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“Il faut un plan de sécurité national�
Entretien de Abdel Ouaheb Banat À liberté
Publié dans Liberté le 07 - 06 - 2004

Abdel Ouaheb Banat est un ex-officier de l’ANP qui a participé, pendant les années 1990, à la lutte antiterroriste dans la région de Mizrana en Kabylie maritime. Dans cet entretien, il nous décrit la spécificité de cette région, fait une synthèse de cette lutte et accuse le pouvoir politique de ne pas l’avoir accompagnée de mesures politiques.
Liberté : Vous avez été sur le terrain de la lutte antiterroriste en Kabylie pendant les années 1990. À ce jour, le terrorisme sévit toujours. Comment expliquez-vous cet état de fait alors que la région est connue comme étant foncièrement anti-intégriste ?
Abdel Ouaheb Banat : Les gens ont tendance peut-être à oublier que, grâce à l’action de l’armée, qui a mis les grands moyens, les GIA ont été totalement laminés de Sidi Ali Bounab, en passant par Mizrana, à Jijel. Dans cette région, le GSPC a pris effectivement les relais et a su s’organiser et se restructurer. Il faut savoir que le massif de Mizrana est un relief forestier en forme d’escalier qui facilite la mobilité des groupes terroristes qui se scindent en formations isolées.
Je pense que les conditions géographiques restent les mêmes. Je dirais qu’elles sont mieux car l’armée a frayé des routes dans ces montagnes. Alors comment expliquez-vous que le GSPC puisse sévir encore aujourd’hui ?
Comme je l’ai dit plus haut, cette organisation a su s’organiser et faire adhérer une tranche de la population, surtout la plus démunie. Ils ont mis en place un fort réseau de renseignement et de logistique qu’ils payent au prix fort. Je souligne au passage que même la non-participation des citoyens à la lutte antiterroriste est criminelle et condamnable. D’un côté, il est établi que cette organisation a des liens avec Al-Qaïda et a acquis de l’expérience ajoutée au silence de la population qui coopère difficilement avec les services de sécurité.
Quelle est la solution et quelle est votre vision du futur par rapport à cette lutte ?
Tout d’abord je tiens à dire que la situation n’est pas alarmante et est gérable. Je dois aussi souligner que c’est grâce au dévouement — loin de toute surenchère — de l’armée que l’ordre républicain et les institutions ont été sauvés. Aujourd’hui, cette dernière est encore plus forte car elle a acquis de l’expérience sur le terrain et, la preuve, elle est sollicitée par d’autres pays et non des moindres, pour contribuer par son expérience. Je pense que la lutte antiterroriste, loin de toute concession et dans le cadre de la loi, doit être accompagnée par des mesures politiques parallèles. L’État doit prendre en urgence les problèmes des couches démunies et marginalisées qui constituent le réservoir servant d’alimentation à ces groupes. Les commanditaires se nourrissent de cette crise. L’État doit mener une politique de prophylaxie à tous les niveaux de la société civile. Il faut mettre aussi un plan de sécurité national.
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C'est-Ã -dire ?
Le terrorisme ne fait pas cavalier seul. C’est l’interconnexion entre les différents réseaux de trafiquants. À savoir les réseaux de trafic de drogue, d’armes, de corruption, de banditisme… Et tous ces réseaux communiquent entre eux de manière directe ou indirecte. Le terrorisme tire une grande partie de sa force de ces réseaux. C’est pour ça que je dis qu’il faut mettre en place ce plan, et en urgence.
Comment voyez-vous ce quinquennat avec la réélection de Bouteflika ?
Je laisse la politique aux politiciens, mais je peux dire une chose : le peuple a rempli son contrat, Ã lui de faire pareil.
M. B.


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