L'ancien président égyptien, Hosni Moubarak, 86 ans, a été blanchi, hier, par la justice d'accusations de complicité de meurtre de manifestants durant le soulèvement de 2011 qui a précipité sa chute (846 personnes ont été tuées en 18 jours). Il a, par ailleurs, été acquitté d'accusation de corruption, dans une autre affaire (vente de gaz naturel à Israël en dessous des prix du marché). « Je n'ai rien fait de mal. J'ai la conscience tranquille », dit-il dans une interview à la télévision. Moubarak, qui a régné d'une main de fer pendant trente ans, restera toutefois en détention dans un hôpital militaire. Il y purge une peine de prison de trois ans. Sept hauts responsables de la sécurité, dont Habib al-Adly, son ex-ministre de l'Intérieur, ont été déclarés « innocents » par le juge Mahmoud Kamel al-Rashidi. Les accusations pesant contre Alaa et Gamal Moubarak ont été abandonnées en raison de la prescription des faits.