Les débats à l'APN ont été consacrés, hier, à l'examen du projet de loi sur les règles générales d'utilisation et d'exploitation touristiques des plages. Lequel projet se propose de mettre le holà à l'anarchie qui règne depuis des années dans les plages. Il consacre également l'option de la formule de concession, en matière d'utilisation et d'exploitation des plages. Dans l'exposé des motifs, le ministre du Tourisme, M. Lakhdar Dorbani a relevé l'importance de l'introduction de cette formule pour la préservation du littoral algérien. La concession du droit d'exploitation de ces espaces est ouverte, insiste-t-il, aussi bien pour l'opérateur privé que public. Pour cela, des mesures devant assurer la protection et la revalorisation du littoral sont prévues dans le projet de loi. Un plan d'aménagement des plages qui définit les zones sera mis en place. Le nouveau dispositif définira également les normes d'aménagement et d'occupation des espaces. L'Etat des lieux dressé par le ministre renseigne bien sur la situation peu reluisante du littoral algérien. Chiffres à l'appui, il indiquera que pour l'année 2002, seules 75 plages ont été autorisées à la baignade alors que 175 autres ont été interdites en raison de la pollution et du non aménagement des lieux. Il n'a pas manqué, en outre, de regretter le phénomène de pillage du sable qui a pris des proportions inquiétantes. Pour mettre fin à cette situation, un dispositif répressif est prévu, dans la loi, à l'encontre des contrevenants. Les interrogations des députés qui ont pris la parole sont liées à l'option de concession des plages. Ils se sont interrogés sur la finalité de cette formule qui déboucherait, soupçonnent-ils, sur la privatisation de ces espaces. Ils ont également proposé des amendements quant aux revenus de la concession qui devront, disent-ils, être versés au compte des communes et non pas du Trésor public. R. H.