L’offensive de la CSCEC

Logements, travaux publics, équipements…

Cette entreprise commence réellement à  s’“algérianiser� en s’adaptant aux conditions locales.
L’entreprise chinoise Cscec est plus que jamais décidée à prolonger ses activités en Algérie. Cette société semble attirée par les potentialités, de plus en plus intéressantes, qu’offre le marché algérien en matière de construction d’habitations et autres infrastructures. Présente depuis 1982, à la faveur du projet d’urbanisme de la nouvelle ville de Aïn Ouassera, la Cscec a connu une évolution constante. Après une présence et une expérience de 22 ans en Algérie, elle est devenue le rival, mais aussi l’exemple pour de nombreuses entreprises nationales. De par son sérieux, sa parfaite organisation et le rendement de ses effectifs, la société de construction de Chine a gagné la confiance du gouvernement. Elle a prouvé de quoi elle est capable à travers plusieurs projets qu’elle a réalisés. Le premier exploit qui vient à l’esprit des citoyens c’est l’hôtel Sheraton Club-des-Pins, édifié en un temps record, de…18 mois. La construction de cet édifice est devenue l’une de ses références. La Cscec est, en outre, réputée pour son respect des délais. Il n’en demeure pas moins que des entraves d’ordre administratif et la flambée des prix des matériaux la retarde dans la finalisation de certains de ses projets. Le meilleur indice de ses performances, c’est, également, les programmes de logements réalisés dans le cadre de la location-vente. L’entreprise s’est adjugée une importante partie des deux programmes AADL de 2001 et celui de 2002, soit 23 000 logements. La Cscec use de sa crédibilité, de sa qualité et de sa fidélité pour satisfaire les besoins en construction de l’Algérie. La plus algérienne… des chinoises dispose de plusieurs agences réparties sur 28 pays et régions du monde. Ses activités lui ont permis de concrétiser un chiffre d’affaires global de 6,4 milliards de dollars US en 2003. Pareils résultats lui ont value la treizième place parmi les entreprises les plus performantes dans le monde. La rigueur dans le travail, telle que conçue par les dirigeants, a pour fondement la qualification des travailleurs à qui un contrôle strict est imposé à tous les niveaux. Cscec a sélectionné, selon son DG, Zheng Xuexuan, un grand nombre d’ouvriers qualifiés pour la réalisation de projets en Algérie. Sa réputation d’entreprise sérieuse, ajoute le DG, a poussé les algériens à travailler pour la Cscec aux côtés des Chinois. Ils sont déjà plus de 2 000 algériens à travailler pour cette société. Mieux, sur certains chantiers, leur nombre dépassent les 50 % des effectifs. Ils ont, estime M. Zheng, appris rapidement les techniques de construction utilisées par l’entreprise. C’est dans ce sens que sur les 100 travailleurs d’élite sélectionnés par la Cscec pour l’année 2004, 28 sont des algériens. Sur les 10, qualifiés de “plus remarquables�, quatre sont aussi des algériens. Cette cérémonie a été organisée, hier, à Club-des-Pins. “Ils constituent des exemples pour notre société�, soulignera le DG. “Actuellement, la situation politique en Algérie est stable, l’économie est pleine de vitalité et notre société est en évolution. Nous voudrions sincèrement consacrer plus de notre énergie au développement de l’Algérie. Nous nous efforcerons à nous adapter aux conditions locales�, ajoutera-t-il. Le challenge dans lequel se lance la Cscec est de pouvoir convaincre l’algérien à travailler pour ses services. Elle compte, à ce propos, créer une école de formation pour les travailleurs algériens afin qu’ils puissent maîtriser au mieux les techniques de construction et les moyens de gestion avancés de l’entreprise. Les travailleurs locaux dits d’“élite�, seront envoyés en Chine pour suivre des stages. En Chine, faut-il le préciser, la Cscec est la plus grande entreprise de construction avec un capital de 930 millions de dollars US et un effectif de 6 000 cadres et ouvriers qualifiés. La Cscec a, toutefois, le mérite d’être en Algérie au moment où de nombreuses autres entreprises étrangères fuyaient. Résolue à répondre aux sollicitations de l’état, l’entreprise chinoise a accepté tous les projets que le gouvernement lui a proposés contrairement à ses consœurs étrangères qui ne cherchent que le gain rapide en ne soumissionnant que pour les opérations de standards supérieurs.
B. K.
Les quelques projets réalisés
- Hôtels cinq étoiles d’Oran, de Hassi- Messaoud et la rénovation du Mazafran de Zeralda.
- Aérogare et parking-avions du nouvel aéroport international d’Alger.
- Centre hospitalo-universitaire d’Oran.
- Une grande partie des 23 000 logements AADL qu’on lui a confiés.
- Rénovation de la salle Harcha.
- Avant-projet du Palais des sports (1200 places).
- Centre commercial des Pins-Maritimes.
- Centre des affaires de Chéraga.
B. K.