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L’argent va-t-il pleuvoir sur Bagdad normalisé ?
Publié dans Liberté le 06 - 06 - 2004

Parmi les chantiers prioritaires du gouvernement intérimaire irakien : la question de la reconstruction, qui est aussi urgente que l’établissement de la sécurité. Dans la résistance armée à l’occupation américaine, la situation socioéconomique désastreuse contribue à alimenter les foyers de guérilla. Les populations irakiennes, à qui Bush avait promis l’eldorado, se retrouvent plus démunies que durant les décennies Saddam. Les services publics étant complètement détruits ainsi que l’économie, qui, pour l’essentiel, était entre les mains de l’État. Le nouveau pouvoir qui, contrairement au précédent, bénéficie de la légitimité internationale, compte sur les pays donateurs, une quarantaine, pour qu’ils accélèrent leur aide. La réunion de Doha, qui s’était tenue avant l’annonce par le conseiller de l’Onu (Lakhdar Brahimi) de l’attelage devant préparer la normalisation de l’Irak, avait tiré la sonnette d’alarme. L’argent promis lors des précédentes conférences des donateurs, en février à Abou Dhabi et à Madrid en octobre 2003, est resté au stade des promesses. À Abou Dhabi, les donateurs avaient annoncé des engagements fermes d’un milliard de dollars pour rebâtir l’Irak sur des promesses de trente-trois milliards de dollars faites à Madrid ! Cet argent doit alimenter deux fonds de reconstruction, placés sous l’égide des Nations unies et de la Banque mondiale, qui avaient lancé de pressants appels pour recueillir cinq cents millions de dollars destinés à lancer dix-sept projets, dont un programme d’urgence pour l’achat de livres et de fournitures scolaires. Les argentiers ont traîné les pieds, attendant certainement de voir plus clair et que la situation de chaos se dissipe. Même s’ils sont nombreux à se bousculer au portillon pour se placer, cinq nouveaux pays se sont inscrits dans le club des donateurs, dont la France, l’Italie et la Finlande. Ce club regroupait à l’origine douze membres : l’Australie, le Canada, la Commission européenne, l’Inde, le Japon, la Corée du sud, le Koweït, la Norvège, le Qatar, la Suède, la Grande-Bretagne et, bien entendu, les États-Unis. Pour en faire partie, il faut mettre dans la cagnotte au moins dix millions de dollars. L’Irak fait face à d’énormes défis, à trois semaines du transfert de pouvoir par l’occupant américain.
Aux effets de la guerre proprement dite (destruction des infrastructures), il faut adjoindre les multiples effets collatéraux engendrés par la résistance et les réactions immodérées de l’occupant américain : la criminalité, la violence, les enlèvements et la paupérisation. La guerre pour la grande majorité des Irakiens est synonyme de perte d’emplois, donc de précarité. En outre, il faut adjoindre le retour dans le pays de onze mille réfugiés, chassés de l’Arabie Saoudite et de l’Iran. Des responsables irakiens de l’équipe de Paul Bremer avaient annoncé avoir réussi le tour de force de rouvrir au cours de leur mandat deux mille quatre cents écoles, deux cent quarante hôpitaux et mille deux cents dispensaires, ainsi que l’installation d’un million de lignes téléphoniques. Des milliers de partenariats ont été arrangés avec des ministères, des autorités locales et des entreprises pour remettre en état ce qui a été détruit, alors que le commerce est totalement libéralisé. Ce passage brutal de l’économie centralisée à l’économie de bazar s’est accompagné de nouveaux riches, sur fond de corruption tous azimuts, générant plus de ressentiment et aliénant complètement les effets post- Saddam.
Les coalisés se sont bien servis en vertu de la loi du butin de la guerre et les États-Unis, maîtres de l’occupation, se sont servis à satiété. Le pétrole, les télécommunications, l’eau et l’électricité sont entre les mains de holdings américains, proches des conservateurs au pouvoir à Washington. Plusieurs scandales ont éclaté sur les marchés irakiens, impliquant des boîtes où officiaient le vice-président Cheney et le secrétaire d’État Rumsfeld. Le nouveau pouvoir irakien aura-t-il les coudées franches en matière économique ?
D. B.


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