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Nos enfants, ces victimes
Travail au noir, déperdition scolaire, enlèvements et trafic d’organes
Publié dans Liberté le 02 - 06 - 2004

L’Algérie a célébré, hier, la Journée mondiale de l’enfance. Dans l’indifférence pour certains. Dans la douleur pour beaucoup d’autres.
Des phénomènes, jadis étrangers à notre société, ont atteint des proportions alarmantes. Du travail au noir, de la pédophilie, du trafic d’organes, de l’enlèvement et de la séquestration… jusqu’au meurtre ; les enfants algériens subissent tous les maux que la condition inhumaine dicte au jour le jour, notamment dans les milieux démunis. En effet, nos enfants font l’objet des pires formes d’exploitation, au mépris des conventions internationales pour la protection de l’enfant, notamment en matière d’enseignement, de santé et d’assistance familiale et sociale. Selon une étude effectuée en 2002 et qui a concerné 5 847 établissements employant 16 895 travailleurs, 95% des cas n’ont pas atteint l'âge légal d travail. Pourtant, la législation algérienne fixe l’âge minimum du travail à 16 ans. Cette mesure est en conformité aux orientations de l’Unicef fixant l’âge minimum dans de nombreux pays dans le monde à la fin de la scolarité, soit à 16 ans. Cependant, la convention internationale relative aux droits de l’enfant, adoptée par l’assemblée générale des Nations unies, le 20 novembre 1989, et entrée en vigueur le 2 septembre 1990, stipule que “toute personne n’ayant pas atteint l’âge de 18 ans� est un enfant. L’Algérie a signé la convention le 26 janvier 1990, elle l’a adoptée le 16 avril 1993. Autant de lois et de textes que des associations de malfaiteurs ou autres entrepreneurs sans scrupules piétinent impitoyablement. Au vu et au su de toutes les autorités du pays. Les autorités publiques s’attellent à expliquer, et rien de plus, l’exploitation des enfants avant l’âge légal. Les études effectuées sur le terrain montrent que les cas d’emploi d’enfants enregistrés sont liés à des facteurs sociaux, en l’occurrence la déperdition scolaire, la pauvreté, le licenciement des travailleurs et l’exode rural, ces dernières années, pour des raisons sécuritaires. Face au problème de déperdition scolaire, principal facteur du travail de l’enfant, notamment sur le marché parallèle, des mesures ont alors été prises, sans, toutefois, qu’elles fassent l’objet d’une application rigoureuse. Sauf dans le cas de la formation professionnelle avec un million de stagiaires accueillis au début de chaque année scolaire. Car, en fait, le problème des cantines scolaires est sérieusement posé par les pédagogues avec près de 4 millions d’élèves mal nourris ! Par ailleurs, un intérêt particulier est accordé à l’enfance sur le plan sanitaire. En ce sens, la politique sanitaire engagée en Algérie tend à la généralisation de la vaccination des enfants pour atteindre les 90%. Les autorités ont, en outre, élaboré une stratégie permettant de recenser les maladies infantiles à éradiquer comme la poliomyélite, la diarrhée aiguë, les inflammations respiratoires et la sous-alimentation. Cette situation implique la mobilisation de tous devant le nombre important de naissances qui dépassent les 700 000 par an. Cela a-t-il suffi pour protéger nos enfants ? Hélas, non !
Victimes des réseaux de trafiquants
Aujourd’hui, des réseaux organisés de trafic d’enfants sèment la terreur. Des enlèvements sont signalés chaque jour. L’Algérie enregistre plus de 500 enfants disparus par an, dont plus de la moitié ne donnent plus signe de vie. D’autres réseaux spécialisés dans l’enlèvement utilisent ces enfants dans la mendicité, comme cela se passe dans la capitale, notamment à Hussein Dey. Ailleurs, à Tizi Ouzou, de folles rumeurs circulent sur l’existence d’un réseau de trafic d’organes.
Dans certains établissements scolaires, des responsables ont tenté de sensibiliser les enfants sur ce phénomène. En outre, l’enfant subit les pires sévices contre nature par des bandes de criminels. Des enfants de six ans ont été violés et traumatisés à vie. Certains d’entre eux ont été vulgairement jetés dans des fossés. Des informations recoupées indiquent aussi que des bébés ont été retrouvés dans des sacs poubelles par des parents qui ne veulent pas s’assumer. Dans le milieu scolaire, les enfants sont soumis au diktat des dealers de drogue et toutes sortes d’abus devant les établissements. Autant de fléaux et autant de souffrances qui font que la Journée mondiale de l’enfance en Algérie intervient dans un contexte extrêmement douloureux.
F. B.


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