Le centre hospitalo-universitaire (CHU) Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou a abrité, hier, les 3es journées nationales de pharmacie sous le thème "Place et rôle de la pharmacie hospitalière dans le système de santé national". La rencontre a regroupé des spécialistes, des gestionnaires de produits pharmaceutiques, des biologistes et des industriels. À l'ouverture des ces journées, le directeur du CHU, Abbès Ziri, rappellera "la place primordiale du pharmacien sur l'échiquier de la santé", tout en affirmant que le CHU de Tizi Ouzou "ne connaît pas de problèmes en matière de médicaments et de réactifs". Le rôle du pharmacien dans le plan de lutte anticancer et l'autorisation temporaires d'utilisation des médicaments (ATU), notamment, dans la lutte contre le cancer étaient au centre des débats durant la 1re séance de ces journées. À ce sujet, le Pr Ferhat, du service d'oncologie CPMC d'Alger, soulignera, durant sa communication, le rôle primordial du pharmacien dans la lutte anticancer. Une place qui est en train de connaître un tournant dans la prise en charge des patients avec l'arrivée du plan anticancer. "Le pharmacien est indispensable dans la prévention, le dépistage, les qualités des soins, l'accès à l'innovation thérapeutique et la recherche en cancérologie. Il accompagne le patient pendant et après le traitement", a-t-il affirmé. "Pour désengorger les hôpitaux, un glissement progressif va, dans l'avenir, du pharmacien hospitalier vers le pharmacien d'officine", a déclaré le Pr Ferhat. En matière d'oncologie, l'orateur relèvera la nécessité pour les pharmaciens d'adhérer au réseau d'oncologie et de s'y impliquer "pour pouvoir prendre en charge un patient convenablement avec son oncologue traitant". Sur un autre registre, celui lié à l'autorisation temporaire d'utilisation des médicaments (ATU), notamment en oncologie, le Dr Reggabi présentera les données relatives aux demandes d'ATU par les différents services du CHU de Blida, notamment celui d'oncologie qui occupe une place importante en matière de demande. "Malheureusement, l'instabilité entourant les ATU et l'absence de communication entre les services du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière chargés de traiter ces demandes et les pharmaciens des établissements hospitaliers se sont aggravées en 2012 avec l'absence totale de réponses à nos demandes." Une situation qui, selon le Dr Reggabi, a eu un impact négatif sur les perspectives de guérison de ces patients. À signaler que d'autres thèmes, aussi importants, ont été abordés lors de ces 3es journées nationales de pharmacie. L'on relèvera l'intervention du Pr Denine du laboratoire central du CHU de Beni Messous sur les médicaments biosimilaires qui sont des copies de médicaments obtenus à partir de tissus vivants ou extraits à partir d'organes vivants. Selon le Pr Denine : "Ces biosimilaires appelés aussi médicaments novateurs sont obtenus par des techniques de génie génétique, de biotechnologies, qui ont plus de capacité à traiter certaines maladies que les médicaments chimiques." K. T.