envahir l’Irak.
Ces deux hommes avaient, en effet, soutenu publiquement à cette époque que le président américain faisait une fixation sur Saddam Hussein et l’Irak, alors que le porte-parole de la Maison-Blanche et celui du département d’État affirmaient que l’Afghanistan était l’unique préoccupation de Bush. Pour tenter d’atténuer l’importance de cet aveu, Mme Rice ajoutera : “Saddam Hussein et l’Irak étaient, bien sûr, ceux avec qui nous avions la pire relation au Moyen-Orient. Il n’y a rien de surprenant à ce que le président veuille connaître les options à sa disposition avant de se lancer dans une course diplomatique, d’aller aux Nations unies pour essayer d’obtenir un changement de politique du régime irakien.� Il faut dire que cet argument ne tient pas la route car Bush était déterminé à avoir recours à l’usage de la force pour renverser Saddam Hussein.
Cet aveu public de la conseillère à la sécurité nationale conforte les différentes thèses faisant état des intentions du président US de finir l’œuvre inachevée de son père visant à renverser le régime de Saddam Hussein. Les révélations de Bob Woodward donnent davantage de crédibilité à l’étiquette “va-t-en-guerre� dont a été affublé Bush. Pourtant, rien n’indiquait après son élection en novembre 2000 qu’il allait engager les États-Unis dans autant de conflits armés.
Il faut dire que les attentats terroristes du 11 septembre 2001, qui ont ébranlé l’Amérique, ont profondément marqué le Texan. Totalement engagé dans la guerre en Afghanistan contre les talibans et Ben Laden, il ne s’attendait point à une attaque terroriste de cette envergure-là sur le sol américain.
Certes, Bush n’avait que l’Afghanistan à l’esprit, comme il l’a reconnu vendredi dernier (16 avril) lorsqu’il a été interrogé sur la sortie du livre de Bob Woodward, mais il a également admis que la question irakienne était venue sur la table quelques jours seulement après les attentats du 11 septembre.
La grande influence de Dick Cheney
Les affirmations de Bush sont cependant battues en brèche par le journaliste du Washington Post. Celui-ci maintient mordicus que le président et une bonne partie de ses hommes, particulièrement son vice-président Dick Cheney, avaient, dès le début, accordé leur priorité à la crise irakienne.
Devant la pression exercée sur lui, le locataire du bureau ovale n’a pas mis longtemps à abdiquer. Les tendances bellicistes de Dick Cheney, que ce dernier affichait publiquement, ont fini par faire craquer Bush. D’ailleurs, en août 2002, le vice-président a carrément mis devant le fait accompli le patron de la Maison-Blanche en clamant haut et fort que les inspections des Nations unies pour retrouver les armes de destruction massive irakiennes étaient inefficaces et qu’il fallait agir, alors que Bush parlait de patience et d’évaluation d’abord des différentes options de la question irakienne. L’influence de Cheney sur Bush était telle que des analystes affirment que la décision d’attaquer l’Irak a été prise par le président des États-Unis lorsqu’il s’est retrouvé seul avec son adjoint. Selon le contenu du livre, George Walker Bush n’a fait que prendre les avis de ceux qui ont pris part à la réunion cruciale quarante-huit heures avant l’expiration de l’ultimatum qu’il avait fixé à Saddam Hussein. Le général Tommy Franks s’est opposé à l’idée d’attaquer l’Irak, tandis que Condoleeza Rice et Donald Rumsfeld se sont déclarés favorables entraînant dans leur sillage le secrétaire d’État aux affaires étrangères, Colin Powell, qui semblait indécis.
Un peu plus tard, le numéro un américain a cédé devant la phrase de Dick Cheney : “Je crois que nous devrions y aller.� Bien avant que l’on arrive à cette décision capitale, Bush a fait les premiers pas en direction du conflit armé en Irak en demandant dans la discrétion totale à son secrétaire d’État à la défense, Donald Rumsfeld, le 21 novembre 2001 de faire préparer par les stratèges militaires du Pentagone un plan de guerre contre l’Irak.
À la question de Rumsfeld de savoir s’il fallait mettre dans la confidence le directeur général de la CIA, George Tenet, Bush rétorquera : “Pas tout de suite.� Condoleeza Rice, la conseillère à la sécurité intérieure des États-Unis, a eu droit au strict minimum. Elle n’a pas été totalement informée des détails de l’opération. À en croire les conversations rapportées dans le livre de Woodward, le général Tommy Franks, qui était chargé de commander les forces alliées en Afghanistan, a proféré un chapelet d’injures lorsque le Pentagone lui a demandé d’élaborer un plan de guerre pour l’Irak, alors qu’il était empêtré dans la guerre en Afghanistan.
Ses soldats ne contrôlaient à cette période-là que la moitié de ce pays. C’est dire que le président américain préparait déjà la manière avec laquelle il allait attaquer l’Irak, alors qu’il n’avait pas encore totalement vaincu le régime des talibans. C’est dire aussi que le général Tommy Franks, qui se souciait beaucoup plus de gagner la guerre en Afghanistan, était loin de s’attendre à une telle affaire.
En réponse à la question qui lui a été posée lors de la conférence de presse qu’il a animée la semaine passée en compagnie de son allié britannique, Tony Blair, à Washington, sur la conversation qu’il avait eue avec Donald Rumsfeld sur la préparation des plans de guerre contre l’Irak, Bush dira : “Je ne me souviens plus très bien.� Une chose est cependant sûre, affirme le journaliste du Washington Post dans son ouvrage, le dossier Irak est déposé le 12 septembre 2001 à 16h sur le bureau de George Tenet, le directeur général de la Central Intelligence Agency (CIA) et des conseillers à la défense du président des États-Unis.
Ce premier pas a été présenté comme une démarche ordinaire pour ne pas aiguiser l’attention du responsable de la CIA, qui n’était pas encore dans la confidence.
Dans un autre entretien avec Bob Woodward, George Bush confirme qu’il s’était gardé d’ébruiter l’affaire car, dit-il, cela aurait entraîné “une vague de colère internationale et de spéculations internes�. De toute façon, une fois les intentions de l’Administration Bush connues de tous, seul l’inconditionnel allié, Tony Blair, a marché tête baissée dans l’affaire, alors que les autres alliés de l’Amérique, à l’image de la France et de l’Allemagne, ont, soit pris leur distance, ou pris le temps de réfléchir avant de s’engager comme ce fut le cas de l’Italie ou de l’Espagne.
La prudence calculée de Colin Powell
L’attitude du secrétaire d’État américain aux affaires étrangères dans la gestion du dossier irakien, a suscité moult interrogations aux États-Unis. Elle a même fait sortir George Bush de ses gonds.
À un certain moment, il a sérieusement douté du soutien de l’ex-général à son entreprise irakienne. Bush en est arrivé à poser la question suivante à Powell : “Êtes-vous avec moi dans cette affaire ?� Le locataire du bureau ovale s’est mis à douter du soutien de son collaborateur lorsque celui-ci l’a interpellé de façon troublante sur les conséquences qui découleront de l’occupation de l’Irak en ces termes : “Vous comprenez les conséquences ? (…) Savez-vous que vous allez posséder ce pays (l’Irak)? Et donc assumer les conséquences d’une puissance occupante ?� Mais, acculé, le chef de la diplomatie US a dû faire machine arrière pour rassurer son président. “Je ferai de mon mieux. Je vous soutiendrai. Je suis avec vous, Monsieur le Président�, a fini par lâcher Colin Powell. Selon les observateurs avertis de la scène américaine, le secrétaire d’État aurait dû faire preuve de davantage de courage à l’époque au lieu de se rétracter.
Ses confidences à certains journalistes sur sa pseudo-opposition à la guerre s’il avait su qu’il n’y avait pas d’armes de destruction massive en Irak, n’ont convaincu personne car son acharnement dans la défense du dossier avec photos satellite à l’appui devant le Conseil de sécurité de l’ONU, est encore frais dans les mémoires.
Certes, les analystes lui concèdent que Bush n’aurait certainement pas pris en considération ses arguments, voire même pas écouté, mais ils lui reprochent de n’avoir pas essayé d’en parler. C’est un manque de courage que Powell n’assume pas en reconnaissant maintenant que beaucoup de fausses informations ont été utilisées pour étoffer le dossier irakien, notamment celle de l’existence de laboratoires mobiles irakiens pour produire des armes de destruction massive, qui s’est avérée par la suite totalement infondée. Il essaye aujourd’hui d’avoir bonne conscience en admettant avoir été induit en erreur par des informations infondées. Lundi, Colin Powell n’a démenti qu’une partie des déclarations contenues dans le livre de Bob Woodward, mais a pris soin de dire qu’il n’a pas fait défaut à la solidarité gouvernementale. C’est là une manière de rester fidèle au président. Il est évident qu’il n’était pas de taille à tenir tête aux “Faucons� du département d’État, dont le chef de file était Paul Wolfowitz. D’ailleurs, ce dernier a vainement tenté de convaincre George Bush d’attaquer d’abord l’Irak pour ensuite penser à l’Afghanistan.
K. A.
Bob Woodward
Une icone du journalisme d’investigation
À à peine 29 ans, né le 26 mars 1943, Bob Woodward defraie la chronique en révélant avec son collègue, Carl Bernstein, en 1972 dans le quotidien Washington Post, la fameuse affaire du Watergate, dont la plus importante conséquence aura été la démission au cours de l’année suivante du défunt président républicain Richard Nixon.
En 1974, les deux journalistes publient conjointement leur ouvrage dans lequel ils livrent les détails du scandale du Watergate, sous le titre les fous du président, dont les confessions de leur principale source Gorge profonde. À ce jour, personne n’a réussi, malgré de nombreuses recherches, à identifier formellement cette source. Pour rappel, Richard Nixon, qui entamait son second mandat à la Maison-Blanche, a été contraint de démissionner cédant sa place à son vice-président Gerald Ford pour le reste du mandat. Depuis, Bob Woodward n’a pas cessé de révéler régulièrement des affaires ayant trait à la présidence des États-Unis. Il n’a pratiquement ménagé aucune gestion des présidents américains qui se sont succédé dans le bureau ovale. Parfois, c’était en compagnie de son ami Carl Bernstein et d’autres fois en solo. Parmi ses œuvres les plus célèbres, outre le Watergate, figurent le document sur la Central Intelligence Agency (CIA), celui sur la campagne électorale présidentielle aux États-Unis et un livre sur les années Bill Clinton. Il faut croire que la tâche de Bob Woodward était loin d’être une sinécure, dans un pays comme l’Amérique où le pouvoir de l’argent tient une place essentielle dans la vie quotidienne. Résister à la corruption relève pratiquement du miracle. Pourtant, Bob Woodward a mis à genoux des personnalités d’envergure, à l’exemple des présidents, en révélant au grand jour des affaires d’État, difficile à déterrer. C’est là tout son mérite. Aujourd’hui, il fait partie des icones du journalisme d’investigation.
K. A.


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