L'ancien président égyptien Hosni Moubarak, ses deux fils, son ancien ministre de l'Intérieur Habib al-Adly et six collaborateurs ont été blanchis, par un tribunal égyptien, des accusations qui pesaient contre eux, notamment pour complicité de meurtre après la mort 846 manifestants durant la révolte de 2011. L'ex-raïs de 86 ans a par ailleurs été acquitté hier d'accusations de corruption qui pesaient contre lui dans un autre dossier, portant en partie sur une affaire de vente de gaz naturel égyptien à Israël, qui se serait faite en dessous des prix du marché. Les accusations pesant contre Alaa et Gamal Moubarak, pour leur part, ont été abandonnées en raison de la prescription des faits. En dépit de ce verdict, Hosni Moubarak devrait cependant rester en détention, car il purge actuellement une peine de prison de trois ans dans le cadre d'une autre affaire de corruption. Après l'annonce du verdict par le juge Mahmoud Kamel al-Rashidi, la joie a éclaté dans la salle du tribunal, et les deux fils de M. Moubarak, eux aussi accusés de corruption, ont embrassé sur le front l'ancien président, qui s'est contenté pour sa part d'un sourire discret. Plus de 846 personnes ont été tuées durant le soulèvement populaire de 2011 qui a duré 18 jours et durant lequel les manifestants réclamant le départ de M. Moubarak ont affronté la police et brûlé des postes de police, la brutalité policière et les abus des forces de sécurité étant l'une des causes de la révolte. Le tribunal du Caire vient ainsi confirmer les informations de presse égyptienne, qui pariaient sur un acquittement de Hosni Moubarak, le climat en Egypte aujourd'hui étant bien différent de celui de 2012. Hosni Moubarak avait assuré en août qu'il "n'avait jamais ordonné le meurtre de manifestants". "Alors que ma vie approche de son terme, grâce à Dieu j'ai la conscience tranquille et je suis content d'avoir passé (ma vie) à défendre l'Egypte", avait-il affirmé. A R