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Algérie : la corruption à grande échelle
La banque mondiale le révèle dans son dernier rapport sur le développement
Publié dans Liberté le 29 - 09 - 2004

La pratique du bakchich est systématique : 75% des entreprises interrogées par cette institution internationale indiquent payer des pots-de-vin. Ce “fléau” constitue un obstacle réel à l'investissement national et étranger.
“La corruption est un grand obstacle en Algérie. 75% des entreprises indiquent payer des pots-de-vin.” C'est ce que relève le rapport sur le développement dans le monde 2005 de la Banque mondiale rendu public hier. Le rapport, “Un meilleur climat de l'investissement pour tous”, prend appui sur les enquêtes conduites auprès de plus de 30 000 entreprises de 53 pays en développement, la base de données sur la pratique des affaires (Doing Business) de la Banque, des études de cas et d'autres travaux de recherche récents. Les délits et la corruption peuvent imposer des coûts plus de deux fois plus lourds que les coûts liés à la réglementation, explique la banque mondiale. Le prix de la corruption représente en moyenne 6% du chiffre d'affaires des entreprises en Algérie. L'organisation Tranparency international avait déjà dans un de ses rapports fait figurer l'Algérie sur la liste des pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient les plus affectés par la corruption, à l'instar du Maroc, de la Tunisie, de l'Egypte, de la Libye, du Liban, de la Syrie, de l'Arabie Saoudite, d'Israël et de la Palestine. Les questionnaires de l'enquête demandaient aux entreprises immatriculées d'indiquer les valeurs, soit en termes monétaires, directement en pourcentage du chiffre d'affaires, soit en termes de temps. Les “difficultés d'exécution des contrats” représentent la proportion des matières premières incorporées dont la qualité est inférieure au niveau convenu (pondérée par la part de ces éléments dans le chiffre d'affaires total), ainsi que les arriérés de paiements (en pourcentage du montant total des paiements, sur la base d'un taux d'intérêt de 10% pendant la durée moyenne de l'arriéré). La “réglementation” représente le temps consacré par les dirigeants de l'entreprise à traiter avec les agents de l'Etat (pondéré par le rapport du coût de la rémunération des dirigeants au chiffre d'affaires total), et l'écart entre les emplois effectifs et les emplois souhaités qui peut être attribué aux coûts réglementaires qu'impliquent le recrutement et le licenciement des employés (pondéré par la part du coût de la main-d'œuvre dans le chiffre d'affaires). La “corruption” représente le coût total des pots-de-vin rapporté au chiffre d'affaires. Les “délits” sont la somme des pertes attribuables au vol, des coûts liés à la sécurité et des paiements versés au titre de la protection (en pourcentage du chiffre d'affaires). La catégorie “dysfonctionnements des équipements d'infrastructure” inclut le manque à gagner sur les ventes imputables aux interruptions des services d'électricité et de télécommunications, ainsi qu'aux pertes de marchandises ou aux dommages qu'elles subissent dans les transports. Pays sélectionnés pour donner une indication de la fourchette des valeurs. La Banque mondiale a lié la corruption au climat d'investissement. Pour rappel, le nouveau rapport de la banque mondiale, “La pratique des affaires en 2005”, estime qu'en Algérie, le démarrage d'une entreprise nouvelle requiert 14 procédures, 27,3% du revenu par habitant et 26 jours et un capital minimal représentant 65,5% du revenu par habitant.
Par rapport à l'année passée, un léger mieux a été enregistré. L'année dernière, la banque mondiale notait que pour lancer des affaires en Algérie, il faut passer par 18 étapes, plus de 29 jours en moyenne, avec un coût égal à 31,9% du revenu national brut.
L'immatriculation d'une nouvelle entreprise (l'enregistrement de la propriété), en Algérie prend plus de 52 jours et nécessite 16 procédures. Sur le plan de la protection des investisseurs, l'indice concernant l'Algérie affiche 2 sur une échelle de 7. Pour le respect des contrats commerciaux en Algérie, la Banque mondiale enregistre 49 procédures, d'une durée de 407 jours, avec un coût estimé à 28,7% du produit intérieur brut par habitant. “Plus de 90% des entreprises indiquent qu'il y a une différence entre les politiques et la pratique et, dans un grand nombre de pays en développement, le secteur informel de l'économie représente plus de la moitié de la production. Les gouvernants doivent s'employer à supprimer cette différence et s'attaquer aux causes plus profondes de l'échec des politiques qui érodent le climat de l'investissement”, souligne Warrick Smith, principal auteur du rapport.
Le rapport souligne que les progrès dans ce domaine exigent davantage que des changements dans les politiques officielles. La différence qui existe entre ces politiques et leur application dans la pratique est parfois énorme, et l'importance du secteur informel dans de nombreux pays en développement en est la preuve la plus palpable.
La Banque mondiale estime que l'adoption de nouveaux textes de loi ne permettra guère de changer les choses si les entreprises ne sont pas convaincues que ces textes seront appliqués.
M. R.


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