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"Les secrets..." 80e partie
Publié dans Liberté le 26 - 10 - 2014


Troisième chapitre : le rêve inespéré...
Résumé : Lynda n'en revient pas. La vie lui imposait une nouvelle épreuve. En se séparant de son bébé d'amour, une partie d'elle-même était morte. Maintenant que la vie le remettait sur son chemin, elle est déboussolée mais heureuse. Les souvenirs remontent en elle. Les regrets se lisent dans son regard. Ihssane ne lui en veut pas. Mais Zina les prend de court en les priant de quitter la chambre...
Pour Zina, il sembla que la soirée ne voulait pas finir. Ihssane ne cessait de penser à sa mère biologique. Elle a vu combien elle était bouleversée en découvrant sa tache de naissance. Il y avait ces regrets dans ces yeux, ces larmes intarissables. Mais derrière tout ça, il y avait cette joie, ce bonheur de la retrouver. Elle l'avait senti. Elle ne peut pas se tromper.
- Je voulais lui apprendre la nouvelle moi-même, dit Zina. Je voulais qu'elle sache que je suis au courant de tout ! D'un côté, je sais qu'elle ne peut pas te prendre chez elle et dire la vérité à sa famille, car tu ne fais pas partie de sa vie. D'un autre côté, j'ai peur que tu l'aimes plus que moi !
- Maman Zina, je croyais t'avoir dit que tu n'as rien à craindre sur ce point ! Tu es ma mère !
Elle, elle est juste celle qui m'a mise au monde et qui m'a permis de me retrouver avec toi !
Maintenant que je l'ai retrouvée, je voudrais en savoir plus sur mon père ! Je ne connais que son prénom et je voudrais savoir pourquoi il n'a pas répondu à ces lettres ! Pourquoi il n'a plus cherché après elle !
- Ma parole, tu es folle ! Tu as retrouvé ta mère, elle sait qui tu es !
Malgré ça, tu n'es pas satisfaite ! Jusqu'à quand tu vas t'entêter à chercher après ceux qui n'ont pas voulu de toi ? Il n'a pas voulu assumer ses responsabilités !
Sa famille a dû refuser de le suivre ! Qui sait s'il ne s'est pas foutu d'elle !
- Non, ils vivaient une histoire d'amour ! Je ne crois pas mon père capable de bassesse !
- Tu vas au-devant d'autres déceptions, l'avertit Zina. Attends de voir comment va finir ton histoire avec elle pour penser à ton père !
Ihssane ne le lui dit pas mais elle sait comment elle finira.
Sa mère allait l'appeler et elles se verraient dans un lieu public, si ce n'est pas chez elle.
- Maman, tu t'inquiètes pour rien ! Tu ne me perdras pas ! Si elle veut de mon amitié, elle sera mon amie ! J'ai déjà une mère et elle est adorable !
Zina est émue jusqu'aux larmes. Même si elle n'a rien à craindre de Lynda, même si elle sait qu'elle ne cherchera pas à lui enlever sa fille, elle ne voudrait pas qu'Ihssane s'attache à elle.
- Benti, même si ces mots me réconfortent, j'ai toujours peur de te perdre !
- Ça n'arrivera jamais !, promet la jeune fille.
Zina voudrait bien la croire et, surtout, l'avoir à l'œil.
Mais au bout de quelques jours, elle est contrainte à rentrer chez elle.
Son mari et ses beaux-enfants ont été plus que patients et compréhensifs lors de cette épreuve.
Si Zina s'écoutait, elle resterait chez ses parents, mais ces derniers n'avaient cessé de faire allusion à ses devoirs.
Le cœur serré, les larmes aux yeux, elle réunit ses affaires et rentre chez elle, à contrecœur.
Elle ne cesse de penser à sa fille et à Lynda, à tout ce qui pourrait se tramer dans son dos.Ihssane, dont la voiture n'avait pas été retrouvée, se rend chez le kinésithérapeute tous les deux jours. Ses séances de rééducation sont prises en charge par les parents de Ryan.
Un chauffeur l'y emmène et la ramène. Au bout de quelques semaines, elle va beaucoup mieux, même si elle se sert encore de béquilles pour se déplacer.
Le jour de son anniversaire, Lynda la surprend en venant la chercher.
- Je voudrais qu'on passe un peu de temps ensemble !
- Avec plaisir, répond la jeune fille. J'appelle avant mes grands-parents pour les prévenir de mon retard, sinon ils s'inquiéteront ! Elle appelle son grand-père pour lui dire que le kinésithérapeute est arrivé en retard et que tous les rendez-vous se retrouvent décalés d'une heure.
Elle n'a pas osé lui dire la vérité pour ne pas énerver sa grand-mère si elle les écoutait...
(À suivre) A. K.


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