Non-assistance à peuple en danger

Communauté internationale et Palestine

Le peuple palestinien est livré à lui-même. Ariel Sharon poursuit son opération d’extermination, entamée depuis de longues années. Chaque jour que Dieu fait, des Palestiniens sont tués par l’armée israélienne dans des raids à l’intérieur des territoires autonomes. Israël viole quotidiennement le droit international par ces pratiques inadmissibles, avec la bénédiction en sus du “gendarme du monde�, en l’occurrence les États-Unis. Brandissant à chaque fois son droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU, l’Amérique limite ainsi les condamnations de la communauté internationale aux paroles. Fort de cette protection, le Chef du gouvernement israélien, réputé pour ses boucheries humaines, s’en donne à cœur joie en lâchant ses tueurs contre les femmes, enfants et vieillards palestiniens. Ces derniers font chaque jour leur deuil et crient leur colère à la face du monde à travers des manifestations de rue, espérant une hypothétique assistance. Leurs cris ne trouvent pas d’écho. La communauté internationale est bâillonnée par Washington, qui fait taire toute contestation. Quant aux dirigeants arabes et musulmans, ils sont là impuissants. Ils n’osent pas critiquer l’appui de l’Amérique à Israël de peur de subir les foudres de la Maison-Blanche, qui les tient en laisse. Redoutant les représailles, notamment sur le plan économique, ils restent dans leurs petits souliers se contentant de calmer la colère de leurs peuples respectifs par le biais de timides condamnations. Pendant ce temps, Ariel Sharon prend tout son temps et poursuit on œuvre macabre. Les “exécutions sommaires� du cheikh Ahmed Yassine et d’Abdelaziz Rantissi, qui constituent la plus grande violation du droit international, ne peuvent être passées sous silence. Le silence dans ce cas est synonyme de complicité. On ne peut laisser le boucher de Sabra et Chatilla exterminer le peuple palestinien en toute impunité. C’est un fait unique dans l’histoire de l’humanité. Se taire équivaut à un soutien à Ariel Sharon. Il est temps de mettre l’Amérique devant ses responsabilités. L’Administration Bush, qui s’arroge le droit de changer les régimes à travers le monde, doit être tenue pour principale responsable de ce qui arrive au peuple palestinien tant son appui au patron du Likoud est perçu par ce dernier comme un encouragement. Aujourd’hui, la communauté internationale en général et le monde arabo-musulman en particulier se doivent de venir en aide aux Palestiniens, qui n’ont pas les moyens de se défendre. Le cas du peuple palestinien s’assimile sur le plan juridique à la disposition “non-assistance à personne en danger�. Dans ce cas, c’est tout un peuple qui est en danger d’extermination. Il suffit de voir le nombre de Palestiniens tués (plus de 3 000) depuis le déclenchement de la seconde Intifadha, qui coïncide avec l’arrivée de Sharon au pouvoir en septembre 2001, pour se rendre compte de l’ampleur du massacre à ciel ouvert “pratiqué� contre le peuple palestinien.
K. A.