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La loi de l’omerta
Publié dans Liberté le 12 - 05 - 2004

La réponse d’Ouyahia laisse entière la question des “grosses mamelles� de Sonatrach. Beaucoup trouvent leur compte à travers le circuit de recrutement opaque et les privilèges. À tel point que cette société qui constitue quasiment la seule ressource en devises du pays, est devenue étrangère par rapport au reste de la société.
Les émeutes de Ouargla ont mis à nu le système inique de recrutement dans le Grand-Sud pour le compte de la Sonatrach et des différentes sociétés pétrolières. Mais ils n’ont en aucune façon démonté ses mécanismes qui renvoient à la facette encore cachée de la rente. Les “négriers du Sud�, sous l’habillage de sociétés légales, s’engraissaient finalement d’un écrémage du différentiel entre ce qui est versé réellement par les employeurs et les salaires ridicules versés aux travailleurs. Mais ce trafic de la main-d’œuvre n’a pu prospérer que grâce à l’omerta. Tout le monde savait. Mais personne ne voulait le dénoncer. Il a fallu que l’exclusion dégénère en révolte à une large échelle pour qu’une décision courageuse, censée mettre fin à cette forme d’esclavage des temps modernes, soit arrêtée.
Mais la réponse d’Ouyahia laisse entière la question des “grosses mamelles� de Sonatrach. Beaucoup trouvent leur compte à travers le circuit de recrutement opaque et les privilèges. À tel point que cette société qui constitue quasiment la seule ressource en devises et l’essentiel des recettes fiscales du pays est devenue étrangère par rapport au reste de la société, majoritairement pauvre non par hérédité, mais par la mauvaise utilisation par nos gouvernants de l’argent du pétrole. En un mot, un îlot de richesses dans un océan de misère.
Une telle solution décrétée dans l’urgence laisse également entière la question de la distribution d’une portion de la rente aux populations environnant les gisements de gaz et de pétrole. Il faut bien que les habitants d’In Salah et les Touareg d’Illizi profitent des contrats, en l’occurrence de BP et de l’australienne Bhp. Si on veut prévenir à jamais que le Grand-Sud n’explose.
À ce sujet, les déclarations de principe sur la transparence à Sonatrach ne valent pas grand-chose. Il convient d’admettre, en revanche, qu’un long chemin reste à faire pour que la grande masse des Algériens profite pleinement de la croissance des revenus de la compagnie pétrolière nationale. À l’intérieur, se jouent le contrôle de la dépense, de l’attribution des contrats ainsi que l’efficience de la politique des ressources humaines. À l’extérieur, l’État et ses démembrements sont interpellés sur leur efficacité dans l’utilisation des deniers publics et sur leur capacité de lutter contre les grandes et les petites corruptions. Qui font le lit de cette inégale répartition de la rente pétrolière.
Sans ces réformes, il serait alors hasardeux de miser un dinar sur l’amélioration de la situation de la majorité des Algériens laminés en bout de course par le poids d’un système hostile aux changements.
K. R.


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