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Ma vie, mon destin
17e partie
Publié dans Liberté le 22 - 11 - 2014

Résumé : Wassila revoit son médecin. Ce dernier lui prescrira des séances de rééducation et des bains de soleil. Elle est un peu dépitée, car le kinésithérapeute se trouvait à plusieurs kilomètres de chez elle, et les courses en taxi coûtaient cher. A son retour à la maison, elle rencontre Athmane qui lui promettra de trouver une solution. Entre-temps, Khadidja vint lui demander de la coiffer.
La jeune femme secoue la tête.
-C'est plutôt à toi d'excuser mon entêtement à me faire coiffer... Mais je ne peux plus m'adresser à quelqu'un d'autre... Toutes les coiffeuses appréhendent la nature de mes cheveux et me coiffent très mal.
-Eh bien avant de te rendre dans un salon de coiffure, prépare d'abord tes cheveux. Les bains d'huile sont nécessaires et indispensables à une nature comme la tienne... Ensuite, utilise les masques après-shampooing pour les rendre plus souples et moins rebelles... Prend mes conseils en considération... Rien de sorcier en somme, mais ces quelques astuces te permettront de discipliner ta chevelure.
-Merci Wassila... Merci pour tout...
Après le départ de Khadidja, la jeune femme appelle le salon et demande à la patronne si elle pouvait reprendre son travail, mais à mi-temps et juste pour des séances d'esthétique et de soins qui ne nécessitaient pas la position debout. Trop heureuse de la récupérer à un moment où le salon ne désemplissait pas, cette dernière accepte tout de suite sa proposition. Wassila était très appréciée, et son retour sera bien vu par les clientes.
Dès la semaine prochaine, elle pourra reprendre le chemin de son boulot, puis s'organiser pour fixer des rendez-vous avec ses abonnées. Rassurée, Wassila respire d'aise. Maintenant, il va falloir qu'elle trouve le moyen de se rendre chez son kinésithérapeute trois fois par semaine. Le soir même, elle en discutera avec son père et son frère. En vain. Son père, qui ne conduisait plus depuis plusieurs années, avait cédé son véhicule à son fils. Ce dernier, qui ne semblait pas du tout emballé à accompagner sa sœur chez son kiné plusieurs fois par semaine, rétorque qu'il ne pouvait se soustraire à ses fonctions dans une administration et qu'elle n'avait qu'à demander les services d'un taxieur. La mort dans l'âme, Wassila a dû se rendre à l'évidence : elle ne pouvait compter que sur elle-même. Salim se serait plié en quatre pour faire plaisir à sa fiancée, mais pour elle, sa propre sœur, il ne lèvera même pas le petit doigt. Elle sera donc dans l'obligation de faire appel à un taxieur. Elle avait été bien inspirée en pensant à reprendre son travail. Son salaire et les pourboires des clientes l'aideront à faire plus ou moins face aux dépenses qui l'attendent.
Elle pousse un soupir et revient dans sa chambre pour s'allonger sur son lit. Sa mère la rejoint, et lui tendit quelques billets :
-Ce sont là quelques économies que j'ai pu grignoter sur les dépenses du foyer. Ce n'est pas une fortune, mais cela t'aidera à payer quelques séances de rééducation.
Wassila repousse la main de sa mère :
-Ton geste me touche maman, mais je ne pourrais accepter cet argent que tu as difficilement mis de côté, et que tu comptes garder pour affronter des situations urgentes.
-La tienne ne l'est pas ?
Wassila secoue la tête :
-Pas vraiment... Je vais reprendre le travail. Et puis, je ne suis pas aussi fauchée que ça... J'ai moi aussi quelques économies.
Elle se lève, prend son sac et en retire à son tour quelques billets :
-Regarde maman, j'ai au moins quinze mille dinars là-dedans...
-Cet argent, tu l'as difficilement mis de côté Wassila.
Ton maigre salaire de coiffeuse ne te permet pas d'être prévoyante.
-Certes, mais il y a aussi les pourboires des clientes, et puis je ne dépense pas beaucoup...J'ai instauré un "système de survie" qui me permet de ne pas toucher trop souvent à mon porte-monnaie... Je passe mes journées au salon, je déjeune frugalement lorsque j'en ai le temps, et je ne m'achète que le strict minimum en matière de vêtements et de cosmétiques. Pour le reste, je suis toujours accrochée à vous. Je vis encore sous le toit parental, et je suis pratiquement prise en charge.
-Ne dis pas ça Wassila. Nous sommes tes parents, voyons !
Wassila sourit :
-Je sais maman... Mais je crois que je deviens un fardeau aussi pour vous... J'ai trop tardé à larguer les amarres.
-Ton jour viendra. Pense d'abord à ta santé, le reste suivra.
Le week-end passe, et en début de semaine, Wassila se rend au salon. Elle est tout de suite prise dans l'engrenage du travail. Les clientes affluaient sans arrêt, et elle avait fort à faire avec les soins esthétiques, le maquillage et la manucure.
Sa jambe tiraillait, et parfois elle ressentait une forte pression à la cuisse. Son médecin l'avait prévenue auparavant. La circulation sanguine n'allait pas reprendre son rythme normal de sitôt, car ses muscles comprimés pas le plâtre n'étaient pas encore en mesure de reprendre leur fonction.
Il faudra donc entamer rapidement la rééducation.
Vers le milieu de l'après-midi, elle prend congé de ses abonnées, pour se rendre chez son kiné, qui lui avait donné rendez-vous en fin de journée.
Elle marchait difficilement en s'aidant d'une canne. Des taxis passaient en trombe. Elle avait tenté d'en arrêter un, sans succès.
Elle était sur le point de faire demi-tour pour rentrer chez elle, lorsqu'elle reconnut le véhicule de Athmane. Ce dernier lui faisait de grands signes de l'autre côté de la route.
Evidemment se dit-elle, il avait le flair pour la retrouver au moment où elle l'attendait le moins.
(À suivre) Y. H.


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