L'Algérie entend joindre ses efforts à ceux de la communauté internationale en se dotant d'un “dispositif adapté et actualisé” à même d'assurer au système financier et bancaire une “protection efficace et, partant, une protection renforcée à son économie et à sa sécurité nationale”. Réuni hier, sous la présidence de Ahmed Ouyahia, le Conseil de gouvernement a procédé à un premier examen de l'avant-projet de loi relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, présenté par le ministre de la Justice, garde des Sceaux. Le texte de loi devra aboutir à la mise en place des “mesures préventives destinées à identifier les mouvements de fonds vers et en provenance de l'étranger, et à détecter les opérations de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme”, précise un communiqué rendu public à l'issue du Conseil de gouvernement. Il renforcera également la coopération internationale dans ce domaine à travers l'échange de renseignements entre la cellule de traitement du renseignement financier, créée en 2002, et les organismes étrangers exerçant des missions analogues. Par ailleurs, le Conseil de gouvernement a décidé une série de mesures pour renforcer la lutte antiacridienne à la lumière d'une communication présentée par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Ces mesures portent sur la mobilisation de moyens additionnels pour la lutte, la conduite d'un effort plus soutenu de communication sur ce dossier et la préparation des actions à mener sur toute la durée de ce risque, à savoir cette année et l'année à venir. Une superficie de 1 200 000 hectares sur un total de 1 252 000 ha infestés a été traitée, selon les dernières données du ministre de l'Agriculture. Le Conseil de gouvernement tenu en date du 16 mars 2004, rappelle-t-on, avait adopté le plan d'urgence de lutte contre l'invasion acridienne au profit duquel une enveloppe de six milliards de dinars avait été octroyée. Cet engagement financier de l'Etat a permis de mobiliser d'importants moyens matériels qui ont permis de juguler assez largement les effets ravageurs du fléau du criquet. Le gouvernement estime, toutefois, que la menace que fait peser ce fléau est devenue importante tant pour la phase actuelle que pour la période de retour des essaims vers les zones au sud de l'Algérie. R. N.