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De “Abou Gharib� à “Abou Gharib�
Les Irakiens victimes de torture avant et après Saddam
Publié dans Liberté le 05 - 05 - 2004

“La différence de culture� et “ le manque d’instruction ou d’information fournie par la police militaire sur les règles d’application de la convention de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre�, expliqueraient les sévices infligés par les soldats américains à des détenus irakiens.
C’est en tout cas l’interprétation du général Antonio Taguba. S’il faut lui reconnaître une probité et un courage exemplaires pour avoir dénoncé le recours systématique à la gégène, cet officier de l’US Army a néanmoins péché dans la mesure où il a banalisé les motivations des tortionnaires en leur accordant des circonstances atténuantes, à savoir leur ignorance des règles du droit international et… leur appartenance à une culture anglo-saxonne, qui, manifestement, fait du mépris et de l’humiliation, une règle de conduite en terre étrangère. Au nom de quelle “différence culturelle�, les troupes américaines peuvent-elles se rendre coupables de “sévices sadiques, flagrants et gratuits�. Cette description des actes barbares, endurés par des civils irakiens appartient au général Tabuga. Dans un rapport top secret, dont le Los Angeles Times a obtenu une copie, l’enquêteur du Pentagone dévoile les sites qui ont abrité les séances de torture. Ironie de l’histoire, les marines ont accompli le sale boulot dans les centres de détention, qui, comme la prison d’Abou Gharib, ont fait la triste gloire du régime de Saddam Hussein, la dictature honnie contre laquelle Washington a mené sa guerre. Au lendemain de l’invasion de l’Irak, les GI’s se sont précipités dans ces pénitenciers sordides. Les caméras de CNN et de CBS ont filmé les cellules qui résonnaient encore des cris des suppliciés du parti Baas. Le monde entier, surtout les plus sceptiques, devait se rendre compte de la barbarie du régime irakien et se féliciter, par conséquent, du secours des Américains. Une année après, les partisans de la guerre y compris doivent déchanter. Plus affligeants, ignominieux que l’image de la petite Vietnamienne enflammée par un pilonnage au napalm, les clichés de cet Irakien encagoulé et arrosé d’urine, de cet autre dont le visage est écrasé par un ranger, et cet amas de corps inertes devant lesquel se tient un soldat fier et hilare ont levé le voile sur la fresque hollywoodienne de l’armée américaine. De sa mission quasi messianique, il se dégage des relents nauséabonds. Pour cause, partis en Irak pour rendre la liberté à un peuple asservi, les soldats de Bush ont ressuscité les pratiques du maître déchu en se moquant des valeurs qu’ils prétendaient défendre. Les droits de l’Homme sont-ils applicables à une catégorie de gens et pas à d’autres ? Dans le cas de l’Irak, cette ségrégation est édifiante. Sinon comment expliquer le tollé provoqué par la diffusion par des chaînes arabes des images de soldats américains pris en otages par les troupes de Saddam à l’occupation de l’Irak et la pratique de la torture par ceux-là même qui appellent au respect de la convention de Genève sur les droits des prisonniers de guerre ? “La différence de culture�, comme le suggère Tabuga, implique-t-elle cette discrimination ? Dans un discours prononcé devant l’Assemblée des Nations unies en septembre 2003, le locataire de la Maison-Blanche s’est félicité d’avoir effacé les traces de la dictature irakienne en affirmant avoir déboulonné les monuments à la gloire de l’ancien zaïm. “Les monuments véritables de son pouvoir et de son caractère, les salles de torture et de viol, les cellules de prison destinées à des enfants innocents, sont fermés. Alors que nous découvrons les champs de la mort et les charniers de l’Irak, la véritable ampleur de la cruauté de Saddam Hussein nous est révélée,� avait-il affirmé. Qu’en est-il de la cruauté de ses troupes ?
S. L.
À l’unanimité, la presse irakienne a condamné la torture des prisonniers
“C’est une violation des droits de l’Homme�
Le quotidien Al Zaman a rapporté hier que des partis et des personnalités politiques irakiennes demandent l’intervention étrangère pour mettre un terme aux exactions des soldats américains.
Depuis la diffusion des terribles images sur la télévision CBS de prisonniers irakiens traités de façon inhumaine à la prison d’Abou Gharib (ouest de Bagdad), la presse irakienne n’a de cesse de dénoncer et de condamner ces actes barbares.
Dans son édition d’hier, le quotidien irakien Al Zaman a carrément consacré sa première page à l’événement avec de larges extraits à l’intérieur. Le journal fait état de plusieurs communiqués reçus à leur niveau où des partis et des personnalités politiques irakiennes vont jusqu’à demander une intervention étrangère pour mettre un terme à la torture commise dans les centres de détention.
La diffusion des photographies concernant les mauvais traitements infligés aux prisonniers irakiens a suscité un impact immense à Bagdad, dans les pays arabes et dans tout le reste du monde.
À cela l’administration Bush et l’état-major américain ont tenté de justifier l’injustifiable en déclarant que ce sont là “des faits isolés, œuvres de quelques soldats qui seront jugés en cour martiale�. Ceci semble bien cadrer avec les exigences irakiennes où les partis et les personnalités politiques revendiquent toujours par le biais de communiqués transmis au journal Al Zaman que “toutes les personnes impliquées dans ces actes criminels soient conduites hors d’Irak pour être jugées, ensuite, par les tribunaux américains�.
Ce même quotidien fait état, dans ses colonnes, que le cheikh Karim Moudjed, président de l’Union des conseils des sages des tribus irakiennes exige du président américain des excuses officielles ainsi qu’une réparation au préjudice moral commis à l’encontre des prisonniers irakiens et de les libérer dans les plus brefs délais.
La presse irakienne s’est par ailleurs livrée à plusieurs sortes d’analyse de la situation actuelle de l’Irak et de la présence américaine sur ses terres. Les médias, en général, ont estimé que ce qui ne pouvait être considéré, précédemment, que comme “une ingérence politique� commence aujourd’hui à prendre une tout autre tournure avec la révélation de ces actes de torture qui sont l’entière négation des valeurs, des convictions et des principes contenus dans toutes les religions, mais aussi dans la convention de Genève à propos de la protection des civils lors d’une occupation externe qui consacre les droits de l’Homme.
N. S.


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