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l’insaisissable
Moqtada Sadr
Publié dans Liberté le 29 - 05 - 2004

Bush doit souffler : il a obtenu un cessez-le-feu de la part de Moqtada Sadr. Ses forces en Irak ne savaient plus où donner de la tête. Les stratèges du Pentagone ont même avoué être désarmés face “un ennemi invisible�. Les chars intelligents (Abrams) et les machines volantes (Apache) de la guerre numérique se sont fait sauter par des bombes artisanales et des lance-roquettes du siècle dernier. Sans compter les pertes occasionnées par des snipers. Les miliciens du chiite radical avaient, eux aussi, tiré leçon. Les escarmouches s’étant révélées suicidaires, ils ne se montraient plus, opérant avec les techniques de la guérilla urbaine, de jour comme de nuit. Tirs de roquettes, voitures piégées et bombes, bourrées d’engrais et d’explosifs, sur les routes. Les cibles : les forces d’occupation mais également la police et les fonctionnaires irakiens pour dissuader toute intelligence avec l’occupant. Sadr a émis une fetwa assimilant la coopération des irakiens à de la trahison. La présence des djihadistes de Sadr est signalée partout en Irak, y compris dans les fiefs kurdes. Les activistes chiites ont fait jonction avec les radicaux sunnites suspectés d’œuvrer pour le compte d’El-Qaïda. Moqtada Sadr, traqué par les fins limiers de la CIA, a sonné la mobilisation générale. Demandant à son “armée� — dont le nombre a gonflé au fur et à mesure que s’est embourbée l’armée américaine (de 200 au départ, ils atteindraient, aujourd’hui le millier) — de ne pas défendre seulement les fiefs du chiisme, mais tout l’Irak avec l’ambition de personnifier le nationalisme irakien. Moqtada Sadr est pourtant un piètre mollah. Sur le plan doctrinal, il ne pèse pas grand-chose devant le clergé chiite, dont Sistani, qui rayonne même chez les iraniens. Il a pour lui d’être le fils de Sadr. Saddam City, la plus grande banlieue de Bagdad, s’appelle Sadr City en hommage à ce père, ayatollah, que Saddam a fait assassiner. En outre, Sadr junior a pour lui sa jeunesse. Trentenaire, il parle le langage des exclus, promettant de leur redonner dignité, sinon de leur entrouvrir les portes du paradis. Sur ce terrain, les recrues ne manquent d’autant pas que l’occupation de l’Irak par les États-Unis aggrave la paupérisation, avec son lot de ressentiment, de corruption, de désenchantement et de révolte. Les forces américaines ont beau faire montre de véritables démonstrations de force, rien n’y a fait. Les miliciens de Sadr nagent comme poissons dans l’eau au sein de populations acquises, sinon tétanisées.
Devenues une cible permanente des Gi’s. Là où règnent ses miliciens, pas de mixité, pas de musique, mais des prêches incendiaires et des processions non-stop pour maintenir en veille la mobilisation. Moqtada Sadr, recherché mort ou vif par les États-Unis, reste insaisissable, se faufilant entre Sadr City, Nadjaf, la ville sanctuaire du chiisme, Kerbala et Koufa, d’autres villes saintes du chiisme. Ce jeu de cache-cache a son importance : ce n’est pas pour rien si Moqtada Sadr a baptisé ses milices “Armée du Mahdi� (imam caché).
D. B.


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